CONTRIBUTION A L’ANALYSE DES RESULTATS ET À L’EVALUATION D’UN PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL
Objectifs et activités du projet
Objectifs du projet La réussite du projet repose sur la détermination claire des objectifs globaux, des objectifs spécifiques, et l’élaboration commune des stratégies pour atteindre les résultats fixés. Selon les informations obtenues auprès du projet, on a pu présenter les objectifs globaux, les objectifs spécifiques et les stratégies du projet de la manière suivante :
Objectifs globaux
Les objectifs globaux du projet sont d’enrayer le processus de paupérisation et de relever le niveau de vie de la population de la zone concernée en la redynamisant pour qu’elle s’organise et tire le meilleur profit des infrastructures rurales productives ou non, construites ou réhabilitées, en renforçant les services de santé de base et les services vétérinaires, et enfin en créant des activités nouvelles, notamment pour les femmes (artisanat rural, boutiques villageoises, grenier villageois, …) avec un encadrement technique adéquat.
Objectifs spécifiques
Spécifiquement, ses objectifs servent à contribuer à la réalisation de l’objectif national d’autosuffisance en riz ; accroître la production rizicole au moyen de la réhabilitation des périmètres irrigués classés et familiaux, et par l’augmentation des superficies irriguées ; augmenter les exportations de produits vivriers de la zone cible vers la zone sud en donnant aux producteurs les moyens leur permettant de mieux s’organiser (point de stockage et de collecte) et en améliorant les routes et pistes ; augmenter les revenus des populations cibles et améliorer leurs conditions d’existence par de meilleures infrastructures de communication et de santé.
Stratégies du projet
Pour atteindre ses objectifs, le projet a établi des stratégies structurées en cinq (05) points : – sensibilisation, formation et organisation des populations pour qu’elles participent au développement et à l’entretien des infrastructures rurales, – renforcement de la capacité d’appui de personnel du ministère tutelle, MinAgri, affecté au projet (recyclage, formation), moyen de déplacement et construction d’un ensemble de bureaux et de logement à Tsivory où est installé le siège du projet,renforcement des services de l’élevage à Tsivory et la construction de couloirs de vaccination dans les quatre (04) communes, – renforcement du programme de santé de base, par la réhabilitation ou construction des quatre (04) centres de santé dans la zone du projet, – développement d’une organisation sociale et communautaire (magasin de stockage, artisanat…) avec la participation des bénéficiaires et l’appui d’un Fonds de développement Villageois (FDV) et la promotion du secteur privé en faisant appel aux services de bureau d’étude, des petites entreprises locales et des tâcherons. 2.3. Activités du projet Afin d’atteindre ses objectifs, le projet a été prévu d’établir dans les 5 ans, trois (03) principales composantes avec sous composantes distinctes mais complémentaires. A savoir : la Réhabilitation des infrastructures rurales, le Développement rural, et la Gestion du projet.
Réhabilitation des infrastructures rurales
Elle a distingué quatre (04) sous composantes avec leurs objectifs spécifiques : – Sous composante « Réhabilitation de 80 Km de routes rurales (RIP) » qui permet d’améliorer la circulation dans la zone du Haut Bassin du Mandrare jusqu’à Amboasarikely qui rejoint la RN 13 (acheminement des produits, accès aux écoles,…) – Sous composante « Réhabilitation de 40 Km de pistes rurales (PIC) » qui est mise en œuvre pour améliorer l’évacuation des produits de la zone, l’accroissement des échanges commerciaux avec les autres sous régions avoisinantes, et l’accès aux postes sanitaires, aux écoles…dont le but est de désenclaver les zones isolées. – Sous composante « Réhabilitation et/ou construction de 4 centres de santé de base (CSB) » qui vise à améliorer la qualité de soins de la population des 4 communes (un CSB par commune), tout en considérant l’amélioration de leur condition de vie. – Sous composante « Construction de 20 couloirs de vaccination avec parcs de contention » qui a pour but d’accroître la production en élevage bovin, ovin et caprin, d’augmenter et de maintenir à, au moins 10% le taux d’accroissement de l’élevage bovin et celui des petits ruminants dans l’ensemble des quatre (04) communes.
Développement rural
Cette composante comprenait trois (03) sous composantes : – Sous composante « Réhabilitation de 2500 ha de périmètres rizicoles » qui permet d’augmenter la production rizicole jusqu’à atteindre une superficie totale irriguée de 2 500 ha et un rendement moyen de 2,5 tonnes par ha pour l’ensemble des quatre (04) communes par le biais de la seule maîtrise de l’eau. – Sous composante « Protection des bassins versants des périmètres irrigués » avec traitement des zones dégradées et reboisement de 30 ha qui consiste surtout au rétablissement et au maintien de l’équilibre naturel du système écologique dans les environs des périmètres irrigués. – Sous composante « Organisation Paysanne » : constitution de 100 groupements paysans, elle s’occupe de la mise en place et de l’encadrement d’associations autonomes, solides et permanentes soient 54 Associations des Usagers de l’eau (AUE) et Groupement d’Irriguant (GI), 4 Associations des Usagers de Pistes rurales (AUP), 2 Associations des usagers de Routes rurales (AUR), 20 Associations des éleveurs (Ael), et une vingtaine d’Organisations Professionnelles paysannes à caractère économique. Ainsi la mise à disposition d’un Fonds de Développement Villageois (FDV) d’un montant total de 80 000 DTS pour aider la population à construire de petites infrastructures à caractère communautaire telles que : 54 magasins de stockage du petit matériel des AUE/GI, 30 greniers communautaires villageois (GCV), 60 boutiques villageoises, 5 ateliers de forge (1 par commune), 5 salles de réunion, 5 salles de formation et alphabétisation, 12 ouvrages de micro hydraulique villageoise et 25 pépinières villageoises ( 1 pour chaque 100 ha réhabilités), etc.
Gestion du projet
Cette composante regroupait les mesures d’accompagnement nécessaires à la mise en œuvre du projet, à sa gestion, à sa programmation et au suivi technique de ses activités. Elle regroupait 3 volets à savoir : le bureau du projet, le suivi et évaluation, et la gestion du projet. – Volet « Bureau de projet (BdP) » : création d’un complexe technico-administratif (9 bâtiments : bureau du projet et logements) à Tsivory chargé de la conception, de la coordination des activités du projet et de suivi interne des progrès accomplis et le renforcement institutionnel des services des ministères de l’Agriculture (MinAgri), Contribution à l’analyse des résultats et à l’évaluation du projet PHBM I ___________________________________________________________________ 17 de l’Elevage (MinEl), des Eaux et Forêts (MEF) avec le recrutement du personnel d’appui et l’affectation d’agents de la fonction publique. – Volet « suivi et Evaluation » : création d’une Unité de Planification et de Suivi (UPS) pour appuyer la bonne gestion du projet, avec une évaluation externe sous la responsabilité du CGDIS. * L’Unité de Planification et de Suivi (UPS) était chargé du suivi interne et de la planification des activités du projet, de l’établissement et de la mise à jour des tableaux de bord du projet en se référant à l’outil de planification qu’est le Programme de Travail et Budget Annuel (PTBA). * La cellule de coordination et de suivi évaluation du CGDIS (structure chargée de la coordination des actions de développement dans le Sud de Madagascar : instance extérieure au PHBM) était responsable de l’évaluation des effets (évaluateur externe) du projet sur les bénéficiaires par référence aux objectifs économiques et sociaux du projet. – Sous composante « Gestion Comptable » : création d’une Cellule d’Appui Comptable (CAC) chargée de la gestion du compte de prêt du FIDA à Madagascar et la tenue de la comptabilité générale du projet. Son siège est à Antananarivo. En effet, la CAC a assuré la gestion courante du compte spécial, la préparation et le suivi des Demandes de Remboursement de Fonds (DRF), le suivi des inscriptions au Programme d’Investissement Public (PIP), la mobilisation en temps voulu des fonds de contrepartie, le lancement et le suivi des dossiers d’appel d’offres, les contacts et les relations avec les organismes et les ministères partenaires.
INTRODUCTION GENERALE |