Le cas français: constats et paradoxes
-L’industrie financière islamique est devenue un phénomène en voie de globalisation, avec ses quelques 500 milliards de dollars d’actifs; cela dit, les grandes banques françaises, pourtant globales et bien enracinées dans l’univers musulman, n’en contrôlent qu’une part négligeable.
–La liquidité extraite des rentes pétrolières dans une vaste part du monde arabo-musulman est gigantesque; pourtant, les entreprises françaises ne l’ont pas encore exploitée sous une forme conforme à la Charia.
-Les Musulmans de France constituent la plus grande communauté islamique du monde occidental; pourtant, elle n’a pas (encore) accès à une offre de services financiers conformes à ses principes religieux.
Les acquis (1/2)
–Les banques françaises ont déjà élargi leur offre financière islamique. Celle-ci se décline sous la forme: de financements des particuliers, des entreprises, et de projets; de structuration de sukuk; d’intermédiation d’investissements, notamment immobiliers; et de commercialisation de fonds conformes aux principes de l’islam financier.
-Quelques investissements islamiques ont été enregistrés dans deux classes d’actifs français: l’immobilier et le capital-investissement, sans que les montants en jeu soient connus de manière précise.
-La Fédération Bancaire Française discute avec l’Islamic Bank of Britain (Royaume-Uni) et FS International Partners (Suisse) sur les modalités de leur implantation en France en vue d’offrir des produits islamiques aux particuliers. Le CECEI travaille sur l’agrément de ces deux institutions.
–Propos très encourageants du Ministère de l’Économie et des Finances dans le sens d’un meilleur développement de la finance islamique en France, par le biais de Thierry Francq, chef du service du financement de l’économie à la Direction du Trésor.
Les acquis (2/2)
-Une note de l’AMF datée du 17 juillet 2007 favorise, sous certaines conditions, la commercialisation d’OPCVM explicitement islamiques.
-Le rapport du Sénat en date du 22 juin 2007 mentionne 5 fois la nécessiter d’encourager l’émergence de la finance islamique en France.
–Au moins un investisseur bancaire en provenance du Golfe a exprimé son intention de conduire une étude quant à la solvabilité du marché financier islamique des particuliers dans l’Hexagone, en vue de s’établir sur le territoire français.
-La loi du 11 février 2007 introduit la fiducie en droit français, notamment la fiducie-gestion, qui pourrait faciliter l’investissement et le financement immobiliers islamiques des personnes morales, voire l’émission de sukuk « à la française ».
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