Contribution à l’étude des Cucurbitacées de la Flore

Contribution à l’étude des Cucurbitacées de la Flore

GENERALITES SUR LES HERBIERS 

En botanique, un « herbier » est une collection de plantes séchées, disposées entre des feuilles de papier. Il sert de support physique à différentes études sur les plantes et principalement (mais pas uniquement) à la systématique végétale. Au XVIème siècle, le mot « herbier » qualifiait des manuscrits traitant des plantes généralement utilitaires et souvent médicinales ; les premiers herbiers furent des livres reliés, comprenant les échantillons botaniques collés. Il désigna par la suite des flores, des catalogues et parfois même des collections de plantes vivantes (Schafer, 1994). Le plus vieil herbier conservé date de 1430 et serait localisé au Vatican. Le terme « herbier » désigne aussi le lieu de conservation de ces collections, quel que soit l’établissement, l’institution publique ou privée (université, muséum, école, jardin botanique…), qui assure leur gestion et leur conservation. Il existe 4 types d’herbiers, pouvant éventuellement coexister au sein de la même institution (Bridson, Forman, 1998) : – Les herbiers généraux ou internationaux ; – Les herbiers nationaux ou régionaux ; – Les herbiers locaux ; – Les herbiers spécialisés.

HISTORIQUE

Les premiers herbiers encore existants datent du XVIe siècle. Lucas Ghini (1500-1556), botaniste italien et professeur de botanique à Bologne est, à ce jour, considéré comme l’inventeur de cet outil scientifique, devenu classique aujourd’hui. Il aurait envoyé à Pierandrea Mattioli en 1551, des plantes séchées collées sur papier. Hélas, cette collection n’a pas été conservée. Cependant, les plus anciens herbiers encore existants remontent au XVIe siècle : l’herbier de Gherardo Cibo (1532-1540), étudiant de Ghini, conservé à la Bibliotheca Anglica de Rome ; celui de Félix Platter (1536-1614), médecin à Bâle, conservé à l’Université de Berne et celui d’un étudiant en chirurgie, Jehan Girault (1558), conservé au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris. A cette époque, il importe de le souligner, « les herbiers » étaient surtout utilisés comme illustration, complétant les descriptions dans des livres dédiés aux plantes médicinales (Stoffelen et al., 2003).

UTILITES D’UN HERBIER

Un herbier a pour vocation première de recueillir, de conserver et de mettre à disposition des chercheurs et du public, divers échantillons et documents concernant les plantes.  Un outil de recherche : L’herbier est un outil de travail privilégié pour les chercheurs en botanique. Il est avant tout un instrument d’identification qui permet au botaniste, tant amateur que professionnel, de comparer ses récoltes à un matériel qui a été vérifié par des spécialistes. Différentes disciplines de la botanique seront donc amenées à utiliser les herbiers : la systématique, la taxinomie et la nomenclature ; un herbier offre une collection de référence de matériels originaux incontournables en matière de nomenclature. 5 L’étude de l’ensemble des échantillons d’herbier permet d’appréhender la diversité végétale et la variation des espèces sur la totalité de leur aire de répartition, et donc de préciser les classifications (Reduron, 2004). Ces études fondamentales débouchent sur la rédaction ou la révision des Flores 3, ouvrages consacrés à la reconnaissance des végétaux (Lamy, 2004). La morphologie et l’anatomie des plantes peuvent être étudiées sur des échantillons secs ou ramollis. Des études de caractères morphologiques éventuellement microscopiques comme ceux des stomates, des glandes ou du pollen peuvent être ainsi réalisées sur du matériel d’herbier (Suc et al., 2004). La paléobotanique et la palynologie, pour la reconstitution des paléoenvironnements et climats anciens, utilisent les empreintes de feuilles, l’étude des cuticules (Barale et al., 2004), l’étude du pollen prélevé sur les herbiers ou extrait de divers sédiments (Jolinon, 2001). Toutes ces données sont une précieuse source d’information et de référence sur les plantes et sont aussi le témoin de la diversité végétale mondiale. Elles sont utilisées par les chercheurs de plusieurs autres domaines scientifiques comme : l’écologie et la biogéographie des plantes, l’ethnobotanique, les sciences humaines….  Un lieu de conservation, une banque de données : L’herbier est un lieu d’archivage de la diversité végétale qu’il faut conserver et ranger dans de bonnes conditions pour assurer pérennité et commodité d’accès à ses nombreux échantillons. Les dépositaires des collections de référence, les herbiers constituent une banque de données brutes incomplètement exploitées, et permettent de transmettre aux générations à venir un reflet des ressources végétales des temps passés (Mathez et al., 1985 ; 1988). 6  Un outil de formation : L’herbier est aussi un instrument de culture scientifique générale. Cela concerne en premier lieu les étudiants en botanique des universités des sciences et de pharmacie, qui effectuent régulièrement des visites d’initiation dès le niveau licence. Si les locaux le permettent, du public peut être accueilli ainsi que des classes d’élèves de lycées et collèges (particulièrement les lycées agricoles), voire même des écoliers sur des thèmes tels que « Comment faire un herbier?… », « A quoi sert un herbier ? » « La valeur scientifique et historique d’un herbier » etc. 

METHODES DE CONSTITUTION D’UN HERBIER

Un échantillon d’herbier comprend une plante, ou une partie de la plante, séchée et mise à plat, collé sur une feuille de carton fort avec une étiquette sur laquelle sont consignés les renseignements et les références de cette plante.

Récolte de la plante sur le terrain 

Généralités

Deux principaux types de récoltes sont couramment pratiqués. D’une part la prospection exhaustive qui vise à connaitre la totalité de la flore d’une région et d’autre part la récolte sélective en vue d’un but précis. Dans le premier cas surtout, il est indispensable de visiter les localités en toute saison pour récolter le maximum de plantes différentes (Oldeman, 1968). Lorsqu’on se trouve en présence d’une plante intéressante, il s’agit d’abord de l’observer avec attention pour découvrir les parties méritant d’être récoltées et conservées. Au premier abord il y a la plante entière avec les racines et, s’ils sont présents au moment de la récolte : 7  Les fleurs si possibles épanouies ;  Les fruits mûrs et les graines ;  Les feuilles adultes.

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Cas particuliers

Cas des palmiers Le travail de révision des genres de palmiers est en général difficile du fait des collectes très souvent incomplètes, en raison du grand développement des feuilles et des inflorescences (Graville, 1986). b. Cas des plantes grasses et succulentes Les plantes grasses sont souvent sous-représentées dans les herbiers car difficiles à préparer. En l’absence de récolte fertile, un morceau stérile, accompagné d’une photo est suffisant (Leuenberger, 1987). c. Cas des plantes aquatiques Les plantes aquatiques possèdent souvent des feuilles de formes différentes selon qu’elles soient submergées, flottantes à la surface de l’eau ou dressés hors de l’eau. Une feuille de chaque type doit être récoltée (Raynal-roques, 1980). I.4.2. Mise sous presse et séchage des échantillons Les échantillons prélevés sur une plante doivent être mis entre des feuilles de papiers, sous presse et annotées. Le papier-journal est celui qui se prête le mieux pour sécher des échantillons. Lors de la prospection, le botaniste a deux possibilités : – Il peut mettre ses spécimens au fur et à mesure dans un ou plusieurs grands sacs plastiques. La mise sous presse se fera chaque soir. Cette méthode permet de récolter un grand nombre de plantes dans la journée. Néanmoins certaines plantes à fleurs ou à feuilles fragiles peuvent être abimées. – Il peut mettre sous presse ces spécimens au fur et à mesure. Les organes fragiles sont préservés, mais la quantité d’échantillons récoltés est plus faible. Le soir, il met en forme les plantes. Le séchage des échantillons, sous les climats chauds et humides, ne peut se faire, comme dans les régions tempérées, en mettant la presse dans un local aéré jusqu’à ce que les plantes soient sèches. Un paquet oublié 24 heures sous les tropiques commence à fermenter, après 36 heures des feuilles et des fleurs se détachent des échantillons, et après 48 heures l’état de la collection est généralement sans espoir. Il faut donc, pour obtenir un herbier sec, exposer la récolte à une source de chaleur. Cette chaleur, qu’elle soit naturelle ou artificielle, doit passer tout près de chaque échantillon de façon à faire évaporer l’humidité (Oldeman, 1968). I.4.3. Conservation des échantillons L’échantillon est mis dans un lieu de dépôt appelé Herbier. Sous les tropiques humides, un herbier doit être placé dans un endroit aussi sec que possible, par exemple sur un rayon d’une armoire chauffante, en salle climatisée, où, à défaut de telles disponibilités, dans un endroit bien aéré et à l’abri de la pluie. Il faut éviter que les collections soient endommagées par les moisissures. Pour parer des attaques d’insectes, il est recommandé de saupoudrer un peu d’insecticides sur chaque échantillon. En cas de présence de champignons, une exposition au soleil peut y remédier, à défaut de fongicide.

Table des matières

 INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
Chapitre I : GENERALITES SUR LES HERBIERS
I.1. Définition
I.2. HISTORIQUE
I.3. UTILITES D’UN HERBIER
I.4. METHODES DE CONSTITUTION D’UN HERBIER
I.4.1. Récolte de la plante sur le terrain
I.4.1.1. Généralités
I.4.1.2. Cas particuliers
a. Cas des palmiers
b. Cas des plantes grasses et succulentes
c. Cas des plantes aquatiques
I.4.2. Mise sous presse et séchage des échantillons
I.4.3. Conservation des échantillons
I.4.4. Duplicata
Chapitre II. GENERALITES SUR LES CUCURBİTACÉES
II.1. Genre Cayaponia
II.2. Genre Citrullus
II.2.1. Citrullus colocynthis (L.) Schrad
II.2.1.1. Synonymes et noms locaux
II.2.1.2. Botanique
II.2.1.3. Usages
II.2.1.4. Chimie
II.2.1.5. Pharmacologie
II.2.2.Citrullus lanatus (Thunb.) Mansf
II.2.2.1. Synonymes et noms locaux
II.2.2.2. Botanique
II.2.2.3.Usages
II.2.2.4. Chimie
II.2.2.5. Pharmacologie
II.3. Genre Coccinia
II.3.1. Synonymes et noms locaux
II.3.2. Botanique
II.3.3.Usages
II.3.4. Chimie
II.4. Genre Corallocarpus
II.5. Genre Ctenolepis
II.6. Genre Cucumis
II.6.1.Cucumis ficifolius A. Rich.
II.6.1.1. Synonyme et noms locaux
II.6.1.2. Botanique
II.6.1.3.Usages
II.6.2. Cucumis metuliferus E. Mey
II.6.2.1. Synonyme et nom locaux
II.6.2.2. Botanique
II.6.2.3.Usages
II.6.3. Cucumis melo L. var. agrestis Naud
II.6.3.1. Synonymes et noms locaux
II.6.3.2. Botanique
II.6.3.3. Usages
II.6.3.4. Chimie
II.6.4. Cucumis prophetarum L
II.6.4.1 Synonymes et noms locaux
II.6.4.2.Botanique
II.6.4.3.Usages
II.6.4.4. Chimie
II.7. Genre Cucurbita.
II.7.1. Cucurbita maxima Duchesne
II.7.1.1. Synonymes et noms locaux
II.7.1.2.Usages
II.7.1.3.Chimie
II.7.1.4. Pharmacologie
II.7.2.Cucurbita pepo L.
II.7.2.1. synonymes et noms locaux
II.7.2.2.Usages
II.7.2.3.Chimie
II.7.2.4.Pharmacologie
II.8. Genre Kedrostis
II.8.1. Kedrostis foetidissima (Jacq.) Cogn
II.8.1.1. Synonymes et noms locaux
II.8.1.2. Botanique
II.8.1.3.Usages
II.8.2. Kedrostis hirtella (Naud.) Cogn
II.8.2.1. Synonymes
II.8.2.2. Botanique
II.8.2.3. Usages
II.9. Genre Lagenaria
II.9.1. Lagenaria breviflora (Benth.) Roberty
II.9.1.1. Synonyme
II.9.1.2. Botaniqu
II.9.1.2. Usages
II.9.2.1. Synonymes et nom vernaculaire
II.9.2.2. Botanique
II.9.2.3.Usages
II.9.2.4.Chimie
II.9.2.5.Pharmacologie
II.9.3. Lagenaria guineensis
II.10. Genre Luffa.
II.10.1. Luffa acutangula Roxb
II.10.1.1. Synonymes et noms locaux
II.10.1.2.Botanique
II.10.1.3.Usages
II.10.1.4.Chimie
II.10.1.5.Pharmacologie
II.10.2. Luffa cylindrica (L.) M.J. Roe
II.10.2.1. Synonymes et noms locaux
II.10.2.2. Botanique
II.10.2.3.Usages
II.10.2.4.Chimie
II.10.2.5.Pharmacologie
II.10.3. Luffa purgans Mart
II.10.3.1. Synonymes et noms locaux
II.10.3.2.Botanique
II.10.3.3.Usages
II.11. Genre Melothria
II.12. Genre Momordica
II.12.1. Momordica balsamina
II.12.1.1. Noms locaux : Nom wolof, mbermbef et en français margose
II.12.1.2. Botanique
II.12.1.3.Usages
II.12.1.4.Chimie
II.12.1.5.Pharmacologie
II.12.2. Momordica charantia L
II.12.2.1. Noms locaux
II.12.2.2. Botanique
II.12.2.3.Usages
II.12.2.4.Chimie
II.12.2.5.Pharmacologie
II.12.3. Momordica cabraei (Cogn.)
II.12.4. Momordica cissoides Planch. ex Benth
II.13. Genre Mukia
II.13.1. Mukia maderaspatana (L.)
II.13.1.1. Synonymes et noms locaux
II.13.1.2. Botanique
II.13.1.3.Usages
II.14. Genre Raphidiocystis
II.15. Genre Trichosanthes
II.15.1. Noms locaux
II.15.2. Botanique
II.15.3.Usages
II.16. Genre Trochomeria
II.17. Genre Zehneria.
II.17.1. Zehneria halii Jeffr.
II.17.2. Zehneria thwaitesii (Schweinf.) C.Jeffrey
DEUXIEME PARTIE
CHAPITRE I : PRESENTATION SOMMAIRE DE L’HERBIER DE LA FST ET DE L’IFAN
I.1. HISTORIQUE
I.1.1. L’herbier de « DAKAR »
I.1.2. L’herbier de l’IFAN
I.2.ORGANISATION
I.2.1. l’herbier de « DAKAR »
I.2.2. L’herbier de l’IFAN
I.3. OBJECTIFS
I. 3.1. L’herbier de « DAKAR »
I.3.2. L’herbier de l’IFAN
CHAPITRE II : METHODOLOGIE
II.1. Cadre de l’étude
II.2. Type d’étude
II.3. Matériel utilisé
II.4. Traitement des données
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
CONCLUSION .
REFERENCES BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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