Contribution a l’etude de faisabilite de la pisciculture artisanale semi intensive de tilapia nilotica

Les 7 % du PIB de l’économie nationale sont fournis par le secteur pêche et aquaculture (MPRH, 2007), soit une somme conséquente de 161 millions de dollars US pour l’exportation (MPRH, 2007). En plus, dans le domaine social, le secteur favorise la création d’emplois qui est de 2500 à 3000 emplois supplémentaires/an (MPRH, 2007). Il contribue également au ravitaillement du marché local en protéines d’origine animale de l’ordre de 6,0 à 6,9 kg de poissons/hab./an (MPRH, 2007). Le quart de la production de ce secteur est composé par le sous secteur continental (MPRH, 2007). Il est réparti entre la pêche et la pisciculture. De 2001 à 2007, une augmentation considérable de ce sous secteur a été observée quant à sa part qui est passée de 1,03 à 10% de l’exportation totale (MPRH, 2007). 7% seulement de la production totale sont générés par la pisciculture (MPRH, 2007). Cependant, l’Etat prévoit une augmentation de 60% de la production piscicole à une échéance courte (MPRH, 2007).

Cette politique de développement rejoint l’objectif principal de l’étude qui est la promotion des activités aquacoles en particulier la pisciculture artisanale. Outre l’amélioration en quantité (augmentation de la production), le souci qualité constitue le critère d’intervention. Dans le cadre de la relance de la politique de développement du sous secteur continental, en particulier les activités aquacoles, le travail va apporter des informations sur la situation du développement de ces activités. Le cas de la pisciculture artisanale semi intensive à Madagascar est à traiter. Le milieu d’étude est Ranomafana Ifanadiana.

PRESENTATION GENERALE DE LA ZONE D’ETUDE 

DELIMITATION ET PRESENTATION DE RANOMAFANA

La commune de Ranomafana appartient à la région de Vatovavy qui s’étend entre 47°33 et 48°59 de longitude Est et 21°71 et 20°27 de latitude Sud (MAEP, 2003). La superficie totale de la région de Vatovavy est de 19 605 km2 et la population est estimée à 1 097 750 avec une densité de 56 habitants/km2 en 2004 (ANGAP, 2008). Le climat est de type tropical humide. Pour la pédologie, deux types de sols sont rencontrés: les sols ferrallitiques et les sols peu évolués. La zone d’étude est localisée à Ranomafana. Cette commune est située à 63 km au Nord-Est de Fianarantsoa et à 412 km au Sud-Est d’Antananarivo. Elle est traversée par la route nationale n°25 et sa superficie est de 245 km2 (CR, 2008).

MILIEU PHYSIQUE

GEOLOGIE, PAYSAGE ET SOLS

Il s’agit essentiellement du gabbro, du granite et du graphite. Cela donne un paysage constitué par une famille des croupes et de collines et quelques reliefs résiduels peu disséqués (zone peu dégradée). Donc, les sols sont jeunes et meubles. De ces faits, ils sont fragiles et facilement érodables. Les types de sols dominants sont des sols ferrallitiques. Ce sont des sols pauvres en éléments minéraux. De plus, ils sont acides. Ainsi, ils sont peu productifs. Sans apports en amendements, ces sols ne peuvent convenir à l’agriculture et à l’aquaculture. Les sols hydromorphes occupent les bas fonds. Ces derniers occupent une proportion faible (1/10) et sont généralement affectés par la riziculture. Compte tenu des contraintes, une disponibilité très restreinte des sites aquacoles est observée.

HYDROLOGIE

Les principaux écosystèmes aquatiques sont les milieux lotiques constitués par les fleuves et les rivières. Le fleuve principal est Namorona avec ses 25 affluents. Mais également les milieux lentiques formés par les principaux plans d’eau douce stagnante. Ranomafana possède un lac situé au Nord-Est. La richesse en réseaux hydrographiques est expliquée par une présence massive de forêts (parc). Elle est cependant pauvre en milieux lentiques qui sont des écosystèmes très riches et poissonneux. Mais, sa richesse en milieux lotiques explique la présence des espèces comme les crevettes d’eau douce au détriment de la faune ichtyologique.

FORCES DE LA REGION POUR LA PROMOTION DE LA PISCICULTURE ARTISANALE

DISPONIBILITE EN EAU ET EN MAIN D’OEUVRE

Ranomafana possède des atouts qui favorisent la pisciculture. De par son climat et ses milieux lotiques, la région est riche en ressources hydrographiques. La disponibilité en main d’œuvre est assurée par une population particulièrement jeune.

RANOMAFANA : UN CHOIX STRATEGIQUE

Les restaurants constituent des consommateurs stratégiques pour les produits. De plus, les sites touristiques garantissent une clientèle importante stable voire croissante.

APPUIS ET CONDITIONS TECHNIQUES FAVORABLES

L’activité est encadrée et financée par des organismes compétents. La présence des espèces permet la facilité d’approvisionnement en matériels biologiques. D’ailleurs il existe des commerçants d’alevins. En outre, cette faune aquatique, surtout le Tilapia nilotica, est parfaitement adaptée à l’élevage et aux conditions écologiques, sociales et économiques de la région. Les opportunités à tirer sont la possibilité de l’implantation du projet pour assurer la fourniture continue en Tilapia et combler ainsi les déficits des besoins. Ainsi, la promotion et le développement de la pisciculture est prometteuse.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : CONTEXTE ACTUEL ET PROBLEMATIQUES
I- 1- PRESENTATION GENERALE DE LA ZONE D’ETUDE
I- 1- 1- DELIMITATION ET PRESENTATION DE RANOMAFANA
I- 1- 1- 1- Milieu physique
I- 1- 1- 2- Force et évolution de la population
I- 1- 1- 3- Cadre social
I- 1- 1- 4- Secteur économique
I- 1- 1- 5- Cadre institutionnel du secteur piscicole
I- 1- 1- 6- Milieu biologique
I- 1- 2- LOCALISATION ET DESCRIPTION DU SITE PISCICOLE ETUDIE
PARTIE 2 : METHODES ET MATERIELS
II- 1- PROBLEMATIQUES ET HYPOTHESES
II- 1- 1- IDENTIFICATION DES PROBLEMATIQUES
II- 1- 1- 1- Forces de la région pour la promotion de la pisciculture artisanale
II- 1- 1- 2- Faiblesses pour le développement des activités piscicoles
II- 1- 1- 3- Problématiques pour la mise en place de la pisciculture artisanale semi intensive de Tilapia nilotica
II- 1- 2- HYPOTHESES ET OBJECTIFS
II- 2- CHOIX DE LA ZONE D’ETUDE ET LES RESULTATS ATTENDUS
II- 3- METHODES ET MATERIELS
II- 3- 1- METHODOLOGIE POUR LES ETUDES PRELIMINAIRES
II- 3- 2- METHODES ET MATERIELS POUR LES ETUDES PRATIQUES
II- 3- 2- 1- Cas des études techniques
II- 3- 2- 2- Cas des études socioéconomiques
II- 3- 2- TRAITEMENT DES DONNEES
II- 3- 2- 1- Formation de la base de données
II- 3- 2- 2- Traitement et analyses des données
II- 3- 2- 3- Limites des méthodes et matériels pour le traitement
II- 4- POINTS FORTS ET POINTS FAIBLES DE L’ETUDE
II- 5- 1- POINTS FORTS
II- 5- 2- POINTS FAIBLES
PARTIE 3 : RESULTATS ET PROMOTION DE LA PISCICULTURE
III- 1- ANALYSES ET DISCUSSIONS DES RESULTATS TECHNIQUES
III- 1- 1- ANALYSE DE L’EXPLOITATION: FORCES ET FAIBLESSES
III- 1- 1- 1- Paramètres de base pour la pisciculture
III- 1- 1- 2- Forces
III- 1- 1- 3- Faiblesses
III- 1- 2- ANALYSE DES PARAMETRES PHYSICOCHIMIQUES DES EAUX
III- 1- 2- 1- Expérimentation n°1
III- 1- 2- 2- Expérimentation n°2
III- 1- 3- ETUDE DES PARAMETRES BIOLOGIQUES
III- 1- 3- 1- Résultats de la première expérimentation
III- 1- 3- 2- Résultats après la seconde expérimentation
III- 1- 4- DISCUSSIONS
III- 1- 4- 1- Menaces : exploitation en difficulté
III- 1- 4- 2- Opportunités : Production satisfaisante
III- 2- ANALYSES ET DISCUSSIONS DES RESULTATS SOCIAUX : ETUDE DE LA CONSOMMATION DES POISSONS
III- 2- 1- SOURCE EN POISSONS DE LA REGION
III- 2- 2- CARACTERISTIQUES ET TYPOLOGIE POUR LA CONSOMMATION
III- 2- 3- DISCUSSIONS: UNE ALIMENTATION MAL EQUILIBREE
III- 2- 3- 1- Forces
III- 2- 3- 2- Faiblesses
III- 2- 3- 3- Opportunités
III- 2- 3- 4- Menaces
III- 3- ANALYSES ET DISCUSSION DES RESULTATS ECONOMIQUES
III- 3- 1- MARCHE DES PRODUIS HALIEUTIQUES ET AQUACOLES
III- 3- 1- 1- Principaux produits
III- 3- 1- 2- Circuits de commercialisation des ressources halieutiques et aquacoles
III- 3- 1- 3- Circuits de commercialisation des produits Tilapia
III- 3- 1- 4- Situation de la demande en produits continentaux
III- 3- 1- 5- Situation de l’offre en Tilapia
III- 3- 1- 6- Prix
III- 3- 2- COMMERCE DES PRODUIS HALIEUTIQUES ET AQUACOLES
III- 3- 2- 1- Rappel des principaux produits et des acteurs
III- 3- 2- 2- Bilan du produit tilapia dans la région
III- 3- 2- 3- Forces au niveau de la commercialisation
III- 3- 2- 4- Faiblesses de la commercialisation : Obstacles au développement
III- 3- 2- 5- Menaces pour la commercialisation : prédominance des produits externes
III- 3- 2- 6- Opportunités : Des parts de marché excellentes pour le tilapia
III- 3- 3- DISCUSSIONS
III- 3- 3- 1- Effets et rentabilité des activités aquacoles
III- 3- 3- 2- Coûts et bénéfices
III- 4- PROMOTION DE LA PISCICULTURE ARTISANALE
III- 4- 1- RECOMMANDATIONS GLOBALES
III- 4- 1- 1- Orientation globale des actions à entreprendre
III- 4- 1- 2- Mesures pour la préservation des ressources halieutiques
III- 4- 1- 3- Actions pour le développement et la pérennisation du secteur piscicole
III- 4- 1- 4- Politique de protectionnisme des produits
III- 4- 2- RECOMMANDATIONS SPECIFIQUES
III- 4- 2- 1- Plan d’aménagement
III- 4- 2- 2- Modalités des amendements et système intégré
III- 4- 2- 3- Type standard pour une pisciculture artisanale possible pour le site
III- 4- 2- 4- Production d’alevins et de géniteurs
III- 4- 2- 5- Elevage monosexe
III- 4- 2- 6- Amélioration de la conduite d’élevage
III- 4- 2- 7- Utilisation et développement d’individus améliorés
III- 4- 2- 8- Traitement des produits
III- 4- 2- 9- Extension du projet
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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