CONTRIBUTION A L’ETUDE DE LA QUALITE NUTRITIONNELLE DES ALIMENTS ET MATIERES PREMIERES UTILISES EN AVICULTURE

CONTRIBUTION A L’ETUDE DE LA QUALITE NUTRITIONNELLE DES ALIMENTS ET MATIERES PREMIERES UTILISES EN AVICULTURE

VALEUR ALIMENTAIRE DES MATIERES PREMIERES

Actuellement, les unités sénégalaises de fabrication de provendes pour volailles utilisent essentiellement le maïs comme céréale importée. Hormis celle-ci, les protéines de synthèse et les prémix, toutes les autres denrées sont disponibles localement (4). Elles concernent principalement le tourteau d’arachide, la farine de poisson et les sons. Les matières premières utilisées dans l’alimentation des volailles se distinguent en quatre groupes :  les matières énergétiques ;  les matières protéiques ;  les matières minérales ;  les matières vitaminiques. Les deux premiers groupes constitués par les céréales, les légumineuses et les sous produits industriels forment les composantes principales de ces aliments. La formulation des aliments composés nécessite, entre autres, la connaissance de la composition analytique et de la valeur nutritive des matières premières qui seront incorporées dans l’aliment. Parmi les mesures indispensables à l’obtention d’un aliment performant, il faut citer : l’amélioration de la qualité des matières premières, la généralisation de la granulation et le contrôle systématique de la fabrication de l’aliment fini. Les matières premières disponibles au Sénégal pour l’alimentation des volailles sont en nombre variées.

Principales matières premières

Maïs

C’est la céréale la plus énergétique du fait de ses teneurs élevées en amidon et en matière grasse (4%) (16). Sa valeur protéique est faible surtout pour ce qui est de son équilibre en acides aminés (9), mais ce défaut est partiellement compensé chez les volailles par une bonne digestibilité (16). Le phosphore qu’il contient se présente sous forme de phytates pratiquement indisponibles pour les monogastriques. Le maïs jaune est par contre riche en xanthophylle efficace pour la coloration du jaune d’œuf et la peau des oiseaux ; mais dont la teneur est variable suivant la durée de stockage. Son utilisation dans les aliments n’est limitée que par la nécessité de maintenir l’équilibre énergie/protéines, et des taux de 60 et 70% sont fréquemment utilisés (15).

Blé

Le blé tendre est une des principales céréales utilisées en alimentation aviaire. Sa valeur énergétique métabolisable exprimée par rapport à la matière sèche est peu variable d’un lieu de culture à un autre ou selon les années (18). Sa teneur en protéines est variable et se situe entre 12 et 15% ; le phosphore présente une disponibilité de 50% bien que 70% de celui-ci se présente sous forme de phytate. Son importation est cependant limitée aux industriels qui en plus de l’aliment volaille, fabriquent des farines boulangères. 

Mil

Le mil qui est une catégorie mal définie dans les tables occidentales est une graminée qu’on trouve dans tous les pays sahéliens et qui occupe une place importante dans l’alimentation humaine. Les valeurs de composition chimique fournies par la littérature sous-estiment souvent la qualité du mil « souna » rencontré au Sénégal (9). Ce dernier a une valeur énergétique quasi identique à celle du sorgho et une valeur protéique légèrement supérieure. 

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Sorgho

Le sorgho ressemble au maïs par sa composition chimique et sa valeur nutritionnelle. Malgré sa richesse en énergie métabolisable, à cause de sa forte teneur en amidon et de la présence non négligeable de matières grasses, le sorgho est pauvre en protéines et la disponibilité du phosphore est faible (18). Son principal problème réside dans le fait que les différentes variétés ont des taux de tanins très variables, ce qui limite leur incorporation dans les formules alimentaires à 30 – 35% pour le sorgho rouge (9). 

Riz

Le riz est une céréale essentiellement réservée à l’alimentation humaine (18). A part l’absence de xanthophylles, le riz ne présente aucun défaut majeur et ne fait donc l’objet d’aucune limitation d’emploi. Le riz « paddy », comme le riz « cargo » et le riz poli, sont pauvres en protéines (moins de 10% de la matière sèche). Le son obtenu après décorticage peut être utilisé en alimentation avicole. Cependant, le son est pauvre en amidon, car correspondant au péricarpe du grain, qui lui renferme des glucides pariétaux, il s’ensuit une faible valeur énergétique qui limite beaucoup l’emploi de cette matière première en aviculture (16). Cela est d’autant plus vrai que le taux de cellulose, mais surtout le taux de silice du son est relativement élevé à cause du tamisage qui laisse passer de petits fragments de sable

Tourteau d’arachide

Le tourteau d’arachide industriel commercialisé par la SONACOS (Société Nationale de Commercialisation des Oléagineux du Sénégal) est un produit bien standardisé qui renferme une proportion élevée en protéines. C’est ainsi que l’utilisation de tourteau d’arachide s’impose comme principale source de protéines eu égard à ses bonnes valeurs azotées et énergétiques. En effet sa teneur en protéines brutes est supérieure à 45% et doit être utilisé à des doses réduites pour complémenter des rations et assurer leur équilibre en couvrant les déficits azotés (34). Néanmoins, ses teneurs en lysine et en méthionine sont très faibles comparativement aux protéines animales (9). Le tourteau d’arachide issu de la technologie artisanale a une valeur énergétique nettement supérieure mais présente une forte hétérogénéité. En outre, son principal défaut est lié à la présence éventuelle d’aflatoxines qui proviennent de champignons (Aspergillus flavus) se développant lors d’un stockage défectueux de la graine en région tropicale.

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