Généralités
Nous assistons actuellement à la perpétuation des disparités entre les nations et à l’intérieur des nations.
A l’échelle planétaire, Cette disparité apparait sous la forme d’un rapport de force entre le « nord » et le « sud » et entraine la domination des pays riches sur les pays pauvres. En réalité, les pays riches sont fortement industrialisés alors que l’économie des pays pauvres est dominée par un secteur agricole peu favorable au décollage économique. Par conséquent, les pays du sud son contraints de s’endetter car ils n’ont pas les moyens d’investir suffisamment pour assurer eux mêmes leur propre développement .
Le contraste de développement est aussi renforcé par l’inégalité dans les échanges car les pays du sud exportent les produits agricoles et les matières premières à un prix qui ne cesse de baisser. En contrepartie, ils reçoivent des produits finis en provenance des pays développés qui imposent un prix élevé.
La mise en œuvre de stratégies fondées sur une vision mécaniste du développement ne fait que renforcer le contraste nord-sud et contribue à réorienter la réflexion en matière de développement.
Madagascar est classé parmi les pays en voie de développement, où le secteur agricole, peu productif occupe une grande proportion de la population. Malgré l’importance de ce secteur, la production reste insuffisante car l’autosuffisance est à peine atteinte. De même, les actions entreprises en vue de réduire la pauvreté n’ont pas apporté leurs fruits. Le problème est tout d’abord à situer au niveau du groupe domestique qui constitue aussi l’unité économique en ce qu’il assure la production et la consommation. La plupart des ménages ruraux malgaches vivent selon une logique d’autosubsistance empêchant toute possibilité d’épargne. Or, l’accroissement de la productivité agricole est la première issue pour contribuer à la sécurité alimentaire .De même, l’augmentation de la productivité est une condition préalable à la réalisation de l’objectif consistant à éradiquer la pauvreté extrême et la faim.
LES ENONCES DES INSTITUTIONS MONDIALES ET POLITIQUES NATIONALES
La pauvreté extrême vécue dans certains pays est aujourd’hui alarmante. Outre les solutions avancées par les théoriciens du développement, des programmes sont élaborés au niveau mondial pour apporter des solutions durables consistant à réduire la pauvreté dans les PVD et pour lutter contre l’insécurité alimentaire.
DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE
La définition des concepts de base nous parait essentielle pour une meilleure compréhension du présent document car certains de ses concepts revêtent plusieurs aspects dont il convient de déterminer les aspects retenus.
La mondialisation
La mondialisation est le processus par lequel se fait la diffusion et l’uniformisation des normes et valeurs dans la production des biens est des services à l’échelle planétaire. Elle se caractérise par un triple processus. Le premier concerne l’internationalisation des échanges, c’est-à-dire le développement des flux d’exportation de biens et de services. Le deuxième correspond à l’internationalisation de la production, qui résulte de l’accroissement des flux d’investissement et de la multiplication des implantations à l’étranger. Enfin, le troisième concerne la globalisation, c’est-à-dire le développement des mouvements de capitaux à l’échelle mondiale et la mise en place de réseaux mondiaux d’information.
L’agriculture
L’agriculture est l’ensemble des activités concernant la domestication des plantes et des animaux, destinées à tirer de la terre des productions utiles à l’homme, notamment sur le plan alimentaire. En ce sens, elle implique le travail fournit par l’homme et l’utilisation des moyens de production .
Définitions du concept de pauvreté
La pauvreté est un phénomène complexe qui revêt plusieurs dimensions. Les définitions suivantes fournissent des éléments permettant de mieux comprendre ce phénomène ,
Selon LEVY C, PELLETIER W ,2001
Comprendre la pauvreté suppose de « relier les phénomènes observés aux mécanismes de production des inégalités ». Il faut penser la pauvreté moins comme un état que comme un produit et une discrimination issus d’un cumul de handicaps. Cela engage à restituer les mécanismes qui concourent à la concentration toujours plus forte des richesses et à la dégradation des termes du partage.
Selon Winter (2001), la pauvreté pour un individu est « d’abord perçue comme une détérioration des liens qui l’attachent à une communauté de vie. L’appauvrissement est d’abord l’exclusion des modes d’accès aux ressources productrices de revenus et de liens sociaux que sont l’éducation, le savoir-faire, l’information, le crédit, la terre, le statut qui est reconnu à chacun comme membre d’une société. L’appauvrissement est une désocialisation. C’est un processus de marginalisation plus ou moins accentué selon la capital socioculturel des individus »…
Définition dans Wikipédia
La pauvreté caractérise la situation d’un individu qui ne dispose pas des ressources réputées suffisantes pour vivre dignement dans une société et son contexte. Insuffisance de ressources matérielles affectant la nourriture, l’accès à l’eau potable, les vêtements, le logement, ou les conditions de vie en général. Mais également insuffisance de ressources intangibles telles que l’accès à l’éducation, l’exercice d’une activité valorisante, le respect reçu des autres citoyens ou encore le développement personnel.
Selon la PNUD, « la pauvreté n’est pas un phénomène unidimensionnel – un manque de revenus pouvant être résolu de façon sectorielle. Il s’agit d’un problème multidimensionnel qui nécessite des solutions multisectorielles intégrées ». Ainsi, la PNUD distingue 3 formes de pauvreté selon l’ampleur du phénomène à savoir :
-l’extrême pauvreté : « une personne vit dans la pauvreté extrême si elle ne dispose pas des revenus nécessaires pour satisfaire ses besoins alimentaires essentiels – habituellement définis sur la base de besoins caloriques minimaux […]
-la pauvreté générale : « une personne vit dans la pauvreté générale si elle ne dispose pas des revenus suffisants pour satisfaire ses besoins essentiels non alimentaire- tels l’habillement, l’énergie et le logement – et alimentaires
– La « pauvreté humaine », quant à elle, est présentée comme l’« absence des capacités humaines de base : analphabétisme, malnutrition, longévité réduite, mauvaise santé maternelle, maladie pouvant être évitée » .
Chacune de ces définitions reconnait le caractère multidimensionnel de la pauvreté. Elles évoquent également que la pauvreté entraine la marginalisation des individus pauvres.
Les thèmes associés à la pauvreté
Dans me cadre de notre investigation, nous avons pris un échantillon d’enquête pour prélever les données relatives au phénomène étudié ; il semble alors évident de prendre en compte les différentes conceptions de la pauvreté fournies par les ménages enquêtés.
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