Contribution a la revision du reseau de drainnage de la plaine d’ambohibary

Localisation du projet

Rappelons que le projet consiste à réviser le système de drainage du périmètre d’Ambohibary-Mandrosohasina dont la superficie géographique brute est de 3420ha, comprend 2620 ha de rizières, 560 ha de cultures sèches (bourrelet de berges, zones non dominées) et 240 ha d’exclusion diverses (zones habitées, parties fréquemment inondées). Ce périmètre est encastré sur le flanc Nord-est de l’ANKARATRA, la plaine d’Ambohibary s’étale entre 1660 et 1640 mètres d’altitude, à 30 km au nord d’ANTSIRABE. Elle est limitée par des chaines montagneuses qui la dominent de 150 à 300 mètres. Elle est traversée du nord au sud par la rivière ILEMPONA et d’ouest en l’est par l’AMBOROMPOTSY qui assurent le drainage général.

Située en bordure de la route nationale ANTANANARIVO-ANTSIRABE (RN7), ce périmètre est de plus, favorisé pour l’acheminement de ses productions vers les grands centres urbains. L’enquête agro-socio-économique a montré que les exploitants agricoles cultivant sur le périmètre représentaient 79 000 personnes se répartissant dans 105 hameaux et deux communes rurales : la commune rurale d’AMBOHIBARY-SAMBAINA et la commune rurale de MANDROSOHASINA.

Historique 

Avant l’année 1996, la commune MANDROSOHASINA était parmi les 13 Fokontany de la commune AMBOHIBARY SAMBAINA. Après cette année MANDROSOHASINA est devenue une commune rurale indépendante issue de 10 Fokontany contre 19 Fokontany pour l’autre commune. Quant au fleuve, passant par le Fokontany Tsaramody Ambalafeno (commune Mandrosohasina), Ankeniheny III (Ambohibary) et Tsarazazamandimby (Ambohibary), il existait depuis l’âge du Roi et fut redimensionné par l’entreprise SOGEA en 1988 mais ce redimensionnement n’a pas pu résoudre le problème d’inondation dans cette zone.

Potentialité économique de la zone d’influence

Production agricole

La région Vakinakaratra est une région à très haute potentialité agricole surtout dans la production des cultures vivrières (légumineuses, riz). En effet, le climat, la température, l’humidité et le sol à type volcanique et argileux sont favorables à la forte production agricole dans cette zone.

La riziculture irriguée

a- Types de rizicultures
Seule est pratiquée la culture de « VARY VAKIAMBIATY » qui correspond à la saison des pluies avec les pépinières de Septembre permettant les récoltes de fin Mars à fin Mai. La zone sud du périmètre dispose de ressources en eau d’irrigation plus importantes et à peu près permanentes permettant un cycle rizicole plus précoce = pépinières du 15 Septembre à fin Octobre et récolte du 15 Mars à fin Avril. La zone nord a des ressources en eau plus limitée et dépend de la pluie ; la mise en place des rizières est plus tardive avec des pépinières du 1 Novembre et récolte en Avril- mai.

b- Caractéristiques techniques
• Variétés
De nombreuses variétés locales sont cultivées, la variété vulgarisée étant le « vary tangongo ». Son cycle est d’environ 180 jours à l’altitude d’AMBOHIBARY (1650 m).
• Utilisation des facteurs de production Les intrants sont peu utilisés. Les enquêtes ont montré que sur l’ensemble des parcelles cultivées en première culture (saison des pluies) dont 80% sont en riz et 20 % en cultures sèches (points hauts), l’utilisation des intrants est la suivante :
– 27% des parcelles sont cultivées avec semences sélectionnées;
– 27% des parcelles sont fertilisées par des engrais chimiques;
– 46% par des engrais biologiques.
• Repiquage
Le repiquage est pratiqué sur la totalité des rizières. Les enquêtes ont montré les caractéristiques suivantes:
➤ Repiquage en ligne : la totalité des parcelles est repiquée en ligne, le repiquage en foule n’y est plus pratiqué;
➤ Age moyen des plantes repiqués = 45 jours (optimum 35-50j)
➤ 84 % des parcelles sont repiquées avec des plants de 30-45 jours
➤ 13% des parcelles sont repiquées avec des plants de 45-60 jours
➤ 3% des parcelles sont repiquées avec des plants de plus de 60 jours
➤ Dates de pépinières:
◆ Octobre =8%
◆ 1 – 15 Novembre = 27%
◆ 15 – 30 Novembre = 30%
◆ 1 – 15 Décembre = 33%
◆ 15 – 31 Décembre = 12%

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c- Rendement
Plusieurs sources permettent une estimation des rendements.
• Les enquêtes GERSAR-MAMOKATRA donnent un rendement moyen de 2,4 T/ha.
• La cellule suivi-évaluation de l’ODR donne les résultats suivants :
➤ Méthode traditionnelle : 2,9 T/ha
➤ Méthode améliorée sans engrais : 3,8 T/ha
➤ Méthode améliorée avec engrais : 5,9 T/ha
Parmi un très petit échantillon de 32 paysans « suiveurs », on a compté 38% de paysans du premier type, 53% du deuxième type et 9% du troisième type, ce qui aboutit à un rendement moyen de 2,8 T/ha pour l’échantillon. Mais cet échantillon est très petit et il est plus réaliste de retenir le rendement moyen de 2,4 T/ha pour l’ensemble du périmètre.

d- Diagnostic de la riziculture
A la suite des visites sur le terrain, des enquêtes et des discussions avec les paysans et les responsables, le diagnostic sur la riziculture est la suivante :
• Les cultures de riziculture améliorée sont généralement bien connues C’est ainsi que le repiquage est pratiqué dans la totalité des rizières et en ligne et que l’âge des plants en repiquage est correct dans plus de 84% des parcelles.
• Les intrants sont encore peu utilisés : Une parcelle sur trois seulement a bénéficié de fumure minérale, le fumier étant le plus souvent utilisé sur les pépinières. Des semences améliorées ont été achetées pour 9% des parcelles.
• La maîtrise de l’eau est imparfaite : La disponibilité en eau d’irrigation est :
– Satisfaisante pour 37% des parcelles cultivées ;
– Insuffisante pour les restes des parcelles.
L’inondation touche plus de 60% du périmètre pendant les périodes des cyclones.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : ENVIRONNEMENT DU PROJET
CHAPITRE I : Présentation du projet
CHAPITRE II : Etude socio-économique
PARTIE II : APPROCHE THEORIQUE DU DRAINAGE
CHAPITRE I : Définitions et objet du drainage
CHAPITRE II : Facteurs d’inondation
CHAPITRE III : Estimation de débit de crue
CHAPITRE IV : Etude théorique d’écoulement d’un cours d’eau
PARTIE III : PROPOSITION D’AMENAGEMENT
CHAPITRE I : Proposition d’aménagement et récalibrage du réseau
CHAPITRE II : Evaluation du projet
PARTIE IV : ETUDE D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX
CONCLUSION GENERALE 

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