L’origine du nom « KARATE » à OKINAWA est incertaine, mais il est vrai qu’il fut nommé ainsi assez récemment. Dans le passé, il était appelé « TE ». A cette époque, le KARATE ou TE était pratiqué secrètement. Des techniques se transmettaient du maître aux élèves meilleurs et les plus élevés uniquement. S’il n’y a pas d’élève qualifié, la technique ne se transmettait jamais et était perdue avec la disparition de la génération du maître.
Le résultat de cette pratique fut que de nombreuses techniques ont disparu. Après le 19ème siècle, avec l’arrivée de nombreux experts et d’une nouvelle méthode d’enseignement plus adaptée à l’époque, la vieille politique du secret fut abandonnée et l’entraînement fut dirigé au grand jour. Progressivement, le KARATE fut marqué par le public et pour la 1ère fois, il y eut un rayon d’espoir pour l’avenir du karaté. Il fut accepté comme un élément de la civilisation en marche : ses valeurs physiques, éducatives et culturelles furent prouvées. Il avait complètement conquis l’opinion publique.
En 1904, Le Karaté fit partie du programme d’éducation physique de l’école élémentaire d’OKINAWA. Ce fut le 1er groupe d’instruction de l’histoire du Karaté. En Avril 1906, des clubs de Karaté s’établirent dans les Collèges préfectoraux d’OKINAWA, au Lycée commercial municipal de NAHA. A la même époque, des clubs de Karaté s’établirent également dans les écoles okinawaiennes d’agriculture, de technique et de pêche. En 1922, le Karaté fut introduit tout d’abord à l’académie de police okinawaienne et fut ensuite officiellement agréé comme sujet d’étude régulier au même titre que les autres arts martiaux japonais comme le JUDO et le KENDO. Selon les légendes traditionnelles, le karaté était enseigné dans le passé principalement comme un art d’autodéfense, indiquant seulement un peu son contenu de culture par la devise : « KARATE NI SENTE NASHI » (il n’y a pas de première attaque en karaté). Mais en réalité, cette forme d’esprit était constamment négligée. Cependant, au fil du temps, cette politique d’enseignement fut améliorée lentement, et maintenant, cette fausse vieille rumeur qui veut que le corps soit plus important que l’esprit a disparu. La pratique du karaté a maintenant atteint le niveau où elle possède les articles de foi, unité, poing et ZEN. C’est-à-dire que l’esprit est plus important que le corps.
CONSTAT PERSONNEL
Les entraîneurs modernes s’intéressent de très près à leurs athlètes, et à cela à divers titres. Par le biais de l’instruction et des démonstrations, l’entraîneur en tant qu’enseignant, aide les athlètes à acquérir les habiletés motrices ; Il présente des informations pour que l’athlète sache faire un compromis entre la sécurité et les risques. Il les aide à évaluer, à appliquer, à apprécier les stratégies et les tactiques dans le contexte de la compétition.
Dans certains milieux sportifs, on nomme un entraîneur surtout pour un point particulier, c’est parce qu’il a reçu une formation, eu des connaissances plus approfondies du problème de sa discipline et domine tous les domaines nécessaires et indispensables à des rapprochements fructueux lorsque l’on aborde un entraînement ou une préparation tant aux domaines de la pratique qu’aux domaines pédagogiques et/ou didactiques. Sinon cette préoccupation vient à faire défaut et cela prouverait que l’entraîneur n’est pas digne de l’être. Sa fonction est d’apporter un degré plus élevé de connaissances et d’aptitudes, afin de les aider à réaliser des performances de haut niveau. Et en tant que psychologue, il donne au compétiteur des conseils qui lui permettent d’affronter des situations de stress : crée un environnement compétitif positif en manifestant son intérêt au compétiteur et a pour tâche de motiver les combattants.
Il est clair donc que le fait d’entraîner correspond autant à définir et analyser, à observer et intervenir aux problèmes qu’à les résoudre. Il est évident qu’entraîner n’est pas une affaire qu’on mène au hasard ; par la méthode des essais – erreurs, entraîner implique une série d’étapes ordonnée et liée.
Dans le domaine de la pratique du karaté, le fait d’entraîner va de simples séquences aux séquences d’entraînement complexes. Or au vu et au su, depuis que nous étions dans l’Equipe Nationale Malagasy de karaté, les 80% des temps d’entraînement occupent surtout les séquences simples et 20 % seulement sont consacrés pour l’analyse des situations partielles de la totalité du combat. A notre connaissance, dans le processus d’entraînement, chaque technique doit devenir une solution idéale à une situation problème comme dans une situation d’opposition (combats aménagés). Plus précisément, la technique considérée comme la bonne forme, unique facteur d’un modèle à reproduire, masque les fidélités de l’action compétitive et éducative dans le contexte de la compétition, masque le tâtonnement indispensable surtout dans l’approche des stratégies et tactiques créées à l’aménagement progressif des éléments d’opposition. A vrai dire, le processus d’entraînement délibéré de la part de nos entraîneurs ne résoud pas le vrai problème que rencontrent souvent nos athlètes, nos combattants surtout sur l’idée précédente apportée.
En plus, ce processus d’entraînement exige que l’on soit capable d’évaluer les situations, d’appliquer des actions pour déterminer leur efficacité. Mais nous avons constaté qu’à la mise en application de leur plan d’action, nos entraîneurs ne sont pas vraiment capables de faire un diagnostic, d’évaluer les résultats de l’action pour qu’il y ait une rétroaction au niveau des résultats surtout à la mise en évidence des problèmes des combattants nécessitant une intervention spécifique. Cette étape de diagnostic est très essentielle dans le processus d’entraînement, s’agit d’un besoin évident et immédiat compte tenu du contexte de compétition auquel tous les entraîneurs doivent faire face parce que sa mise en application recommandée n’est efficace que si elle permet aux combattants de développer sa capacité de performance et de programmation motrice dans ses comportements stratégiques et tactiques.
CONSTAT SUR LE CONTENU DU STAGE DE FORMATION DE L’EQUIPE NATIONALE ET LE COMPORTEMENT TECHNIQUE ET DIDACTIQUE DES ENTRAINEURS NATIONAUX
Dans un 1er temps, un entraînement d’ensemble des présélectionnés suivi de test de sélection est mis en place pour désigner les karatékas titulaires de l’Equipe Nationale.
A) CRITERES DE PRESELECTIONS
Chaque club propose deux noms dans chaque catégorie de poids. C’est l’Etat qui fixe le nombre de présélectionnés pris en charge par l’intendance, il faut procéder à une élimination sur la base :
• des résultats obtenus aux derniers championnats nationaux ou de zone
• des stages fédéraux organisés.
B) TESTS DE SELECTION
Le classement des stagiaires est fondé sur les résultats de tests que l’on considère suivant ordre de priorité :
• résultats techniques des combats organisés en poule dans chaque catégorie de poids
• tests physiques
• assiduité aux entraînements .
C) OBJECTIFS DES ENTRAINEMENTS
• Sur le plan technique :
Il s’agit de déceler, de renforcer et de corriger les acquis techniques des stagiaires. La conséquence de cet acquis constitue la base du travail tactique ultérieur. A cet effet, les stagiaires sont mis dans des situations de combats variés pour qu’ils puissent actualiser leurs connaissances techniques. En conséquence, c’est à ce moment que les observations, les interventions et les corrections indispensables devraient être faites et procédées. Mais ce n’est pas vraiment le cas vu à l’encontre de nos cadres.
• Sur le plan de la préparation physique
L’entraînement consiste à :
– acquérir l’endurance et la résistance où il faut toujours maintenir un équilibre entre l’entraînement résistance / endurance.
– habituer le cœur du changement de son rythme d’activité conformément aux exigences du combat avec le circuit training.
– développer : force, vitesse, précision, agilité, équilibre, souplesse, …
INTRODUCTION |