Contribution à la réhabilitation et à la restructuration du Jardin d’expérimentation des Plantes utiles (JEPU)

Contribution à la réhabilitation et à la restructuration du Jardin d’expérimentation des Plantes utiles (JEPU)

Les missions du JEPU

Le JEPU est une institution universitaire qui a pour vocation la présentation, la conservation, l’éducation, l’enseignement et la recherche sur les espèces et variétés de plantes d’intérêt médical. De ce fait, les activités du JEPU sont organisées autour de ces 5 principales missions qui sont : la conservation, l’enseignement, l’éducation, la recherche scientifique et le tourisme.

La conservation

The Botanics Gardens Conservation Strategy établit que «Le but de la conservation ex situ est de fournir une « réserve » pour la protection. Ceci ne se justifie que comme un des éléments d’une stratégie globale de conservation qui, à terme, assure une survie des espèces dans la nature. Son rôle devrait être perçu comme un moyen d’atteindre un objectif et non comme un objectif en lui-même: comme une source de matériaux pour la réintroduction dans des habitats dégradés et pour renforcer des populations dans des programmes de gestion des écosystèmes, pour la recherche et l’éducation, pour sélectionner du matériel végétal à des fins commerciales dans des pépinières, l’agriculture locale, les plantations d’agréments, la sylviculture locale, etc… Un autre rôle est de soustraire les populations d’espèces sauvages aux pressions des scientifiques, des ix horticulteurs, des amateurs ou des collectionneurs locaux. Par dessus tout, la conservation ex-situ rend les plantes disponibles pour l’exploitation humaine. (UICN- BGCS et WWF 1989, page 21). Il peut également avoir comme mission la protection d’espèces menacées d’extinction. C’est le cas du JEPU qui entreprend une conservation à long terme « in-situ » des ressources végétales africaines, il possédait au dernier recensement plus de 278 espèces répertoriées (DJEDHIOU, 2008). Il intervient également dans la production et la vulgarisation des espèces médicinales utilisables dans les opérations nationales de reboisement.

L’enseignement

Le JEPU dans son volet enseignement propose par l’intermédiaire du laboratoire de pharmacognosie et de botanique des travaux pratiques aux jeunes pharmaciens en formation. On distingue entre autres des TP de botanique, biologie végétale (photo8), pharmacognosie, pharmacopée traditionnelle, etc.…

L’éducation

La protection de la biodiversité et la transmission du patrimoine naturel passent par l’éducation et la sensibilisation de tous les publics. Dans cette optique le JEPU initie des élèves de différentes écoles de Dakar. Il participe également à des séminaires de formation et de présentation sur les plantes médicinales et la nature en général. Le JEPU est également fréquenté par des tradipraticiens qui viennent approfondir leurs connaissances. 

La recherche scientifique

Le JEPU est le cadre de nombreuses études menées sur la biologie végétale ainsi que sur les propriétés et vertus des plantes en matière de thérapeutique ainsi que les enjeux et perspectives de développement de médicaments à base de plante. De ce fait chaque année des recherches sont effectuées dans le but de découvrir ou de confirmer les propriétés des plantes afin de trouver des applications pratiques pour l’homme. Ces différentes recherches sont Menées par les étudiants en pharmacie pour la préparation de leur thèse de fin d’études et les enseignants-chercheurs et des chercheurs venant de la faculté des sciences. On peut citer à titre d’exemple des inventaires floristiques, des études de la croissance végétale, la recherche de propriétés thérapeutiques sur des plantes locales, exemples : contribution à l’étude des activités purgatives et abortive Cassia italica (Mill.) F.W. Andr. Caesalpiniaceae de ( NYKIEMA 1993) – contribution à l’étude chimique et pharmacologique de Cassia occidentalis L ( Caesalpiniaceae ) activité spasmolytique de l’extrait aqueux des racines. ( MBAO 1995) – étude de l’activité antidiabétique de Vernonia colorata (willd.) drake (Asteraceae) chez des rats wistar (AHO 2002) – activité anti-hyperglycémiante de la fraction F2 de l’extrait total aqueux de feuilles de – Sclerocarya birrea (A. Rich.) Hochst (Anacardiaceae) sur un test de tolérance au glucose ( GASSAMA 2009) x recherche des activités anti-inflammatoire et analgésique des fractions de l’extrait hydro-alcoolique total de feuille de Zanthoxylum zanthoxyloides (Lam.) Zep. & Tim l (Rutaceae) (DIEDHIOU 2010) – contribution à l’étude des effets des extraits lipidiques de racines entières de – Nauclea latifolia (Sm.) (Rubiaceae) sur les performances de reproduction : étude expérimentale chez le rat ( DJIGUIBET 2009) – Tests Agro-Ecologiques sur une Plante Antipaludique : Artemisia Annua L. (Asteraceae) Au Sénégal et au Cambodge (BADJI 2007) le JEPU faisait parti des sites de culture.

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Le tourisme

Le JEPU est ouvert au public toute l’année sauf au mois d’août de 9h à 13h et de 14h30 à 19h et les entrées sont gratuites. Les visiteurs sont principalement les étudiants de la faculté et le grand public. Ceci permet la présentation du jardin et son patrimoine, afin de découvrir le monde végétal et ses vertus et aide également à la sensibilisation sur les enjeux et l’intérêt de la sauvegarde des végétaux.

Les collections de plantes 

Les collections de plantes vivantes Les collections vivantes représentent la richesse première d’un jardin botanique. L’entretien des collections doit y être irréprochable, les plantes doivent être présentées de la meilleure manière et répondre au thème général développé par le jardin botanique. Le JEPU comporte 287 espèces réparties dans 210 genres et 72 familles (Diedhiou 2008).ces chiffres laissent penser que le potentiel floristique du jardin est important, cependant ils paraissent inquiétants compte tenu du potentiel initial qui était de 419 espèces réparties dans 278 genres et 90 familles (FALL, 2007). 

Les collections de plantes séchées ou herbier

Le JEPU possède un herbier depuis 1960. Il se trouve à l’intérieur de l’ex amphithéâtre nº 11 du pavillon de pharmacie. Il n’ya pratiquement plus de visiteurs alors que ce lieu regroupe de nombreuses collections très riches et fournies. On y retrouve les collections de grands personnages qui ont marqué l’histoire de la botanique au Sénégal et en Afrique. A savoir : Adam J.P. (1959) Kheraro (1960) Maynart G.(1964). Chaque année d’autres herbiers sont confectionnés et stockés sans que cela n’attire personne. Cette situation prévaut faute d’entretien et de promotion du site. 1.5. Les associations et réseaux Le JEPU est membre du Botanic Gardens Conservation International (BGCI) fondé en 1987 par l’International Union for Nature conservation (UICN) pour fédérer et coordonner les actions de conservation des différents jardins. Le BGCI compte aujourd’hui 500 institutions membres dans 106 pays qui travaillent ensemble à la préservation du patrimoine de la flore mondiale. Cette collaboration est essentiellement caractérisée par de nombreux échanges d’expertises. il est membre des associations JBF (Jardins Botaniques de France et des pays Francophones). Commentaire [SM1]: Par qui ?

Rôle d’Enda Tiers-Monde

Environnement et Développement du Tiers Monde fondé en 1972 à Dakar comme programme conjoint du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, de l’Institut Africain de Développement Economique et de Planification et de l’Organisation Suédoise pour le Développement International, s’est constituée le 27 juin 1978 comme organisation internationale à caractère associatif et à but non lucratif. Le JEPU était financé par l’ONG Enda TIERS-Monde depuis ses débuts. À ce moment le JEPU a connu une période faste remplissant pleinement ses missions. 1.6. Etat actuel du Jardin Le jardin est aménagé avec des plates bandes sinueuses et des plantes réparties selon leurs origines. De ce fait, on distingue : Un arboretum divisé en deux grandes parties : l’Est réservée aux plantes introduites et la partie Ouest laissées à l’état sauvage pour les observations comportementales et les herborisations ; – Un réservoir d’eau en mauvais état .

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1. PRESENTATION DU JARDIN D’EXPERIMENTATION DES PLANTES UTILES
(JEPU)
1.1. Situation géographique et architecture
1.2. Historique du jardin
1.3. Les missions du JEPU
1.4. Les collections de plantes
1.5. Les associations et réseaux
1.6. Etat actuel du Jardin
CHAPITRE II : MATERIEL ET LES METHODOLOGIES D’ETUDE
1. INVENTAIRE
2. IDENTIFICATION DES PROBLEMES
CHAPITREIII : RESULTATS ET DISCUSSION
1. ANALYSE FLORISTIQUE
2. ANALYSE DES PROBLEMES
2.1 Problèmes de conservation
2.1.1. Les ressources du JEPU
2.1.1.1. Les ressources humaines
2.1.1.2. Les ressources matérielles
2.1.1.3. Les ressources financières
2.1.2. Le fonctionnement du jardin
2.1.2.1. La graineterie
2.2. Problèmes liés à la formation
2.3. Les problèmes liés à la recherche
3. PROPOSITION DE SOLUTIONS
4. PROPOSITION PLAN RESTRUCTURATION

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