CONTRIBUTION A L’ETUDE CHIMIQUE D’UNE PLANTE UTILISEE AU SENEGAL CONTRE LE PALUDISME « GARDENIA TERNIFOLIA »
Les schizontocides
▬ Les schizontocides électifs (ou plasmodicides) Ce sont des antipaludiques d’action rapide dont la résistance est longue et difficile à apparaître : Les 4-aminoquinoléines (Chloroquine, Amodiaquine et dérivés apparentés) Les aminoalcools (Quinine, Méfloquine, Halofantrine, etc…) Les alcaloïdes du quinquina (Quinine, Quinidine, Cinchonine, Cinchonidine) L’Artémisinine, ou quinghaosu et ses dérivés (Dihydroartémisinine, Artéméther, Artééther et Artésunate). (4) ▬ Les antimétabolites (ou plasmodistatique) : Ce groupe comprend les médicament à action lente et dont l’usage génère une résistance rapide et aisée. On peut y trouver : Les antifoliques : les sulfones (Dapsone et dérivées) et les sulfamides (sulfadoxine, Sulfalène, etc.…) Les antifoliniques : les biguanides (Cycloguanil, Proguanil, etc…) et les diaminopyrimidines (Pyriméthamine et dérivée). (22)
Les gamétocytocides
Les gamétocytocides sont utilisés accessoirement en prophylaxie. Ils agissent sur les formes intra hépatiques. Leur action sur les hypnozoites permet de prévenir les rechutes lors d’infection à Plasmodium vivax à Plasmodium ovale où à Plasmodium malariae. Ils interviennent également dans l’inhibition de la transformation des gamétocytes en gamètes chez le moustique, évitant ainsi toute transmission de la maladie dès la piqûre du moustique. Ils sont représentés par la série des dérivées 8- aminoquinolèines dont les connus sont la Pamaquine et la Primaquine. (22, 23) I-4-3) Structures chimiques et propriétés de quelques antipaludéens : A l’exception de l’artémisinine et de ses dérivées, la structure chimique des molécules antipaludiques s’organise en général autour d’un noyau aromatique. Il peut être le benzène ou un hétérocycle mono ou polycyclique contenant un à trois hétéro atomes. La présence fréquente d’un atome d’azote dans la structure semble être indispensable à l’activité antimalarique. ▬ 4-Aminoquinolènes : La série des 4- aminoquinolèines a été décrite pour la première fois en 1934 par Andersag. Le noyau quinoléines de la quinine et la chaîne diaminoalcane de la pamaquine ont servi de modèle à la synthèse de ces composés. N N H N Cl Chloroquine N N H N OH Cl Amodiaquine La chloroquine (Nivaquine La chloroquine et le chef de file des 4- aminoquinolèines. Grâce à son efficacité, sa tolérance et son faible coût, la chloroquine a pendant très longtemps été le médicament de premier choix et le plus indiqué pour les enfants et les femmes enceintes. Elle a cependant perdu sa prééminence après plus de quarante années de succès du fait de l’apparition de souches chloroquinorésistantes La chloroquine présente néanmoins des effets secondaires (nausées, troubles cutanés). L’amodiaquine : L’amodiaquine constitue, avec la chloroquine, la base actuelle de la chimiothérapie du paludisme. Du fait de ses effets indésirables (neutropénie, voire agranulocytose), l’usage systématique de l’amodiaquine n’est pas conseillé chez le sujet sous prophylaxie. En1990, son utilisation à titre curatif a été déconseillée par l’Organisation Mondiale de la Santé. Toutefois, compte tenu de son efficacité avérée sur les souches hautement chloroquinorésistantes et faute de mieux, la prise de ce médicament est de nouveau recommandée. ▬ 8-Aminoquinolèines : Les dérivées 8-aminoquinolèines sont les seuls antipaludéens à avoir une efficacité avérée sur les gamétocytes de P.falciparium. Leur toxicité est toutefois telle qu’elles ne peuvent être utilisées sans surveillance médicale étroite, surtout chez les patients déficients en glucose-6-phosphate déshydrogénase (G 6PD) et chez qui l’on craint une anémie hémolytique. NH N N H3CO Pamaquine N H3CO NH H2N Primaquine ▬ Aminoalcools : Selon la nature du noyau central, il est possible de les classer en composés quinolèiniques et en phénylalanines. La quinine : Premier antipaludique naturel, la quinine est un alcaloïde extrait de la poudre de quinquina. La quinine est un schizontocide hautement actif sur toutes les espèces plasmodiales. Sa rapidité d’action fait d’elle un médicament recommandé dans le traitement de cas graves de neuropaludisme. Malgré l’apparition de souches résistantes, ce médicament garde une efficacité curative satisfaisante, en Afrique notamment. (4, 22)