Contribution à l’amélioration de l’état nutritionnel et alimentaire des enfants
Théorisation et conceptualisation du développement
La notion de développement et ses corrélations, sous-développement et pays en développement, sont apparues dans le cadre du nouvel ordre mondial résultant de la deuxième guerre mondiale. Le terme développement est un concept et il évolue dans le temps et dans l’espace.
Développement selon la RMDH ou Rapport Mondial de Développement Humain
Selon le Rapport Mondial de Développement Humain publié par le PNUD en 1990, le développement est « un processus qui permet d’élargir la gamme de choix qui s’offre à l’individu durant son existence ». Il s’agit de lui donner toutes les chances de vivre longtemps et en bonne santé.
Développement selon F.PERROUX
F.PERROUX précise que le développement est « la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui rendent apte à faire croitre cumulativement et durablement sa production réelle globale » 9 . Cette théorie combine deux notions fondamentales. Le développement est une modification ou changement comportement individuel et social, son objectif est qualitatif et économique, d’une part. Le développement est donc un phénomène induit, c’est-à-dire une réaction qui se déclenche à l’intérieur de l’individu et son groupe social. Et d’autre part, c’est une croissance économique et une mutation sociologique voulue, assimilée et que se développe. 3. Développement selon GUY ROCHER Selon GUY ROCHER : « toute société connait chaque jour des changements qui sont plus ou moins harmonieux avec son passé et suivent un dessein ou un projet plus ou moins explicite ». D’après cette théorie, des changements se produisent en fonction des actions entreprises par la société dans la lutte pour le développement. Donc, les changements dans une société dépendent de la participation des individus et de la société elle-même. II. Notion de développement 1. Développement dans le contexte mondial La notion du développement reçoit des conceptions diverses dans le temps et dans l’espace. La question qui se pose est de savoir ce qu’il faudrait développer. Dès les années 70, la lutte contre la pauvreté a été le mot d’ordre de la société internationale. Bien que la pauvreté soit la question centrale, chaque organisation ou chaque communauté l’a interprété à sa manière. Ainsi, la Banque Mondiale a défini la pauvreté à sa manière. En constatant la gravité de la pauvreté en milieu rural, elle avait proposée « une politique de redistribution de la croissance pour lutter contre « la pauvreté absolue ». Il s’agissait en particulier des ouvriers agricoles sans terre, des agriculteurs marginalisés ou encore des chômeurs urbains. C’est dans ce contexte que la Banque Mondiale soutient un « projet de développement rural intégré ». Des projets axés sur la réduction de la pauvreté devront satisfaire les besoins fondamentaux des gens. Par contre, il ne s’agit pas de redistribuer les terres, mais plutôt de voir comment redistribuer aux pauvres les revenus de la croissance ? Bref, des changements économiques, sociaux et culturels peuvent être à l’origine du développement. 2. Développement rural Le développement rural peut avoir plusieurs dimensions dans l’espace déterminé ainsi, par exemple, l’on pourrait distinguer le développement urbain du développement rural. De prime abord, il s’agit d’administrer une ville. Second abord, la conception politique de modernisation de la vie rurale s’avère utile pour les pays. Les questions qui se posent sont : comment vulgariser les technologies modernes ? Comment convaincre le campagnard de l’essor de la médecine traditionnelle ? Et d’une manière générale, il s’agit d’essayer de concevoir une politique de développement conciliant la modernité avec les institutions traditionnelles. Ce qu’il faudrait d’abord souligner, c’est que l’individu où qu’il se trouve, dispose de droits fondamentaux. La seule différence réside alors dans la culture urbaine et rurale. Ici, le concept de l’identité culturelle est déterminant. En effet, l’échec du 1 er plan de développement qui devrait mener les pays du tiers monde nouvellement indépendants sur la voie du progrès économique et social, a donné lieu à une profonde remise à cause de la 1 ère génération qui avait volontairement négligé les aspects humains et naturels. C’est la raison pour laquelle l’on essaie aujourd’hui de prendre en considération les éléments subjectifs, tels que la culture, pour essayer de rectifier certaines théories. Le développement est un phénomène extrêmement complexe où les facteurs culturels jouent un rôle important, que les facteurs strictement économiques. En d’autres termes, les Sociétés rurales commandent une approche du développement fondée essentiellement sur l’étude du milieu rural.
Développement individuel et social
Par définition, le développement social est un processus qui vise en permanence, l’équilibre dans un milieu donné, entre les besoins et les ressources, afin de permettre à chaque individu de la société : 8 De vivre longtemps et en bonne santé dans des conditions acceptables et satisfaisantes ; 8 D’avoir accès aux ressources locales et nationales pour jouir d’un niveau de vie convenable. Selon Raymond BOUDON ET François BOURRICAUD, le développement est « un processus complexe impliquant l’amélioration sociale, économique, politique et culturelle des individus et de la société elle-même. » Par « amélioration », nous entendons ici l’aptitude de la société à répondre aux besoins de la population sur le plan physique, émotif et créatif, à un niveau acceptable du point de vue historique, et à libérer les humains de l’éternelle routine, liée à la satisfaction des besoins essentiels. Il comporte donc, l’amélioration du niveau de vie. La manifestation extérieure d’un déséquilibre extrême entre les besoins et les ressources d’un individu d’une société, est le signe de la pauvreté. Cette pauvreté se manifeste par des difficultés ou l’impossibilité d’accès aux services sociaux de base, l’insécurité alimentaire chronique c’est-à-dire difficulté d’accès à la terre, problème d’outils de production, problème de crédit et les effets des catastrophes naturelles. Dans le cadre de lutte pour le développement, la lutte contre l’insécurité alimentaire est opportune. Selon la déclaration de Rome en 1996, la pauvreté est « une cause majeure de l’insécurité alimentaire et l’accès à la nourriture est lié à l’éradication de la pauvreté ». Ainsi, pour lutter contre cette pauvreté, il est opportun d’améliorer la sécurité alimentaire des ménages. En plus, pour que l’individu dans la société se développe, il doit être en bonne santé. Et pour être en bonne santé, il faut avoir de la nourriture. On pourrait dire que le développement humain consiste en la satisfaction des besoins recensés par Abraham Maslow dans sa pyramide des besoins
Hiérarchisation des besoins de Maslow
Abraham Maslow explique la psychologie de la motivation par la hiérarchie des besoins. Selon Maslow, les besoins sont hiérarchisés dans une pyramide à 5 niveaux. Figure 1: Pyramide de Maslow La pyramide de Maslow représente la hiérarchisation de la motivation chez l’homme. Elle est constituée de cinq niveaux. Nous recherchons d’abord, selon Maslow, à satisfaire chaque besoin d’un niveau donné, avant de penser aux besoins situés au niveau immédiatement supérieur de la pyramide. Sans surprise, on recherche par exemple à satisfaire les besoins physiologiques avant les besoins de sécurité : c’est pour cela que dans une situation où notre survie serait en jeu, nous sommes prêts à prendre des risques. Cette hiérarchisation se conçoit comme suit : 1- Les besoins physiologiques sont directement liés à la survie des individus ou de l’espèce. Ce sont typiquement des besoins concrets (faim, soif, sexualité,…). 2- Le besoin de sécurité consiste à se protéger contre les différents dangers qui nous menacent. Il s’agit donc d’un besoin de conservation de l’existant, d’un acquis. Il s’inscrit dans une dimension temporelle. 3- Le besoin d’appartenance relève de la dimension sociale de l’individu qui a besoin de se sentir accepté par les groupes dans lesquels il vit (famille, travail, association,…). L’individu se définissant par rapport à ses relations, ce besoin appartient au pôle « relationnel » de l’axe ontologique . 4- Le besoin d’estime prolonge le besoin d’appartenance. L’individu souhaite être reconnu en tant qu’entité propre au sein des groupes auxquels il appartient. 5- Le besoin de s’accomplir est, selon Maslow, le sommet des aspirations humaines. Il vise à sortir d’une condition purement matérielle pour atteindre l’épanouissement. Nous le considérons donc comme antagoniste aux besoins physiologiques.
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