Les étapes de filature diffèrent d’une technologie à une autre, cependant il y a des étapes communes dont nous citons :
Préparation de la matière première – « Nettoyage des fibres »
La préparation des matières premières se fait en trois phases: 1 ouvraison des balles; 2 nettoyage des fibres; 3 mélange des fibres afin de les homogénéiser. Cette étape de nettoyage et de mélange alimente la carde. L’élimination des impuretés s’effectue généralement par des moyens mécaniques ou chimiques. Plusieurs machines peuvent être utilisées afin d’effectuer le nettoyage et le mélange des fibres. La matière première représente environ 50% à 60 % du prix final du produit fini (Rodica, 2010). Dans certains cas, une injection des agents antistatiques ou de conditionnement des fibres est faite à l’étape du mélange afin de faciliter leur filage.
Procédé de « cardage »
Avant de pouvoir être filée, une fibre naturelle ou synthétique doit être cardée. Une carde est constituée de rouleaux à dents entre lesquels passent les fibres. C’est l’étape la plus importante dans le processus de filature. Le cardage permet d’une part d’épurer et de terminer de nettoyer les fibres afin d’en retirer le maximum d’impuretés et de matière impropre, notamment pour les fibres naturelles (Vijykumar, 2007). Le cardage permet aussi de donner une direction privilégiée aux fibres. En effet, la matière est reçue en balle où les fibres sont emmêlées et qui n’ont pas une orientation homogène (Dodd, 2000). Le produit obtenu après le cardage est le ruban (Brodeur, 1998). Ce produit poursuivra le processus de préparation à la filature.
Procédé d’« étirage »
Le banc d’étirage a trois fonctionnalités (Dodd, 2000) : 1 individualisation et parallélisation des fibres (au minimum deux passages dans le banc d’étirage après le cardage avec inversion du sens de l’alimentation à chaque passage); 2 régularisation par doublage pour une compensation statistique des irrégularités ponctuelles (généralement, plus le doublage est élevé, meilleure est la compensation); et 3 élimination des fibres courtes (Brodeur, 1998).
Procédé de « banc à broches »
Le banc à broches a pour objectifs : 1 le passage du ruban à la mèche (affinage) et; 2 l’attribution d’une légère torsion à la mèche pour lui permettre de ne pas se rompre (Dodd, 2000) (Bordeur, 1998). Cette étape est généralement accompagnée d’une étape de renvidage qui consiste à mettre la mèche sur une bobine.
Procédé de « continu à filer »
La fonction du continu à filer consiste à : 1 donner une torsion définitive pour obtenir les propriétés mécaniques convenables pour l’utilisation ultérieure du fil; et 2 procurer un affinage pour avoir le titre final requis par son utilisation (Bordeur, 1998). Une fois encore, le procédé est généralement accompagné d’une étape de renvidage qui consiste à former un cops (bobine) qui permet son utilisation au bobinoir (Dodd, 2000). Une fois que le fil est arrivé à cette étape, sa caractéristique principale est son titre » Tex » ou le numéro métrique «ܰ݉», c’est-à-dire sa densité linéique qui s’exprime par le nombre de mètres de fil au gramme. Il est défini par la relation suivante : Tex = M/L × 1000
Avec :
M la masse du fil en gramme pour une longueur L en mètre. Le titre est donc la masse en gramme pour 1000 m de fil. Le ܶ݁Tex ,aussi appelé la finesse du fil, peut être aussi déterminé par la relation suivante : Tex = 1000/Nm
Par exemple, un fil de 15 ܶ݁Tex indique que 1000 m de fil a une masse de 15 g.
Procédé de « Retordage »
C’est un procédé d’assemblage de plusieurs fils simples en un fil multiple par un effet de torsion, selon un sens choisi (S ou Z). La torsion améliore la résistance du fil (Bordeur, 1998).
INTRODUCTION |
Bien