Contribution à l’étude sur les techniques
d’aménagements d’infrastructures piscicoles
Définition d’un étang
Un étang est une retenue d’eau artificielle peu profonde de dimension variable, qui dépend de l’homme qui l’assèche et le rempli à volonté pour un élevage contrôlé du poisson (Fermon, 2006).
Définition d’une cage flottante
Une Cage flottante est une poche de filet supportée par une structure flottante. Les cages flottantes constituent des enclos semi mobiles que l’on peut installer en eau libre ou près des rives des cours d’eau, de retenues naturelles ou artificielles (Lacroix, 2004).
Définition d’un bassin
Le terme bassin a été retenu pour une quantité d’eau contenue à l’aide de parois en ciment, ou en plastique, ou de bâche en plastique (Fermon, 2006). I.2 Historique de la pisciculture au Sénégal Au Sénégal, la pisciculture a débuté dans le bassin du fleuve Sénégal en 1979 avec la signature de l’accord de financement du projet « Impact accéléré de la pisciculture intensive » entre l’USAID et le gouvernement du Sénégal. En 1976, les premières idées de développer la pisciculture dans le bassin du fleuve Sénégal sont issues des conclusions d’une mission conjointe de la FAO et de la Banque Mondiale qui suggérait une étude des possibilités d’élever des poissons dans les canaux et les bassins au nord du Lac de Guiers (Niamadio, 1986). En 1977, la SAED initie un projet d’élevage extensif de poisson à Dagana. En 1980, la station piscicole de Richard Toll a démarré avec deux étangs de 25 ares et quatre de 5 ares. Ces étangs furent empoissonnés avec des géniteurs de tilapia provenant de la Côte d’ivoire. En 1981, ils avaient produit 50 000 alevins qui devaient être utilisés dans des étangs de démonstration. Sur le plan spatial, le centre d’intérêt de la pisciculture se déplaça vers les parties centrale et orientale du bassin du fleuve Sénégal. La station de Bakel a été mise en place avec trois étangs : deux de 35 ares et un de 75 ares. Au même moment, il existait un projet intitulé Matam III qui s’inscrivait dans le cadre du projet d’aménagement hydro-agricole du département de Matam abritant un volet de la pisciculture. Ce volet, Matam III a effectivement démarré en septembre 1986. Il a été financé par la Caisse Centrale de Coopération Economique (CCCE) pour un montant de 76 millions de F CFA en quatre années. Le maître d’œuvre du 3 projet était les Volontaires Français du Progrès. La Direction des Eaux et Forêts (DEF) assurait l’exécution et l’encadrement administratif (Niamadio, 1986).
Analyse des échecs sur les aménagement
Dans l’histoire de la pisciculture au Sénégal, le choix des sites (exemples de Navel, Matam III en septembre 1986 et de Bakel (1982-1983)) n’a pas toujours été judicieux. Or, l’emplacement des bassins a une importance capitale pour la réussite technique et économique des exploitations piscicoles. La qualité des ouvrages est médiocre : étangs insuffisamment profonds, digues très sensibles à « érosion et moine mal construit. La construction des bassins ne respecte pas toujours les normes techniques requises pour une bonne exploitation (bassins pas assez profonds, digues mal faites). Par ailleurs, les dimensions parfois grandes des bassins rendent difficile leur gestion hydraulique. Le problème des défauts d’aménagement des bassins est lié à la difficulté dans la vallée de disposer, d’une part, d’engins lourds, et d’autre part, de techniciens de terrassement expérimentés en matière de construction de bassins piscicoles. Une entrave majeure au développement de la pisciculture a été la confusion quasi constante des objectifs d’expérimentation et de vulgarisation. Très souvent, les techniques de pisciculture ont été vulgarisées avant d’être maîtrisées. S’en est suivi des échecs qui ont fortement ébranlé la bonne volonté des paysans. L’insuffisance en nombre du personnel d’encadrement et son inexpérience (Shelton, 1985 ; Freudenberger, 1988) ont été un handicap certain pour la réussite de la pisciculture. Ce fait a été aggravé par le manque de coordination et les mauvaises relations qu’entretenaient les différents organismes concernés par la pisciculture dans la vallée du fleuve Sénégal. Il semblerait également que le manque de rigueur, à plusieurs niveaux, dans la gestion des projets et le style même de la gestion administrative aient contribué à l’échec de la pisciculture dans le bassin du fleuve Sénégal. En raison de la difficulté de faire face aux coûts de l’eau et de l’aménagement des bassins, des tentatives d’élevage en cage ont été menées. Les premières cages furent installées à Bakel et à Waoundé en 1984. Elles étaient construites avec des tubes en PVC et du grillage recouvert d’une couche plastique anti-rouille. En raison de la force du courant, ces cages n’ont pas tenu plus d’un mois. Des recherches pour trouver une solution de rechange furent entreprises et de nouveaux essais furent menés en juin de l’année 1985, aboutissant à la mise au point de nouvelles cages (filet de pêche en nylon et barres de fer). Les résultats enregistrés ne furent guère encourageants d’après (Diouf et Albaret 1996). – Contraintes socio-économiques 4 Une des plus grandes entraves à la rentabilité financière de la pisciculture dans le bassin du fleuve Sénégal est sans nul doute le prix élevé des aménagements. A titre d’exemple, les coûts d’aménagement (gros œuvre) d’un hectare ont été évalués à environ 8 millions de f CfA ou US$ 26.700 (Corlay et Seck, 1988). L’importance de cette somme fait que cette activité ne peut pas être prise entièrement en charge par les paysans. I.4 Description d’un étang Un étang piscicole est une pièce d’eau peu profonde, utilisée pour l’élevage contrôlé du poisson. Il est aménagé de façon à être aisément et complètement vidangeable. Il se compose de : – L’assiette qui est le fond de l’étang ; – les digues qui entourent l’étang et en sont les murs permettant de contenir l’eau, de ce fait, elles doivent être solides pour résister à la pression et imperméables ; – la prise d’eau qui est l’ouvrage permettant de capter une quantité d’eau pour alimenter l’étang ; – l’émissaire qui est une rivière ou un canal qui permet l’évacuation de l’eau de l’étang ; – les canaux qui amènent ou évacuent l’eau de l’étang ; – le canal d’alimentation ou d’arrivée d’eau qui permet d’acheminer l’eau de la source de captage vers l’étang ; – le canal de vidange ou d’évacuation qui est l’ouvrage permettant l’évacuation de l’eau vers l’émissaire ; – les dispositifs de régulation, qui contrôlent le niveau de l’eau ou son débit à travers l’étang, ou bien les deux ; – l’entrée d’eau qui est le dispositif conçu pour régler le débit d’eau vers l’étang et qui protège l’eau des inondations ; – la sortie d’eau, de préférence par un moine qui permet le contrôle du niveau de l’eau et son évacuation de l’étang ; – le déversoir ou trop-plein qui permet l’évacuation de l’excès d’eau de l’étang et en assure ainsi la sécurité ; – les filtres, le cas échéant, qui permettent d’empêcher des animaux et particules d’entrer et de sortir de l’étang ; – la clôture qui entoure l’étang et évite les visiteurs indésirables ; – d’autres structures de protection contre des oiseaux ichtyophages, si nécessaire ; – les chemins et voies de desserte, qui longent l’étang et permettent d’y accéder voire figure1.
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