Unités urbaines
Le terme général d’unité urbaine recouvre les notions d’agglomérations urbaines, de villes isolées, sur la continuité du bâti et le nombre d’habitants.
On appelle unité urbaine une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) qui compte au moins 2 000 habitants.
Si l’unité urbaine se situe sur une seule commune, elle est dénommée ville isolée. Si l’unité urbaine s’étend sur plusieurs communes, et si chacune de ces communes concentre plus de la moitié de sa population dans la zone de bâti continu, elle est dénommée agglomération multi communale. Sont considérées comme rurales les communes qui ne rentrent pas dans la constitution d’une unité urbaine : les communes sans zone de bâti continu de 2000 habitants, et celles dont moins de la moitié de la population municipale est dans une zone de bâti continu.
Urbanisme
Pour une définition très simple; l’ urbanisme est un art, science et technique de l’aménagement rationnel des villes et des campagnes.
C’est l’ensemble des mesures prises pour orienter et contrôler l’affectation et l’utilisation des sols. L’urbanisme est donc à la fois un champ pluridisciplinaire et un champ professionnel recouvrant l’étude du phénomène urbain, l’action d’urbanisation et l’organisation de la ville et de ses environs : en tant que champ pluridisciplinaire (ou scientifique), les théories de l’urbanisme sont en étroite filiation avec les sciences humaines comme l’aménagement, la Géographie, l’Economie, en tant que champ professionnel, les pratiques et les techniques de l’ urbanisme découlent de la mise en œuvre des politiques urbains (logement, transport, environnement, zone d’ activités économiques et zone commercial).
Cette deuxième dimension regroupe la planification urbaine et la gestion de la cité, en maximisant le potentiel géographique en vue d’une meilleure harmonie des usages et du bien-être des utilisateurs (résidents, actifs, touristes).
La notion d’urbain est prise sous l’angle du développement urbain et donc relatif au processus d’urbanisation de toutes les villes des Communes urbaines que rurales. La notion d’urbanisation ne peut pas être limitée ou attribuée à une ou à des catégories de collectivité ou des Communes car aucune loi n’interdit à une ville quelconque de s’urbaniser.
La morphologie du tissu urbain
Aspect de la mutation actuelle : Les villes, et notamment les plus grandes, sont aujourd’hui confrontées à d’innombrables problèmes.
La tendance actuelle et la plus répandue, montre que globalement, le développement et l’extension des activités en périphérie urbaine, associés à la recherche d’un habitat individuel, conduisent vers une ville fragmentée, dispersée, consommatrice de sols et génératrice de longs déplacements. La ville, étalée et multipolaire, tend alors de plus en plus vers une forte spécialisation fonctionnelle avec un zoning de l’habitat, des activités, des services, des espaces de loisirs . . .
Ce modèle urbain induit de grands déplacements qui seront à l’origine de nombreuses nuisances, et se traduit par de fortes disparités territoriales et spatiales ainsi que des inégalités sociales. Parmi ceux touchant au développement urbain durable, le plus sujet à débat, se réfère à la relation morphologie des villes et la durabilité urbaine.
Au niveau des formes et de la morphologie urbaine, l’étalement spatial, qui est la tendance actuelle la plus répandue des grandes villes et qui se caractérise par une forte consommation de sol et de longs déplacements, est rendu responsable des dégradations environnementales et par corollaire de la dégradation des conditions et de la qualité de vie des populations urbaines.
Mécanismes de l’étalement urbain
Facteurs d’expansion : L’étalement urbain se définit comme étant un développement dispersé à l’extérieur des centres urbains, le long des routes et en milieu rural et dérive d’une expression venant des Etats Unis : « urban spraw ».
Il se caractérise globalement par : une consommation abusive du sol de faibles densités d’occupation; une fragmentation des espaces se traduisant par de grandes séparations spatiales entre les zones urbanisées et un paysage de dispersion; une séparation des différentes fonctions en aires distinctes et isolées les unes des autres, une carence d’espaces publics et de centres communautaires.
Cet étalement urbain est, en fait, le produit de la croissance rapide de l’urbanisation périurbaine et résulte de la combinaison de plusieurs facteurs qui en se combinant entre eux, multiplient les effets du phénomène. Parmi ces facteurs, les plus déterminants sont :
La mobilité individuelle motorisée: Parce que le développement de l’automobile, qui devient rapidement un produit de large consommation, va permettre des dessertes beaucoup plus importantes que les transports collectifs, il va ouvrir l’accès à des espaces fonciers plus disponibles, moins coûteux, mais dans un rayon de plus en plus éloignés des centres de la ville. Les mutations socioculturelles : Le refus des nuisances liées à l’ urbain, l’ évolution de la structure des ménages, une aspiration à un autre mode de vie, le désir d’ un logement individuel, ont induit, d’ une façon générale, la recherche d’ une certaine qualité de vie, d’ un accroissement des besoins en logements, d’espaces résidentiels plus grands, entraînant ainsi la déconcentration de la fonction résidentielle qui se traduit de plus en plus par une extension spatiale jamais atteinte.
Les nouvelles formes de localisation des activités: Le développement et les transformations des activités de service au cours de ces Dernières années, se traduisent par de nouvelles formes de localisations qui deviennent de plus en plus complexes et multiples. A des localisations classiques, situées dans le centre de la ville, espace privilégié car constituant un nœud d’interactions de toute nature, apparaissent en parallèle, des localisations périphériques, plus ou moins éloignées du centre, sur des espaces non seulement mieux adaptés aux besoins nouveaux et d’une meilleure
accessibilité, mais aussi pour des raisons de coûts fonciers et de disponibilité plus grande d’espace.
Table des matières
Introduction
I. Etat de problèmes en matière de l’aménagement et de l’urbanisme
1 Nomenclatures territoriales pour évaluer l’urbanisation
1.1 Définition
1.1.1 Ville
1.1.2 Unités urbaines
1.1.3 Ville-centre
1.1.4 Banlieue et commune
1.1.5 Aire urbaine
1.1.6 Pôle urbain
1.1.7 Périurbanisation et rurbanisation
1.1.8 Urbanisme
1.2 Objectifs
1.3 Les différentes plans et schémas d’urbanisme
1.3.1 Plan d’urbanisme Directeur ( P.U.Di)
1.3.2 Plan d’Urbanisme de détails (PUDé)
1.3.3 Plan Local d’Urbanisme (PLU)
1.3.4 Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU)
1.3.5 Schéma de secteur
1.3.6 S.S.U
2 Extension urbaine
2.1 La morphologie du tissu urbain
2.1.1 Aspect de la mutation actuelle
2.1.2 Le phénomène de Bidonvilisation
2.2 Mécanismes de l’étalement urbain
2.2.1 Facteurs d’expansion
2.2.2 Impact général de l’expansion urbaine
2.3 Contexte fonciers
2.3.1 Les pratiques foncières urbaines
2.3.2 Inégalités sociales et urbaines
3 Les risques d’inondations dans la ville
3.1 Définition et caractéristiques de l’inondation
3.1.1 Qu’est qu’une inondation
3.1.2 Caractéristiques
3.1.3 Les phénomènes causes de l’inondation
3.2 Les facteurs contribuant à la vulnérabilité dues à l’inondation
3.2.1 Les principales difficultés pour le système de drainage de la plaine d’Antananarivo
3.2.2 Le problème d’interrelation entre foncier et la planification urbaine
3.2.3 Le remblai dans la capitale
3.3 Les conséquences socio-économiques et environnementales de l’inondation
3.3.1 Sur le plan social
3.3.2 Sur le plan environnemental
3.3.3 Sur le plan économique
II. DIAGNOSTIC ET SITUATION ACTUELLE DE LA ZONE D’ETUDE
4 Présentation de la zone d’étude
4.1 Situation géographique et délimitation administrative
4.1.1 Rattachement administratif
4.1.2 Délimitation administrative
4.2 Caractéristique physique et environnemental
4.2.1 Relief
4.2.2 Climatologie
4.3 Occupation du sol
4.3.1 Hydrologie
4.3.2 Sols et végétations
5 Milieux humain et social
5.1 Population et démographie
5.1.1 Effectif et évolution
5.1.2 Composition et répartition
5.2 Mouvement de la population
5.2.1 Migration interne
5.2.2 Immigration
5.2.3 Emigration
6 Infrastructures et équipements communautaires
6.1 Types d’habitations des quartiers
6.2 Infrastructures d’assainissement
6.3 Les équipements sanitaires
6.4 Equipements socioculturels
6.4.1 Secteur éducation
6.4.2 Secteur santé
6.5 Les réseaux routiers
III. EVALUATION DE L’OCCUPATION DU SOL ET PRECONISATION D’AMENAGEMENT DANS LA ZONE D’ETUDE
7 Méthodologie
7.1 Les documentations
7.2 Données utilisées
7.2.1 Les images satellitaires Landsat
7.2.2 L’orthophotographie
7.2.3 Les images Aster
7.2.4 Données statistiques
7.3 Outils de travails
7.3.1 Logiciels Adobe photoshop CS4
7.3.2 Logiciel Global Mapper
7.3.3 Le logiciel Global Mapper
7.3.4 Google earth
8 Analyses du phénomène de la densification et orientation d’aménagement
8.1 Urbanisation et consommation de l’espace
8.1.1 La dynamique de l’occupation du sol de la C.U.A
8.1.2 Evaluation du nombre de la population
8.1.3 Extensions des surfaces urbanisées
8.2 Principales contraintes
8.2.1 Les politiques locales en matière de maitrise foncière et l’urbanisme
8.2.2 Urbanisation non planifiée
8.3 Le remblai sur les zones inondables
8.4 Impact sur l’occupation du sol
8.5 Problèmes et enjeux
8.5.1 Sur l’aménagement de l’espace
8.5.2 Gestion de l’environnement urbain
8.5.3 Développement économique local
8.5.4 Accès au service sociaux de base
9 Proposition d’aménagement de la zone
9.1 Les orientations d’aménagements du secteur étudié
9.1.1 Objectifs
9.1.2 Orientation spatiale du projet
9.1.3 Mesures connexes
9.2 Evaluation des impacts positifs du projet
9.2.1 Pour les collectivités concernées
9.2.2 Pour la maitrise foncière urbaine
9.2.3 Pour les habitants de la zone considérée
9.3 Evaluation des impacts négatifs et mise en œuvre de mesures
9.3.1 Sur le plan socio-économique
9.3.2 Sur le plan environnemental
Recommandations
Conclusion
Bibliographie
Annexes