CONTRIBUTION A L’ETUDE DE Melia azedarach (L.) SCREENING CHIMIQUE

CONTRIBUTION A L’ETUDE DE Melia azedarach (L.)
SCREENING CHIMIQUE

Morphologie des agents pathogènes

Plasmodium falciparum

Lorsque Plasmodium falciparum est dans l’hématie parasitée, celle-ci a une forme inchangée. On peut toutefois apercevoir des hématies crénelées qui contiennent des parasites adultes. On peut aussi apercevoir des tâches de Mauer. Plasmodium falciparum parasite tous les types d’hématies (jeunes ou âgées). Lorsqu’il est au stade trophozoïte, son cytoplasme est régulier, uniforme, comparé à un petit anneau fin, bleu pâle. Le noyau contient 1 ou 2 grains rouges. 15 Le gamétocyte a une forme de banane, ou de croissant. Il est bleu pour le mâle, bleu foncé pour la femelle. Son noyau rouge est bien visible. Il y a aussi une pigmentation sous forme de grains bleu-noirs au centre du cytoplasme pour le mâle et dispersée pour la femelle.

Plasmodium malariae

L’hématie parasitée est rétractée et normochrome. Il parasite les hématies âgées. Le trophozoïte a un cytoplasme en forme d’anneau bleu épais. On peut aussi observer quelques grains de couleur jaune noirâtre. C’est ce qu’on appelle le pigment malarique. Il est parfois disposé en bande équatoriale ou en écharpe. Le gamétocyte est ovale, arrondi, de grande taille, toujours de couleur bleu foncé pour la femelle et bleu clair pour le mâle. Le noyau est sous forme de tâche ronde situé au bord. On note aussi la présence de pigment malarique dans le cytoplasme. 

Plasmodium ovale

L’hématie parasitée est ovale avec des extrémités frangées. On observe aussi la présence de granulation de Schüffner. Il parasite les hématies âgées. Le trophozoïte jeune a un cytoplasme régulier, de couleur bleue. Le noyau est bien visible. Le pigment malarique est sous forme de gros grains dispersés. Le gamétocyte est arrondi et il n’occupe pas la totalité de l’hématie. 2.4. Plasmodium vivax L’hématie parasitée est de taille normale. On observe la présence de fines granulations de Schüffner. Le trophozoïte occupe le tiers de l’hématie et présente des corps amoeboïdes. Le cytoplasme est étiré dans tous les sens, déformé, très polymorphe. Le gamétocyte est arrondi. Il occupe la quasi-totalité de l’hématie. Le noyau est excentré et le pigment est abondant.

Cycle évolutif

Les plasmodies sont dixènes. Leur hôte définitif est l’anophèle femelle et leur hôte intermédiaire est l’homme.

Cycle évolutif chez l’homme 

L’anophèle femelle infesté va inoculer à l’hôte vertébré, lors d’une piqûre, des sporozoïtes dans les vaisseaux sanguins. Ces sporozoïtes correspondent à la forme infestante. Ils sont mobiles, et circulent dans le sang pendant une heure. Ils se répartissent ainsi dans tout l’organisme, et pénètrent les cellules. Seuls les sporozoïtes qui pénètrent dans les hépatocytes continuent leur développement. Cela correspond à la phase tissulaire ou phase hépatique. Dans les hépatocytes, il s’arrondit, augmente de taille et donne en 8 jours un trophozoïte. On observe ensuite deux cas de figure : – Le premier cas est celui où les trophozoïtes vont diviser leur noyau par des phases successives. Chacun de ces noyaux va s’entourer de cytoplasme et donner ainsi des mérozoïtes. Le tout est appelé schizonte intra hépatique. Ce schizonte se forme entre une à trois semaines. Lorsqu’il devient mur, la cellule hépatique infectée va se rompre et libérer les mérozoïtes. Parmi, ses derniers, certains seront phagocytés par les macrophages, d’autres pénètreront les cellules sanguines. Ainsi, débute la phase sanguine. – Dans le deuxième cas, on a une évolution retardée. Cela s’observe pour les parasites Plasmodium vivax et Plasmodium ovale. Le trophozoïte a grossi mais reste uninucléé pendant de nombreuses années. On obtient ainsi l’hypnozoïte. Il poursuivra son évolution des années après. C’est ce phénomène qui est responsable des rechutes observées plusieurs temps après l’infection. Cette phase hépatique est muette.  Durant la phase sanguine, le mérozoïte pénètre une hématie. Il se transforme en trophozoïte. Celui-ci a un cytoplasme arrondi et son noyau est situé à sa partie apicale. C’est au cours de sa croissance que la membrane du globule rouge peut se déformer. Ces trophozoïtes se nourrissent d’hémoglobine. Le produit de digestion est l’hémozoïne. C’est ce pigment qui donne les granulations de Schüffner pour Plasmodium ovale et Plasmodium vivax et les tâches de Mauer pour Plasmodium falciparum. Lorsqu’il est mûr, le trophozoïte se multiplie par une succession de divisions asexuées. Il y a alors formation de plusieurs noyaux. Chacun de ces noyaux s’entoure d’un cytoplasme. On obtient alors un schizonte avec des mérozoïtes. Selon le nombre de mérozoïtes, on peut savoir à quelle espèce on est confronté. Pour Plasmodium falciparum il y a de 16 à 32 mérozoïtes. Pour Plasmodium ovale de 8 à 16 mérozoïtes, et pour Plasmodium malariae de 6 à 12 mérozoïtes. L’hématie parasitée finit soit par éclater et libérer les mérozoïtes et le pigment malarique dans le sang, soit ils sont détruits par des réactions immunologiques, soit ils pénètrent d’autres hématies et recommencent le cycle sanguin. Ce cycle sanguin dure 48 heures pour Plasmodium falciparum, Plasmodium ovale, Plasmodium vivax et 72 heures pour Plasmodium malariae. C’est cette chronicité du cycle sanguin qui va rythmer les accès de fièvre. On parle ainsi de fièvre tierce maligne pour Plasmodium falciparum, Plasmodium ovale et Plasmodium vivax et de fièvre quarte pour Plasmodium malariae. La dernière phase est l’amorce sporogonique. Après plusieurs cycles, certains parasites ont des développements avec des compétences sexuées. Ils se transforment en gamétocytes mâle et femelle. Ils restent au stade de gamétocytes chez l’homme. Ils correspondent au stade infestant pour l’anophèle. Cette phase a lieu dans la rate et la moelle osseuse.

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Table des matières

INTRODUTION
PREMIERE PARTIE : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre 1 : Généralités sur le Melia azedarach (L.)
I. Dénomination de la plante
II. Place taxonomique
III. Rappels botaniques
1. Description de la plante
2. Ecologie
3. Biologie
IV. Usages traditionnels
V. Etude chimique
Chapitre 2 : Généralités sur le paludisme
I. Définition
II. Historique
III. Epidémiologie
1. Les agents pathogènes
2. Morphologie des agents pathogènes
2.1. Plasmodium falciparum
2.2. Plasmodium malariae
2.3. Plasmodium ovale
2.4. Plasmodium vivax
IV. Biologie
1. Cycle évolutif
1.1. Cycle évolutif chez l’homme
1.2. Cycle évolutif chez l’anophèle femelle ou cycle sporogonique
2. Habitat et nutrition
V. Immunité
1. Immunité naturelle
2. Immunité acquise
VI. Evaluation épidémiologique
1. Chez l’homme
2. Chez l’anophèle
VII. Stratification du paludisme
VIII. Vecteurs
IX. Les différents types de paludismes, leurs physiopathologies et leurs cliniques
1. Physiopathologie de l’accès à palustre simple
2. Les formes graves
2.1. L’accès pernicieux ou neuropaludisme
2.2. La fièvre bilieuse hémoglobinurique
2.3. Le paludisme viscéral : PVE
3. Le paludisme de l’enfant
4. Le paludisme chez la femme enceinte
X. Diagnostic
1. Diagnostic direct
1.1. L’examen à l’état frais
1.2. L’examen après coloration : la goutte épaisse et le frottis
1.3. Le Quantitative Buffy Coat
1.4. L’apport de la biologie moléculaire
1.4.1. La PCR
1.4.2. La technique des sondes nucléiques
2. Le diagnostic indirect
2.1. La sérologie
2.2. Les Test de Diagnostic Rapides ou TDR
XI. Traitements
1. Les schizonticides naturels
2. Les schizonticides de synthèse
2.1. Les 4-amino quinoléines
2.2. Les aryl-amino-alcools
2.3. Les anti-métabolites
2.3.1. Les antifoliques
2.3.2. Les antifoliniques
2.3.3. Les gamétocytocides
3. Les associations schizonticides
3.1. Les associations sans dérivés d’Artémisinine
3.2. Les associations à base de dérivés d’Artémisinine
4. Traitements adjuvants
XII. Prophylaxie
1. La chimio prophylaxie
2. La lutte anti-vectorielle
2.1. La lutte anti-larvaire
2.2. La lutte anti-adulte
3. La vaccination
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
Chapitre 1 : Le screening chimique
I. Matériel et réactifs .
1. Matériel végétal
2. Matériel de laboratoire
II. Les différentes méthodes
1. Caractérisation des alcaloïdes sels
1.1. Principe
1.2. Mode opératoire
2. Caractérisation des polyphénols .
2.1. Principe
2.2. Mode opératoire
3. Caractérisation des tanins
3.1. Principe
3.2. Mode opératoire
4. Oxydations des tanins
4.1. Principe
4.2. Mode opératoire
5. Caractérisation des composés réducteurs
5.1. Principe
5.2. Mode opératoire
6. Caractérisation des hétérosides cardiotoniques
6.1. Principe
6.2. Mode opératoire
7. Caractérisation des caroténoïdes
7.1. Principe
7.2. Mode opératoire
8. Caractérisation des flavonoïdes
8.1. Principe
8.2. Mode opératoire
Chapitre 2 : L’étude de l’activité antiplasmodiale réalisée au service de parasitologie du laboratoire de l’Hôpital Aristide Le DANTEC (HALD) par la méthode du SYBR GREEN
I. Généralités sur le SYBR GREEN
II. Matériel utilisé
III. Souches cliniques
1. Situation épidémiologique
2. Critères de récolte
IV. Préparation à la culture
1. Préparation et conservation des solutions mères
2. Préparation du milieu de lecture RPMI
3. Préparation des séries de dilution
4. Préparation des plaques de culture
5. Préparation des isolats
V. Conservation
VI. Lecture
1. Préparation du SYBR GREEN
1.1. Préparation de la solution tampon
1.2. Préparation de la solution tampon-SYBR GREEN
2. Préparation des plaques pour la lecture et lecture
VII. Les souches de laboratoire
1. Types de souches
2. La synchronisation
3. La culture des souches de laboratoire en contact avec le parasite et la plante
4. La lecture
Chapitre 3 : Résultats
I. Résultats du screening chimique
1. Résultats de la caractérisation des alcaloïdes sels
2. Résultats de la caractérisation des polyphénols
3. Résultats de la caractérisation des tanins
4. Résultats de l’oxydation des tanins
5. Résultat de la caractérisation des composés réducteurs
6. Résultat de la caractérisation des hétérosides cardiotoniques .
7. Résultat de la caractérisation des caroténoïdes
8. Résultat de la caractérisation des flavonoïdes
II. Résultats des souches de terrains et de laboratoire
1. CI50 des extraits avec les souches cliniques et les souches de laboratoire
2. Répartition des patients selon le sexe
3. Répartition des patients selon l’âge
4. P-value des trois extraits, de la Chloroquine et de l’Artémisine sur les souches cliniques
5. Répartition des patients selon la densité parasitaire
Chapitre 4 : Discussion
CONCLUSION

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