CONTRIBUTION DE LA FILIERE RIZ AU
DEVELOPPEMENT RURAL
Les techniques culturales
Pour améliorer et accroître la production, il faut avoir des techniques adaptées aux saisons et au type des rizières afin d’obtenir un meilleur rendement entre autres le système de rizicultures améliorée (SRA) et système de riziculture intensifiée (SRI) 1.3.1- La campagne rizicole Les campagnes rizicoles sont déterminées par la période de récolte. En général, 70% de la moisson de riz de l’ensemble à Madagascar se font entre le mois d’Avril et Juin comme dans la région d’Alaotra. Tandis que, dans la région de Marovoay, 67% du riz se récoltent entre juillet et septembre c’est le « vary jeby » Certains agriculteurs pratiquent la plurirécolte : les cultures de première et de deuxième saisons. Les cultures de deuxième saison ne sont possibles que sur les terrains à bonne maîtrise d’eau. Elles ne peuvent pas se faire sur le tavy et les tanety qui sont très dépendants de la pluviométrie. Quels sont les types de rizières adaptées à cette campagne ?
Les types ds rizière
A Madagascar, on trouve trois grands modes de culture selon les caractéristiques du champ du riz : i La riziculture sur tavy 12 Elle est une culture de riz pluvial sur défriche-brûlis de forêt dense humide naturelle comme dans la région de Mangoro. Son effet sur l’environnement a été toujours critiqué. Le tavy est un compromis entre le risque climatique : ravage des cultures par les cyclones, et la sécurité alimentaire. Il facilite les travaux des paysans cultivateurs qui n’ont pas le moyen à faire la riziculture irriguée. ii La riziculture aquatique ou irriguée Elle englobe les cultures irriguées et celle de bas-fonds ou de plaine. La riziculture irriguée est celle pour laquelle l’eau utilisée est drainée sur le terrain de culture par des réseaux artificiels, par des aménagements plus ou moins importants qui donnent lieu aux projets de Petits ou Grands Périmètres Irrigués. C’est l’aménagement à moindre coût des bas fonds qui est l’ores et déjà une solution pour développer la riziculture. iii La riziculture sur tanety Elle est aussi une culture pluviale. Leur besoin en eau du riz pluvial est élevé et elle demande également une fertilisation régulière. La saison de cette riziculture sur tanety se débute au mi-Novembre au mi-décembre, période pluvieuse. Face à ces différents types de rizières, quel mode de cultures devraient être appliquer ?
Les modes de cultures
Chaque région a ses pratiques et techniques culturales. Certaine cultures optent pour les techniques traditionnelles dont les caractéristiques se résument en : sans labour ou labour à l’angady, semis direct, repiquage en foules, fumure organique, sans sarclage ou sarclage manuel. A l’instar des cultivateurs de la côte Est qui opère par le semis direct juste après piétinement du champ, sans labour ni entretien, tandis que le système de repiquage est très utilisé sur les Hautes Terres. D’autres ont été plus perméables aux techniques modernes ou, en d’autres termes le système de Riziculture Amélioré (SRA) : repiquage en ligne, utilisation de semences améliorées, adoption de jeunes plants, sarclage mécanisé et apport de fertilisants minéraux.Ce système est adopté sur près du quart des superficies emblayées de Madagascar, surtout sur les Hauts Plateaux. 13 Dans tous les cas, il est observé que les paysans cherchent à minimiser leurs apports en travaux. Ce qui entrave quelque peu l’application du système de riziculture intensive (SRI) qui requiert un volume de travail assez volumineux et une assiduité sans faille. Après ces modes de culture, on va analyser le système de riziculture intensive.
Le système de riziculture intensive
Vu l’insuffisance du volume de production de paddy, le système de riziculture intensive est nécessaire. Le SRI est une méthode développée à Madagascar dans les années 80. C’est un ensemble de règles qui recommandent aux utilisateurs de recourir à plusieurs techniques non conventionnelles y compris le semis à sec, la transplantation de jeunes plants de riz de moins de 20 jours à raison de un plant par trou, un espacement de 20 x 20 cm, désherbage fréquent et contrôle du niveau de l’eau afin d’aérer les racines pendant la période de croissance du plant. Aujourd’hui, le système de riziculture intensive se coïncide avec le « voly vary maro anaka » L’exigence en maîtrise d’eau et le coût des dépenses de Production très élevé constitue un frein à l’expansion du SRI. La récolte obtenue sur le SRI est qualifiée souvent de haut rendement. Sur les Hauts Plateaux, le rendement à l’hectare du SRI peut atteindre 5,7 tonnes, au Lac Alaotra, il est tout au plus de 4,3 tonnes la meilleure productivité du travail est constatée en semis direct. Mais sur la culture suivante, telle technique risque d’épuiser le sol à moins qu’il y ait régénération soit directement par l’apport de fertilisation soit indirectement par la mise en jachère de la rizière. Or les résultats de diagnostic en septembre 1997 ont montré que certains paysans n’utilisent jamais de fertilisation sur la riziculture qu’elle soit intensive ou non : le FOFIFA fait l’essai en milieu rural sur le thème fertilisation dans le système de basfonds, l’amélioration du système à base de riz grâce à l’introduction de la culture de contre saison, effets qui seront complétés et renforcés par la gestion » « intensité de la riziculture » « (Fertilisation, entretien et mode de culture appropriée). recherche d’un moyen efficace et durable pour maintenir le rendement de la culture du riz à un niveau élevé et stable. détermination de la fertilisation économiquement rentable mise en évidence de l’effet résiduel et d’autre part l’effet à long terme de la fertilisation sur riziculture intensif plus précisément le semis direct (SD) et le SRI 14 Vu ce système de riziculture intensive, quels sont les projets oeuvrant pour le développement rizicole ?
PARTIE I LE RIZ A MADAGASCAR |