Cours de communication les pratiques de l’oral, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.
Encore l’oral
L’oral est omniprésent : il en est question dans de nombreuses publications, qu’elles émanent du Ministère de l’Éducation nationale ou d’organismes internationaux comme le Conseil de l’Europe ou autres. Le monde pédagogique est convaincu de ses vertus, on ne cesse de nous répéter que l’oral est indispensable ! Mais, est-ce qu’on en « fait » ? Est-ce qu’on en fait « vraiment » ?
La réponse sera claire et nette : OUI ! L’oral existe ! Et cela depuis très longtemps même ! En effet, on ne va pas nous faire croire qu’on ne « parle » pas dans nos salles de classe, qu’on n’y fait pas d’exposés oraux, etc. Enseigner, n’est-ce pas avant tout un métier de la parole ?
Essayons de tirer les choses au clair. Au plus tard depuis l’introduction des épreuves orales à l’examen de fin d’études secondaires, l’oral occupe une place particulière dans le travail didactique des professeurs de langue, essentiellement à partir de la classe de seconde.
Alors ? Pourquoi revenir à l’attaque ? Peut-être pour nous demander « quel » oral nous enseignons en dehors des années terminales au lycée. D’abord, si les épreuves orales à l’examen de fin d’études ne paraissent plus poser de problèmes, cela ne signifie pas qu’elles ne soient pas perfectibles. Ensuite, l’oral pratiqué en classe de langue émane très souvent d’une base écrite, comme par exemple les exposés oraux portant sur des sujets précis élaborés à domicile ou les mises en commun orales qui résultent de travaux en groupes et qui se font à partir de notes écrites… Si ces initiatives sont louables en soi, il faut malgré tout reconnaître que l’oral en question est pour ainsi dire « contraint » par une origine écrite, à tel point qu’il convient plutôt de parler d’un « écrit oralisé ». Notons que cette remarque s’applique également à la première partie de l’épreuve orale à l’examen de fin d’études secondaires.
De même, on sait que la lecture à voix haute existe de- puis des temps immémoriaux et elle continue à être un exercice d’articulation et de prononciation très prisé par les enseignants de langue. Pour en faire un entraînement à l’ « ex- pression orale », il faut donner à cette activité une dimension communicative, elle doit devenir une « lecture à d’autres » qui présuppose qu’on travaille en outre l’expressivité, la gestuelle, le regard, donc les paramètres linguistiques et non linguistiques de l’oral.