CONTRIBUTION DES CAMPAGNES DE DISTRIBUTION DE MASSE AVEC RECENSEMENT DES COUCHAGES
Mise en œuvre des stratégies 2003-2004
- Adoption de la combinaison thérapeutique à base d’Artémisinine dans la politique de prise en charge du Paludisme. 2006 • Introduction des combinaisons thérapeutiques à base d’Artémisinine • Généralisation de la vente des moustiquaires imprégnées d’insecticide subventionnées. 2007 • Couverture nationale des tests de diagnostic rapide gratuits et changement de la définition des cas(confirmation biologique exigée). • Introduction de l’aspersion intradomiciliaire d’insecticide dans 3 des 65 districts. • Mise en place des sites sentinelles de surveillance épidémiologiques au niveau de la vallée du Fleuve Sénégal. 2008 • Introduction de la PECADOM, avec TDR et ACT pour les cas de paludisme dans 20 villages affectés par un taux élevé de prévalence et défavorisés par une faible concentration des postes de santé. • Distribution gratuite de moustiquaires destinées aux enfants de moins de 5 ans dans 6 régions. 2009 • Première campagne de distribution massive de moustiquaires à l’échelle nationale, avec comme cible principale les enfants de 6 à 59 mois. • Intensification de la PECADOM, déployée dans 461 villages (25 districts). A partir de 2010 • Expansion de la PECADOM à 895 villages (32 districts). • Disponibilité et gratuité des ACT dans toutes les structures sanitaires y compris au niveau communautaire. 9 • Mise en place de la couverture universelle en MILDA dans 4 régions du Sud-est du pays. • Extension de l’AID dans 3 districts supplémentaires. • Interdiction des monothérapies à base d’artémisinine afin de lutter contre l’apparition de la résistance aux médicaments[8]. En 2013, révision de la politique de lutte contre le paludisme avec : • Le traitement pré-transfert des cas graves chez les enfants de 0 à 10 ans avec l’utilisation de capsules rectales d’Artésunate (rectocaps). En effet, l’instauration d’une prise en charge précoce et efficace en pré transfert chez le patient présentant un paludisme grave pourrait améliorer son pronostic ultérieur. • La prise en charge du paludisme simple chez la femme enceinte avec les ACT ; les cas de paludisme chez la femme enceinte étaient systématiquement considérés comme graves et traités comme tels à base de quinine administrée en IV. La nouvelle politique basée sur les orientations de l’OMS, adopte l’utilisation des ACT pour traiter le paludisme simple pendant la grossesse à l’exception du premier trimestre pendant lequel la quinine continuera à être prescrite. • La chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS) : il s’agit de l’administration mensuelle d’un traitement complet de Sulfadoxine- Pyriméthamine (SP) + Amodiaquine (AQ) pendant la saison palustre aux enfants de 3 à 120 mois (9 ans révolus) pour prévenir le paludisme. Ces différentes stratégies préventives et curatives permettront d’augmenter le faisceau d’arguments utilisés dans la lutte contre le paludisme dans le but d’améliorer les performances.
Dynamisme du partenariat
Le Programme National de Lutte contre le Paludisme jouit maintenant d’une longue tradition de concertation et de coordination avec ses partenaires. Un partenariat regroupant le Gouvernement, des Organisations Non-Gouvernementales, et des partenaires financiers et les communautés, le tout coordonné par un niveau central fort, a permis au Sénégal de réaliser des progrès significatifs dans la lutte contre le paludisme au cours de la dernière décennie. Le Sénégal entend développer des partenariats diversifiés et fiables, à la fois à l’échelle nationale et au niveau international, pour garantir un financement sûr et durable et ainsi soutenir ses actions de lutte contre le paludisme et maintenir les avantages économiques qui en découlent. 10 Afin de mieux impliquer les parties prenantes dans leur appui au PNLP dans la mise en œuvre de la politique nationale, le Sénégal a établi un Cadre de Concertation des Partenaires pour la Lutte contre le Paludisme (CCPLP). Ce cadre de travail englobe tous les partenaires du PNLP, quelle que soit leur contribution financière aux interventions nationales. Le CCPLP permet au PNLP de consolider son approche intégrée et de mieux veiller au bon déroulement des activités exécutées sur le territoire national. L’engagement de tous les acteurs de la société sénégalaise est considéré comme une priorité pour le PNLP. En plus des activités mises en œuvre en collaboration avec ses partenaires traditionnels, le PNLP renforce aussi son partenariat avec les instituts de recherche et de formation. Depuis 2005, les communautés font également partie intégrante de la mise en œuvre du plan de lutte contre le paludisme au Sénégal. La presse demeure un partenaire stratégique pour la diffusion des informations et la sensibilisation des populations. Le partenariat fort et dynamique est l’un des facteurs de réussite et des grandes avancées notées vers la réalisation des objectifs de pré-élimination que le Sénégal s’est fixé. Le plan stratégique national 2011-2015 en cours offre une réelle opportunité au Sénégal, en lui permettant de porter le modèle de partenariat plus loin et de se rapprocher du jour où le pays sera libéré du paludisme. Le renforcement des partenariats nationaux et régionaux, la mobilisation satisfaisante des ressources nécessaire à l’attente des objectifs et le développement de la collaboration multisectorielle restent essentiels pour surmonter les défis auxquels le PNLP est confronté.
Objectifs du PSN 2011-2015
Le PNLP a élaboré un Plan Stratégique 2011-2015 qui a comme vision « Un Sénégal émergent sans paludisme ». Ce plan vise à réduire la morbidité liée au paludisme pour atteindre le seuil épidémiologique de pré élimination et de réduire la mortalité liée au paludisme de 75% d’ici 2015. Les objectifs spécifiques de la lutte anti-vectorielle du Plan Stratégique 2011-2015 sont : Amener au moins 80% de la population à dormir sous MILDA d’ici à 2015 Protéger au moins 90% de la population par les AID au niveau des zones ciblées d’ici à 2015 Traiter au moins 95% des gites larvaires productifs dans les zones ciblées d’ici à 2015 Parmi les stratégies de mise en œuvre figure l’accélération de la couverture universelle dans tout le pays, à travers des campagnes de distribution de masse gratuites; celles-ci seront 11 complétées par la distribution de routine de MILDA. Cette dernière s’appuie entre autres sur la CPN et la consultation primaire globale (CPG). Le Sénégal a pour objectif de parvenir à la couverture universelle en MILDA pour toute la population à risque[8].
Généralités sur la moustiquaire
L’utilisation des moustiquaires imprégnées occupe une place très importante dans la lutte contre le paludisme. En effet, les moustiquaires constituent un obstacle physique pour les moustiques. Si elles sont imprégnées d’insecticide et bien entretenues, elles diffusent un halo chimique qui repousse ou empêche les moustiques de piquer. La plupart des moustiques qui transmettent le paludisme piquent la nuit pour se nourrir et vivre. Avec les moustiquaires qui les privent de repas sanguin, ces moustiques sont incapables de transmettre l’infection et leur durée de vie est ainsi raccourcie. Il est démontré qu’avec la généralisation de leur utilisation, on peut tabler sur une baisse d’environ 20% la mortalité infantile toutes causes confondues dans les régions d’endémie du paludisme (OMS, 2002).La plupart des programmes nationaux de lutte contre le paludisme visent à présent la couverture universelle en MILDAs[7]. Il existe 3 types de moustiquaires qui sont classées en fonction de leur état d’imprégnation et de leur durée d’efficacité :
Moustiquaires non imprégnées
Les moustiquaires non imprégnées d’insecticide ont un rôle de barrière mécanique. Les moustiques peuvent parvenir à piquer les personnes dormant sous ces moustiquaires en cas de déchirures ou si une partie de l’hôte est collée au tulle. Ainsi, leur efficacité peut être renforcée en les imprégnant avec des insecticides préférablement de longue durée pour qu’elles deviennent des MILDAs.
Moustiquaires imprégnées d’insecticide (MII)
Ce sont des moustiquaires imprégnées avec un insecticide à durée d’efficacité limitée à moins de six mois. La contrainte majeure est le renouvellement de l’imprégnation tous les six mois ou après plus de 3 lavages. Leur imprégnation avec des insecticides de longue durée d’action permet de les rendre MILDAs
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