CONTRIBUTION A L’ETUDE DE LA REPRODUCTION CHEZ LES VACHES LAITIERES
Observations générales sur le troupeau
Age au premier vêlage
L’âge au premier vêlage est de 35.6 ± 5.7 mois (avec n = 125 vaches) avec une valeur maximale de 53 mois et de minimale de 22.4 mois. Comparer aux résultats obtenus à la ferme FIFAMANOR Antsirabe, RANARISON (1986) [31] etRAJERISON (2006) [24] ont trouvé, respectivement, des valeurs inférieurs de 28.6 ± 3.5 mois et 30.8 ± 10 mois. Il en est de même pour le résultat obtenu par RAMILITIANA (1999) [29] à la ferme MAHAFALY Antsirabe qui est de 29.6 ± 6 mois. Par une étude faite de 1985 à 1988 dans la région d’Antsirabe, RAZANADRASOA (1987) [34] a trouvé des valeurs moyennes inférieures (33, 33, 31 et 30 mois). L’âge moyen au premier vêlage pour les élevages modernes dans la région de Betafo Antsirabe est également plus faible (26mois : RANDRIA-NARISON, 1996) [32]. Cet âge est inférieur aux résultats obtenus à Madagascar par SERES et GILBERT (1968), RAVELOTAHINA (1985) et ANDRIANASOLO et al (1985) ;cité par RANARISON (1986) [31]. Et enfin, des valeurs supérieures ont été constatées par ANDRIANARISOA (2001) [1] dans la région d’Ambositra : 42 à 48 mois. Figure n°3 : Répartition des vaches selon l’âge au premier vêlage La figure n°3 indique que la moitié des vaches (56%) vêlent avant 36 mois. Ce taux est inférieur à celui trouvé par RAJERISON (2006)[24] qui est de 78%. Le taux des vaches 42 vêlant pour la première fois après 3 ans (44%) est très élevé par rapport à celui observé par RAMILITIANA (1999)[29] (13%). Concernant le taux d’individus vêlant avant 32 mois, il est de 25.6%. RAJERISON (2006)[24]a trouvé un taux supérieur de 65% et de même pour RANARISON (1986) [31]avec un taux de 32.7% pour la même ferme FIFAMANOR. Donc, des retards à la mise à la reproduction des génisses ont été remarqués, seulement 17 % vêlent avant 30 mois.
Intervalle entre vêlage
L’intervalle entre mises-bas successives est de 478.4 ± 138.4 jours. Cette valeur est très élevée comparer à celles obtenues à la ferme FIFAMANOR : RAJERISON (2006) [24] avec un intervalle entre vêlage de 436 ± 111 jours, de plus, RAVAOARIMANITRA (1986) [33] a constaté des valeurs moyennes de l’année 1982 à 1985 de 423, 405, 402, 392 jours et enfin RANARISON (1986) [31], une valeur moyenne de 433 jours. RAMILITIANA (1999) [29] a trouvé une valeur moyenne moins élevée de 375 jours (± 75) pour la ferme Mahafaly à Antsirabe élevant des vaches purs sangs PRN. Les inter-vêlages observés à Madagascar sont inférieurs à cette étude sauf pour la race normande pur (482 jours : SERRES et GILBERT, 1968 ; cité par RANARISON, 1986) [31] et pour les exploitations malgaches (900 jours : BACAR, 2005) [3]. Comparer aux résultats trouvés dans les pays tropicaux évoqué par AGBA ,1980 [2], ce résultat est proche comparé à celui trouvé en Sénégal pour la race Gobra et qui est de 473 ± 7.8 jours. Mais il est moins bon face à la race Brahman en USA (409 ± 2 jours), Sahiwal en Inde (416 ± 5 jours). Et enfin, il est meilleur comparer à la race Indubrazil (575 jours) et à la race Azawak du Niger (690 à 420 jours). 43 Figure n°4 : Répartition des vaches selon l’intervalle entrevêlage D’après cette répartition, 85.4 % des vaches mettent bas au moins deux fois en 3 ans, 92.7 % ont un intervêlage inférieur à 2 ans et 19 % des individus vêlent tous les ans. Ce résultat concernant la proportion des vaches mettent bas au moins deux fois en 3 ans est égal à celui trouvé par RAJERISON (2006) [24] (86%). Mais pour la proportion des vaches vêlant tous les ans, elle est inférieure comparer à l’étude faite par RAJERISON (2006) [24] (30%) et encore plus bas par rapport au résultat trouvé par RAMILITIANA (1999) [29] (67.7 %).
Intervalle vêlage- première insémination
Les vaches sont inséminées en moyenne 142 ± 90 jours après le part avec des valeurs minimale de 17 jours et maximale de 559 jours. RAJERISON (2006)[24] a trouvé un intervalle vêlage-première insémination moyenne très inférieure de 95 ± 43 jours. Les résultats obtenus par RAMILITIANA (1999) [29]et RAKOTONDRATSIMBA (1994) [25]indiquent des intervalles moyens plus courts : 87 jours (± 45) et 60 à 90 jours. Et de même aussi pour le résultat observé à Fianarantsoa par RAKOTOSON (2004)[27], un intervalle encore plus court de 76.5 jours en moyenne. De plus, même si les vaches des hauts plateaux ont aussi un intervalle plus long : 118 jours (RASAMBAINARIVO, 1987 ;cité par RAMILITIANA, 1999)[29], notre résultat est encore plus élevé. Cette présente étude a donc une valeur de l’intervalle vêlage- première insémination proche à celui trouvé parRANDRIA-NARISON (1996) [32] dans les exploitations modernes dans la région de Betafo Antsirabe : 120 à 150 jours. 44 Figure n°5: Répartition des individus selon l’intervalle vêlage-1 ère insémination La figure n°5 montre que seulement 17 % des vaches ont un intervalle vêlagepremière insémination 40 à 70 jours. Un taux de 67.3 % de la population estinséminé après 90 jours suivant la mise-bas. Ces résultats sont moins performants comparer à l’étude faite par RAJERISON (2006) [24]:33% des vaches ayant un intervalle mise-bas première insémination 40 à 70 jours et 48% de la population sont inséminées après 90 jours suivant le vêlage. De plus, 81.2% de vaches ont un intervalle supérieur à 70 jours et étant très élevés par rapport aux résultats obtenus par RAJERISON (2006)[24] et RAMILITIANA (1999) : 64% et 69.5%).[29] On peut dire alors que l’objectif est loin d’être atteint sur la proportion des vaches ayant un intervalle vêlage-première insémination 40 à 70 jours (17 % contre 100% d’après CHARRON, 1987) [7].
Intervalle Vêlage-insémination fécondante
La valeur moyenne observée pour le troupeau est de 200 ± 138 jours. Cette valeur est supérieure à celle obtenue par RAJERISON (2006) [24] dans l’exploitation FIFAMANOR : 166 ± 110 jours. Donc, les vaches ont un intervalle plus long que les vaches élevées dans la région d’Antsirabe (92 ± 49 jours : RAMILITIANA, 1999) [29] et les vaches élevées à Kianjasoa (136 : ANDRIANASOLO, 1985 ;cité par RANARISON, 1986) [31]. La durée s’écoulant entre la première insémination et l’insémination fécondante est en moyenne de 56 ± 108 jours. Le rallongement de cet intervalle est du aux cycles sautés qui est de 7 et aux retards dus aux retours décalés de 10 jours en moyennes. 45 Figure n°6 : Répartition des individus selon l’intervallevêlage –insémination fécondante Concernant la répartition selon la durée de cet intervalle, 31 % des vaches ont un intervalle compris entre 40 et 110 jours et 69 % dépassent les 110 jours. Ces résultats sont supérieures ceux trouvés par RAJERISON (2006) [24]: 59 % des vaches dépassent 110 jours. Mais elles sont plus mauvaises par rapport à ceux observés par RAMILITIANA (1999) [29] où 20% des vaches seulement ont une durée supérieure à 110 jours. 1.5-Paramètres de fertilité : En moyenne, il faut 1.5 (± 0.9) inséminations pour une gestation. Le taux de non retour en 1ère insémination post vêlage est de 66.5% et que 14 % des vaches nécessitent 3 inséminations ou plus pour être fécondées. Ces taux sont dans les normes cités par certains auteurs : 60 à 70 % pour le taux de non retour en 1ère insémination (MEYER et DENIS, 1999) [20] et inférieur à 15 % (PANIS ,1978 [22] et CHARRON, 1987 [7]) pour le taux nécessitant 3 insémination ou plus. Donc, une meilleure fertilité est observée au niveau du troupeau. Cela implique une bonne détection de la chaleur et un meilleur choix du moment de l’insémination. Ces résultats sont plus meilleurs comparer à ceux trouvés par RAJERISON (2006) [24] à la ferme FIFAMANOR (48 % pour le TNR en 1 ère insémination et 35% pour le taux nécessitant 3 insémination ou plus). 46 Figure n°7 : Répartition des individus selon la fertilité 1
-Conclusion
D’une manière générale, comparés aux normes d’appréciation des paramètres de reproduction, la fertilité est meilleure tandis que la fécondité est médiocre. La fertilité est aussi meilleure comparée aux performances observées à la ferme FIFAMANOR par RAJERISON (2006) [24]et aux autres fermes situées dans la région d’Antsirabe. La région du Vakinakaratra est plus propice à l’élevage laitier du type intensif, d’où les meilleurs résultats par rapport aux autres régions. Un problème de fécondité est constaté. En effet, d’après le tableau ci-après (tableau n°16), les résultats nous amènent à rechercher les causes d’infécondité. Tableau n° 16 : Récapitulation des résultats observés, comparaison aux résultats obtenus à la ferme FIFAMANOR et aux normes identifiées
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