CONTRIBUTION A L’ETUDE DE L’ECOSYSTEME MANGROVE DE LA PETITE COTE

CONTRIBUTION A L’ETUDE DE L’ECOSYSTEME MANGROVE DE LA PETITE COTE

Le climat Généralités

De par sa position sur le littoral, la zone d’étude ouverte, subit des infiuences océaniques et continentales en raison de son relief plat. Quatre champs de pression déterminent la circulation des vents au sol dans cette région: – deux systèmes maritimes permanents, les anticyclones de Ste Hélène et des Açores. – deux systèmes continentaux saisonniers, l’anticyclone de Libye et la dépression saharienne. Ce vent est composé de trois courants principaux dans l’année (l’alizé, l’harmattan et la mousson). Cette région appartient au domaine Soudanien atlantique. Sa spécificité réside dans l’alternance entre l’alizé maritime et la mousson sur la côte et à i1ntérieur, entre l’harmattan et la mousson (Leroux et Sagna, 2000). Au niveau local, on observe deux grandes régions climatiques dont les caractéristiques communes sont une irrégularité des précipitations, une migration des isohyètes vers le sud et une très forte évaporation. r L’objectif de cette analyse est de présenter les caractéristiques du climat entre 1960 et 1996. 1 Pour caractériser ie climat, nous avons collecté les données de trois stations, dont une 1 climatique: Mbour (à partir de 1977) et deux synoptiques Kaolack et Banjul (cf carte n°l.l). Les paramètres retenus sont: le vent (vitesse et direction), les précipitations et la , température (minimum et maximum). 

LES PRECIPITATIONS

La distribution des pluies au cour de l’année Les précipitations sont une autre composante de l’hydrologie des estuaires. Elles sont présente6\ de manière variables tout au long de l’année, mais les plus grandes sont concentrées entre juillet et octobre et revêtent trois formes principales que sont les orages, les lignes de grains et les pluies continues (Leroux, 1988). Cependant, il y a une inégalité des précipitations moyennes mensuelles qui a conduit à une division de l’année en période humide et sèche et dont la longueur de celle humide, détermine la période végétative. Si on considère qu’un mois de pluie utile doit avoir un cumul supérieur ou est égale à 50mm, Mbour et Kaolack ne présentent que trois mois de piuie utile (juillet, août et septembre) alors que Banjul en a cinq (5) : juin juillet août, septembre et octobre (cf tableau 2.1). on voit donc qu’au niveau de la moyenne mensuelie décennale des précipitations, le nombre de mois pluvieux se réduit du sud vers le nord. Les mois de mars, avril, mai novembre et décembre sont partout les plus secs de l’année. Par contre de juin à octobre, on observe partout des pluies mals la variation est notée par rapport à la position en latitude, alors que août et septembre sont toujours pluvieux. Le cumul des pluies A partir du tableau des cumuls pluviométriques, nous avons déterminé ia normale sur 30 ans et relevé les années les plus humides comme les plus sèches. La décennie la plus arrosée est celle de 1961 – 1970. De 1034.7 mm en 1962 à 207.5 mm en 1972, on peut dire que le cumul annuel des précipitations est très variable durant la période considérée et qu’il y a une inégalité des précipitations inter annuelles (tableau 1.2a) à Mbour.

 La dynamique des vents de la région

Il a fallu d’abord élaborer une grille de la vitesse qui va de 0 à >4m/s (0-1.5; 1.5-2; 2-3; 3-4; >4) (Diop E.5, 1986). Puis, répartir les vitesses obtenues, en fonction des indices de la grille. Ceci a permis d’établir une distribution mensuelle de la direction et de la vitesse des vents au cours des décennies. Sur les tableaux décennaux, on retrouve la moyenne mensuelle de la vitesse des vents. C’est la synthèse de ces tableaux qui sont présentés ci-après. Un vent moyen à fort De 1961 à 1980, les vents sont relativement très forts à Mbour. Ils sont tout au long des mois soit égal ou supérieur à 3 et souvent à 4m/s. Mais entre 1980 – 1989, on observe une tendance à la diminution de la vitesse des vents. En variant de >4m/s à 2-3m/s, les vents sont devenus plus étalés passant régulièrement de vents forts à moyennement forts, tout le long des mois. Pour la période 1991-96, le décalage est net; de 2 à 3m/s, la vitesse passe à 0-2m/s, donc calme à faible. Durant cette période, la vitesse est très variable et permet de mettre en exergue 3 phases dans l’année: la 1′ » phase va de janvier à avril avec un vent de 1.5 à 3m/s ; la 2’me phase se déroule de mai à août, et possède des vents très étaiés qui vont du calme plat à des vents moyennement forts «3m/s) ; la 3’me phase qui s’étend sur 4 mois (septembre à décembre), se caractérise par des vents relativement faibles de 0 à 2m/s. Le mois de décembre est celui de la transition et fait déjà sentir le passage progressif aux vents forts (cf tableau n’1.3). 20 i .1 Sur les 30 ans, la normale montre des vents très forts de janvier à août, car durant cette période, 60 à 87% des vents ont une vitesses supérieure à 4m/s, donnant une moyenne de 68,75 % des vent forts par mois. De septembre à décembre, la vitesse du vent baisse sensiblement en passant aux environs de 2 à N4m/s avec une moyenne de 50.25%. Le tableau (no1.3b) de la vitesse des vents de Kaolack met en évidence deux types de vents. Il s’agit d’une première séquence des vents qui va de décembre à juin qui est caractérisée par des vents forts, la vitesse passe régulièrement de 2 à > 4m/s. Au cour de la seconde, qui va de juiilet à novembre, la vitesse est comprise entre a et 3m/s. C’est la période des vents moyens. D’autre part, il faut noter que la décade 1960-69 et celle 1980-89 présentent une allure identique; essentiellement des vents qui ont une gamme étalée, composée de vents moyens (2 à 3 mis) à très forts (>4m/s). La seconde caractéristique est celle de la décennie 1971 – 1980 et la demi décennie 1991 – 1996 dont la vitesse des vents est faible (0 – 2m/s) d’août à novembre et moyen 2 à 4m/s, de décembre à juiilet. Durant la période des 30 ans, il se révèle que juillet semble être le mois de transition entre décembre – juin et août – novembre, la vitesse des vents est très éievée. En effet de décembre à juin, 92% des vents ont une vitesse comprise entre 2 et 4m/s. Mais durant la période que l’on peut considérée comme étant celle des vents moins forts (août et novembre), ils ont une vitesse comprise entre a à 2m/s. Il convent alors de dire qu’à Kaolack, la vitesse des vents est faible (0 – 2m/s) à fort (2 à 4m/s).En général à Banjul, le vent est de 2 à plus de 4m/s durant la période considérée (1961 – 1996). Cependant il faut signaler qu’il y a eu des vents de moindre vitesse à certains moments. C’est le cas entre septembre et octobre de la décade 1960- 69 qui se sont poursuivis de janvier à mai de la décade 1970-79. Pour les autres décades, nous avons légèrement le premier cas mais pour le reste, la situation reste inchangée (cf tableau n°1.3c). Durant la période qui va de janvier à avril, les vents sont très forts à moyens (23.75%). A partir de mai jusqu’en août, ils sont très forts puis, moyens à faible (26.75%) de septembre à décembre. mai et octobre sont à Mbour, les mois qui présentent des vitesses de vent étalées: de nul à faibles, les vents deviennent moyens à très forts, ils marquent (mois) la transition entre respectivement la fin de la saison sèche et la fin de l’hivernage. Cet état des lieux permet de dire qu’à Kaolack, le caractère cyclique annuel est doublée d’une périodicité de la vitesse des vents. Le tableau n°1.3, montre que les vents à Banjul sont forts à très forts et qu’ils soufflent toute l’année. D’avril à septembre la vitesse est supérieur à 4m/s (plus 40%/mois). D’un point de vue globale, dans la zone d’étude, les vents sont moyens à très forts. Une grande variation de la direction des vents Les tableaux climatologiques, présentent la direction dominante du mois, qui après simplification a permis de déterminer la direction dominante mensuelle pour chaque décennie. Les données collectées sont présentées dans un tableau, qui indique en %, le nombre de fois qu’une direction a été obselVée au cours des mois dans la décennie. A Mbour, dans la première décennie, de novembre à avril, le vent est dominé par une composante Nord, en effet, il est orienté NW, N et NE. Il arrive cependant quil soit de direction SE ou SW. Durant la décennie 1960-69, la direction SE est faible mais présente tout le long des mois. A partir de mai jusqu’en octobre, le vent est dominé par la direction SW, W (mousson) et NW (alizé maritime): Pour la i m’ décennie, 1970-79, de novembre à mars, la direction des vents est partagée entre le NE, le SW, l’W, et le NW. Cependant, il faut reconna1tre que durant toute la décennie, de janvier à octobre, la direction dominante est celle SW et W et partiellement le NW.

Table des matières

PREMIERE PARTIE ETUDE DU MILIEU
CHAPITRE 1 CADRE CLIMATIQUE ET GEOMORPHODYN AMIQUE
1.1 La zone d’étude
Localisation
Organisation administrative
1.2 Le climat
1.2.1 Les précipitations
1.2.2 La dynamique des vents de la région
1.2.3 Une grande variation de température
. 1.2.3.1 L’amplitude thermique
1.2.3.2 La période végétative
1.3 Le cadre géomorphodynamique
1.3.1 La géologie
1.3.2 Le contexte géomorphologique
1.3.2.1 Les composantes majeures du milieu
1.3.2.2 Description des unités du paysage
1.3.3 Les sols
1.3.4 Les eaux courants
1.3.4.1 Les mouvements généraux de la mer au large
de la façade maritime
1.3.4.1.1 Les courants
1.3.4.1.2 Les masses d’eau
1.3.4.1.2.1 La température des eaux (T’C)
1.3.4.1.2.2 La salinité en ‘/00
CHAPITRE II LA VEGETATION
2.1 Composition et fréquence des espéces végétales
2.1.1 Collecte et présentation par site
2.1.2 AnalYse de la fiore rencontrée
2.2 Le peuplement de palétuviers
2.2.1 L’aire d’extension spatiale et la spécificité des palétuviers
2.2.1.1 Les caractéristiques morphologiques
2.2.1.1.1 Le port
2.2.1.1.2 Le système racinaire
2.2.2 La capacité de reproduction par des « embryons»
2.3 Esquisse botanique des palétuviers rencontrés
2.3.1 La famille des Combretacées
2.3.2 La famille des Rhizophoracées
2.3.3 La famille des Avicenniacées
2.4 Les phases d’évolution des végétaux au cour de l’année: la Phénologie
2.4. 1 De la fleur à la production d’embryons
2.4. 2 Le cycle de renouvellement du feuillage
Conclusion partielle
CHAPITRE III LE MILIEU HUMAIN ET L’OCCUPATION DES SOLS
3.1 Le milieu humain
3.1.1 Contexte historique
3.1.2 Contexte actuel
3.2 Les ressources naturelles
3.2.1 La diversité biologique
3.2.2 Les minerais
3.3 L’Occupation des sols et la Notice explicative
Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE FACTEURS DE DEGRADATION
4.2 impacts sur le milieu
4.2.1 Les incidences des facteurs physiques
4.2.2 Les manifestations anthropiques
4.2.3 Méthodes end09ènes de protection
Commentaire
5.1 Caractérisation des sols de palétuviers
5.1.1. Rappel méthodologique
5.1.2 Résultats
5.1.2.1 Le comportement des ions H + et Ca 2+ dans
les sols de palétuviers
5.1.2.2 La relation entre les sels dissous
CHAPITRE IV
4.1 Modes d’exploitation du milieu
4.1.1 Sur les milieux adjacents
4.1.2 Dans le milieu aquatique
4.1.3 Autres usages
CHAPITRE V
FACTEURS ANTHRIOPIQUES
FACTEURS BIOPHYSIQUES
5.1.2.3 Les bases échangeables des sols de palétuviers
5.1.2.4 La capacité d’échange cationique des sols de palétuviers CEC ou T
5.1.2.5 La variation de proportion des constituants dans
les sols de paiétuviers lOg
5.2 Les faciés géochimiques des sols de palétuviers (le bilan ionique)
5.3 Physlco-chimie et Géochimie des eaux
5.3.1 Une vue synoptique du bassin du delta du Saloum
5.3. 2 Les facteurs physiques
5.3. 3 Les sels nutritifs
Conclusion partielle
CHAPITRE VI IMPACTS SUR LES PALETUVIERS ET L’ECOSYSTEME
6.1 La lecture des impacts sur les palétuviers
6.1.1 Sur ia toposéquence des palétuviers
6.1.2 Sur l’étal du peuplement de palétuviers
6.1.2.1 La représentativité de chaque espèce
6.1.2.2 La structure du peuplement par station
6.1.2.3 L’interprétation des classes de diamètres (type de bois)
Commentaire
6.2 Conséquence des impacts sur la surface des composantes de l’écosystème
6.2.1 Evolution des principales unités
6.2.2 Commentaire sur la relation peuplement de palétuviers et tannes
6.2.2.1 Dans le delta du Saloum
6.2.2.2 Au niveau de la Somone, de Joal-Fadiouth et de Mbodiène
6.3 L’évolution de ia mangrove en la ans d’intervalle
Conclusion partielle
CHAPITRE VII ESSAI DE REFORESTATiON DE L’ECOSYSTEMEI
LA REGENERATION NATURELLE
Résultats de la régénération naturelle par essence
CHAPITRE VIII LA REFORESTATION PAR LES PALETUVIERS
8.1.1 Les principales fonctions de la mangrove
8.1.2 Rappel sur les caractéristiques du milieu et le reboisement des palétuviers
8.1.3 Choix de l’essence pour la reforestation
8.2 Les essais de reboisement par RhizophOra sp
8.2.1 Matériel et méthodes
8.2.2 Les essais
8.2.2.1 Les paramètres suivis
8.2.2.2 Résultats des essais
Discussion & Conclusion générale
Recommandations
Bibliographie

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