CONTRIBUTION A L’ETUDE D’IMPLANTATION ET
D’AMENAGEMENT DES GARES ROUTIERES
IDENTIFICATION DES PROBLÈMES ET TENDANCE FUTURE
Contrainte physique
Actuellement, presque toutes les gares routières de la ville d’Antananarivo ne sont plus régulières. Quelques parties de leurs superficies sont envahies de marchands et de brocanteurs. Ainsi, l’insalubrité marque toutes les gares de la capitale, les dégradations ne cessent de s’aggraver et on n’a même pas de surveillance et maintenance des installations existantes dans la gare. A part des destructions causées par les exploitants, le climat, l’hydrologie et même les caractéristiques physiques du terrain sont des facteurs limitant dans la construction et la maintenance des infrastructures de transport. L’assainissement aussi est très difficile à cause des terrains quasi-plats où sont installées les gares actuelles.
Vétusté des véhicules
Au niveau du transport routier, un état de certaine dégradation caractérise l’ensemble du parc de transport ; en particulier les transports régionaux. Le parc automobile du transport est caractérisé déjà par un vieillissement sérieux, avec une proportion importante de son effectif immobilisé à partir de 1982. Selon l’estimation officielle, cette immobilisation a atteint à une certaine période plus de 50% du parc. Elle est essentiellement due au manque de pièces de rechange et a été aggravée par le peu de possibilité pendant longtemps de renouveler le matériel
Organisation
Parfois, l’existence des démarcheurs ou « mpanera » crée, dans une gare, la difficulté d’organisation. Ceci entraîne le non- respect des clientèles envers les organismes de la gare. Ainsi, on n’a pas des heures fixes pour un départ ou une arrivée d’un véhicule d’une telle ligne de transport. Presque dans toutes les gares routières, on n’a pas d’indication de différents départements à qui les clientèles doivent s’adresser pour demander des renseignements. 47 Aménagement des gares routières Fi-phie La communication entre la gare routière et les véhicules partis en voyage est très négligée actuellement.
L’offre et la demande
Au total, plus de neuf mil e qua tr e c ent (9400) personnes utilisent l e s quatre gares routière s principale s de l a capitale pendant une journée . Le problème des offres est demandé s vari e suivant l a période pendant tout l’ année . Les transporteurs opérant dans l a gare n’arrivent plus à satisfaire les besoins des client è l e s pendant l a période entourant l e s vacances et les rentrées s col a ir e s. C’est l a période dite de « période de point e » pour l e s transporteurs. Par contre , il est difficile pour l e s véhicules d’ a tt e indr e l’ e ff e c tif né c e ss a ir e pour un voyage pendant l e s autr e s pé riode s.
Fréquence
A chaque fois où l e s véhicules partent de l a gare , ils n’arrivent plus à revenir à temps normal. C’ e st- à -dir e qu’il y a un manque de r e-spe c t sur l a fréquenc e de s véhicul e s. Si on prend par exemple fréquence pour l e départ d’un taxi brouss et ayant pour destination Ana l avor y. Un taxi- brouss e doit accomplir deux voyage s a ll e r-r e tour pour une journé e , ma is ce n’ e st pa s toujours r e spect é .
Parc des véhicules
Depuis l’année 1995, la croissance rapide du parc des véhicules de transport est devenue un problème majeur dans la ville. Plus particuli è rement pour l e transport interrégional l, l e s gares routi è re n’arrivent plus à abriter tous l e s véhicules opérants dans de diff é rents organismes. Les trottoirs sont devenus leur stationnement. Comme l e s véhicules d’un t e l organisme sont très nombreux, ils ne peuvent pas tous entrer ensemble dans l a gare, ceci entraîne l e problème 48 Aménagement des gares routières Fi-phie de Soma . Chaque véhicule cul à son tour pour remplir l a voiturette mais en même temps, ceux qui n’ont pas le tour font des embarquements en dehors de l a gare c’est c e qu’on dit « Sôma »..
Accès de la gare
Le problème d’accès de la gare routière se pose plus particulièrement pour celle d’Anosibe. Cette dernière n’a qu’une voie pour l’entrée et la sortie des véhicules. Le mouvement à cet issue provoque une difficulté de circulation auprès de la gare et ses entourages. Les véhicules venant de l’extérieur ne peuvent entrer qu’après la sortie de celui qui va partir.
Mise en condition des marchandises
A propos des marchandises accompagnées des voyageurs, presque tous les organismes de transport n’ont pas de magasin de stockage pour les mettre en sécurité avant le chargement, or chaque personne qui part en voyage a des bagages dont elle doit savoir à qui elle va confier la mise en abris avant l’embarquement.
Qualité de Service
Des enquêtes faites auprès de cent (100) voyageurs ont montré que plusieurs coopératives ne servent pas bien leurs clients. Presque toutes ces coopératives confient aux « mpanera » le déchargement du véhicule ; d’où l’insécurité des bagages des voyageurs. En outre, les mpanera demandent encore de l’argent, or le déchargement est compris dans la responsabilité des coopératives. Il y a encore des coopératives qui laissent en service les véhicules mal entretenus entraînant des problèmes mécaniques. Ceci implique que la durée de voyage n’est plus normale et la fréquence n’est plus respectée. Ainsi, l’heure de départ imposée par le guichetier n’est pas chaque fois respectée et par conséquent, les clientèles risquent de perdre son temps pour une attente de quelques heures. 82% des voyageurs enquêtés ne sont pas satisfaits des services des gares routières actuelles.
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