L’activité bancaire est une activité à risque, de par sa nature même. Lorsqu’un particulier, une entreprise ou une institution dépose ses fonds dans une banque, c’est un acte de confiance presque délibéré vis-à-vis d’un tiers quasiment inconnu. Et l’on pourrait se demander si leurs fonds seront bien gérés. Les récupèreront-ils sans problème quand ils en auront besoin ?
L’activité bancaire et l’état de l’économie vont de pair : ainsi quand l’économie est en croissance, les banques y bénéficient, et quand l’économie est en récession ou lorsque les acteurs économique sont en perte de confiance, les banques pourraient être affectées. L’histoire nous l’a montré comme aux Etats-Unis dans les années 30 où le krach boursier de Wall Street entraîne la faillite des banques américaines , lorsque les déposants se sont rués pour récupérer leurs fonds tous presqu’au même moment, vidant les caisses des banques. Et pour certains retardataires, il n’y avait hélas plus suffisamment de quoi rendre leur dû.
Présentation de la MCB Madagascar
Historique
Création
The Mauritius Commercial Bank Ltd a ouvert un bureau de représentation à Antananarivo en 1991.
En décembre 1992, elle crée une banque de plein exercice l’Union Commercial Bank en partenariat avec la Standard Bank of South Africa, la Société Fiaro et la Société Manofi. L’objectif premier de cette installation était d’accompagner les délocalisations d’industries mauriciennes vers la Zone Franche à Madagascar. La première agence ouvre ses portes à Antananarivo dans le quartier d’Antsahavola le 28 décembre 1992.
Souhaitant se rapprocher des opérations avec l’étranger, une deuxième agence voit le jour le 23 octobre 1998 dans la ville portuaire de Toamasina. Le 24 septembre 1999, le réseau d’agences est renforcé sur Antananarivo avec l’ouverture d’un bureau dans la Galerie Zoom à Ankorondrano. Au cours des dernières années, l’UCB a su diversifier son activité pour devenir une banque de référence dans le paysage économique de Madagascar. Depuis le 5 février 2007, une nouvelle agence a ouvert ses portes dans la seconde ville portuaire du pays à Mahajanga sur la côte ouest de Madagascar.
En 2007, l’Union Commercial Bank amorce une nouvelle étape de son développement et pour affirmer davantage son appartenance au Groupe de The Mauritius Commercial Bank Ltd, première banque de Maurice, une nouvelle dénomination sociale a été adopté : The Mauritius Commercial Bank (Madagascar) SA, en abrégé : MCB Madagascar A travers ce changement de dénomination, les actionnaires de la banque souhaitent valoriser les avantages de l’appartenance au Groupe MCB, renforcer son image de Banque régionale, notamment grâce au réseau d’implantations dans la région Océan Indien et aux facilités offertes en matière de traitement des opérations internationales.
Dans l’avenir, la MCB Madagascar souhaite demeurer le partenaire privilégié des investisseurs mauriciens à Madagascar, dans le prolongement des actions régionales du Groupe MCB, mais surtout développer une stratégie d’insertion encore plus marquée dans le contexte économique malgache, en particulier en direction des PME et PMI.
Généralités sur la notion de risques au sein des banques primaires
La notion de risque est définie comme un engagement portant une incertitude dotée d’une probabilité de gain ou de préjudice, que celui-ci soit une dégradation ou une perte. Dans l’activité bancaire, la prise de risque peut être recherchée pour ses possibles avantages futurs comme c’est le cas dans une opération d’octroi de crédit, mais elle peut aussi être subie comme dans le cas de l’imprévisibilité relative à l’exposition à un risque pays.
Identification et définition des risques
Risque de crédit
Il s’agit d’un risque inhérent à l’activité d’intermédiation traditionnelle et qui correspond à la défaillance de contrepartie sur laquelle est détenu une créance. La banque subit alors une perte en capital supérieur au gain qu’elle aurait pu espérer sur cette même contrepartie non défaillante. Chaque banque présente un profil de risque différent qui dépend de ses activités et de la nature des engagements. Par exemple, une banque de détail ne présente pas le même risque qu’une banque d’investissement. De même qu’une banque à activité internationale et une banque à activité domestique ne présentent pas le même profil de risque. Ce profil dépend également de la nature des engagements :
– selon le type de crédit accordé, la mobilisation de créances est moins risquée que les crédits de trésorerie ;
– selon la durée des crédits accordés, ceux à court terme étant considéré comme moins risqués que ceux à moyen/long terme
– selon la garantie dont sont assortis les crédits .
L’évaluation de l’exposition de la banque au risque est faite au moyen de ratios utilisés dans la profession :
– le taux de créances douteuses, égal au rapport entre les créances douteuses brutes et les créances totales brutes ;
– le taux de provisionnement de créances douteuses, égal au rapport entre les provisions pour créances et les créances douteuses brutes
– la charge du risque égal au rapport entre les dotations annuelles majorées des pertes sur créances irrécouvrables et les créances douteuses. Si le numérateur de ce ratio est rapporté au PNB, il mesure alors le coût du risque de contrepartie.
Risque de liquidité
Il s’agit d’un risque inhérent à l’activité d’intermédiation traditionnelle puisque le terme des emplois est toujours plus long que celui des ressources. Une banque incapable de faire face à une demande massive et imprévue de retraits de fonds émanant de sa clientèle ou d’autres établissements de crédit est dite illiquide. Il est impossible de mesurer avec précision l’exposition à ce risque car les bilans bancaires ne décomposent pas les actifs et passifs par échéance. De ce fait, les analystes financiers portent leur attention sur les points suivants :
– les emplois et les ressources sont analysés selon leur liquidité et leur exigibilité réelle. Ainsi, les dépôts à vue sont souvent plus stables que les dépôts à terme et que les dépôts interbancaires sont plus volatils que ceux de la clientèle.
– la qualité de la signature telle qu’appréciée par les marchés de capitaux c’està dire son aptitude à honorer ses échéances. La qualité de la signature dépend de plusieurs facteurs dont les plus importants sont ceux de l’actionnariat, son rating (notation suivant les normes internationales), et la perception que les marchés ont des risques auxquels elle est exposée.
INTRODUCTION |