CONTRIBUTION A L’ETUDE DE LA QUALITE DES RESSOURCES EN EAU
Les sols et la végétation
Les sols Les sols sont assez variés et fonctions de la topographie et de l’hydrographie. On distingue cinq types de sols (GOUDIABYet al, 1992) : – sur le plateau : les sols sableux (Ndiaré), les sols sablo-argileux (Katamanna ), les sols rocheux, cuirasse (Fétéré), les bowé (Bowé) ; – dans les bas-fonds s’individualisent les sols hydromorphes ou Parawol.
Les sols sableux
Ils appartiennent au groupe des sols ferrugineux tropicaux lessivés. Ces sols sont actuellement pauvres du fait des cultures répétées d’arachide et de mil.
Les sols argilo-sableux
Ces sols se localisent prés des bas-fonds et font suite aux sols sableux. Ce sont des sols plus sombres que les sols beiges et sont une transition vers les sols hydromorphes des bas-fonds. Ces sols ferrugineux tropicaux lessivés supportent bien les cultures d’arachide. I-4-1-3 Les sols gravillonnaires Ce sont des sols de faible extension (limitée à la croûte superficielle). Ils sont pauvres en matières organiques. Le défrichement de la couverture végétale qui les protégeait fait que ces sols sont exposés à l’érosion hydrique entraînant une dégradation souvent très avancée. I-
Les Bowé
Les Bowé représentent les parties où affleure la cuirasse ferrugineuse. Cette cuirasse se présente sous forme de dalles latéritiques ou de gros blocs. Ces Bowé sont non cultivés et sont occupés par des formations forestières composées d’espèces ligneuses.
Les sols hydromorphes
Ce sont les sols des bas-fonds localisés sur des matériaux alluviaux et/ou colluviaux. Ce sont des sols à pseudogley. Il s’agit de sols noirs caractérisés par une alternance de phases d’oxydation et de réduction. Leur hydromorphie est provoquée par la stagnation des eaux de pluies et par la proximité de la nappe phréatique. La plupart de ces types de sols présente actuellement une évolution régressive du fait de la culture de l’arachide pratiquée depuis des décennies et qui a entraîné une baisse de leurs potentialités.
La végétation
Les types de végétations les plus fréquents sont : La forêt galerie : occupe les bas-fonds où les conditions pédologiques et hydrologiques sont très favorables. C’est une forêt dense avec de grands arbres. La végétation de la cascade se caractérise par la richesse de sa composition floristique marquée par la prédominance des espèces à affinité guinéenne et la bonne régénération de la plupart des espèces (GOUDIABY et al., 1992 ). On y rencontre les espèces comme : Carpa procera, Pentacleta macrophylla , Markhamia tomentosa qui ont des problèmes de régénération partout ailleurs au Sénégal. Plusieurs espèces observées à Dindefello n’ont jamais été rencontrées dans les sites prospectés par les botanistes au Sénégal (GOUDIABY et al., 1992 ). C’est le cas de la liane Pararistolochia galdieana et Euphorbia poissoni. Sur les parois de la falaise on a dénombré huit espèces de fougères : Adianthum philippense, Adianthum schweinfurtii, Bolbitis acrostichoides, Bolbitis heudelotii, Dryopteris gongylodes, Pteris linearis, Trichomanes mannii, Isoetes schewein furtii. Cependant depuis quelques années on remarque une diminution du nombre des grands arbres sur l’étage dominant, une modification de la physionomie des fougères et un éclaircissement de la strate inférieure. Les zones de savane : ici on rencontre des espèces à affinité soudanienne. Les espèces dominantes sont : Terminalia macroptera, Pilostigma thonningii, Combretum glutinosum, Strychos spinosa, Hymenocardia acida, Gardenia triacantha, Annona senegalensis, Ostryoderris stuhlmanii, Guiera senegalensis, Butyrospermum parkii (GOUDIABY et al., 1992) La forêt claire : composée d’assez grands arbres à cimes parfois peu espacées ce qui permet l’installation d’une strate herbacée utilisée par le bétail et qui sert de combustible pour les feux de brousse. Les essences soudaniennes dominantes sont mélangées à des espèces guinéennes. On y rencontre : Treminalia macroptera, Piliostigma thonningii, Annana senegalensis, … Actuellement on assiste a une dégradation de la végétation dans certaines zones du terroir. Elle est par ailleurs souvent ravagée par des feux de brousse ce qui rend difficile la gestion des ressources végétales.