CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE DES CETACES

CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE DES CETACES

 Biologie des cétacés

Les cétacés appartiennent à classe des mammifères, ils sont à fécondation internes et gestation. Ils respirent par des poumons reliés à un évent situé au sommet du crâne et allaitent leurs petits jusqu’au sevrage. Ils présentent une nageoire caudale orientée dans le sens horizontal, contrairement à la nageoire caudale des poissons (verticale). Ils sont complètement aquatiques. Leur position systématique est la suivante : Les Cétacés sont des mammifères marins appartenant au règne animal, au sousembranchement des Vertèbres, à la classe des mammifères et à l’Ordre des cétacés. Règne : Animale Embranchement : Chordes Sous-embranchement : Vertèbres Classe : Mammifères Sous-classe : Thériens Infra-classe : Euthériens Ordre : Cétacés Brisson, 1762 Cet Ordre des Cétacés compte deux (2) sous ordres : – les Odontocètes ; – les Mysticètes. 5 Mémoire Master II Ecologie et Gestion des Ecosystèmes / Oumar Yaya BA / 2012 Sous-ordre des mysticètes Les mysticètes (du grec mustax = « lèvre supérieure » et kêtos = « baleine ») regroupent les cétacés dépourvus de dents et dont la mâchoire supérieure porte des extensions cornées appelées fanons (Seck, 2009). Ce sont les baleines au sens large. Ces baleines sont de taille très variable de 6 mètres pour la baleine pygmée (Caperea marginata), certainement la plus petite et la moins connue des baleines (Kemper & al, 2008). De 27 mètres pour la baleine bleue (Balaenoptera musculus), certainement le plus grand animal ayant existé sur terre. On dénombre actuellement une quinzaine d’espèces appartenant à ce sous ordre des mysticètes. Parmi les cétacés à fanons (ordre des Mysticètes), on distingue :  la famille des baleinidés (Balaenidae), ce sont les baleines franches (11-18 m) ;  la famille des néobaleinidés (Neobalaenidae) dont la seule espèce est la baleine pygmée (Caperea marginata) (5,50-6,50 m) ;  la famille des eschrichtidés (Eschrichtiidae) dont la seule espèce est la baleine grise (Eschrichtius robustus) (12-14 m) ;  la famille des baleinoptéridés (Balaenopteridae), ce sont les rorquals (7-27 m). Sous-ordre des odontocètes Venant des termes grecs « odontos » = (dent) et « kêtos » = (baleine), le mot « odontocète » désigne des cétacés à dents (dauphins, orques, marsouins, cachalots). Les odontocètes sont caractérisés par :  la présence de dents plus ou moins nombreuses chez l’adulte, parfois non visibles : de 0 chez le narval femelle (Monodon monoceros) à 252 chez le dauphin à long bec (Stenella longirostris) ;  un évent simple ;  Et leur système d’écholocation (sonar). Le sous ordre des odontocètes compte environ 69 espèces réparties en 10 familles dont sept (7) familles d’odontocètes océaniques et marins et trois (3) familles d’odontocètes fluviatiles. (Seck, 2009)  Les Familles d’Odontocètes océaniques et marins :  Physeteridés (1 espèce) = les cachalots  Kogiidés (2 espèces) = le cachalot pygmée et le cachalot nain  Monodontidés (2 espèces) = narval et béluga  Ziphiidés (20 espèces) = les baleines à bec  Delphinidés (33 espèces) = les dauphins, au sens strict du terme (ex : Dauphin commun, grand dauphin, globicéphales, orque, …)  Phocoenidés (6espèces)=les marsouins  Pontoporiidés (1 espèce) = le dauphin de la Plata (Pontoporia blainvillei) Les Familles d’Odontocètes fluviatiles (d’eau douce) :  Platanistidés (2 espèces) : dauphin du Gange et dauphin de l’Indus  Iniidés (1 espèce) = le dauphin de l’Amazone (Inia geoffrensis)  Lipotidés (1 espèce) = le dauphin de Chine ou baiji (Lipotes vexillifer) A.2 Organisation interne et quelques fonctions Les cétacés présentent une ana-morphologie semblable à celles des poissons de par leur forme et leur mode de vie totalement aquatique. 

Morphologie

Leur corps est généralement fusiforme, plus ou moins allongé (Dauphins, Marsouins, Balénoptères), quelquefois relativement court et épais (Mégaptères). La tête massive à la base, conique et plus ou moins allongée, se termine par un museau en pointe mousse (Marsouin, Orque) ou par un « bec » bien défini (Plataniste et Dauphin) avec une bouche assez largement fendue, sans lèvres détachées. Les ouvertures des cavités nasales (ou évents) sont reportées en un ou deux orifices associées assez haut sur la partie supérieure de la face frontale de la tête. (Ndao, 2006) 

Organisation interne

Les figures 1-2 : illustrent l’organisation interne des dauphins et des baleines. Successivement seront cités leurs différentes parties. 1. Melon 2. Event 3. Cerveau 4. Aorte 5. Estomac 6. Reins 7. Pénis 8. Anus 9. Testicule 10. Fente uro-génitale 11. Intestins 12. Foie 13. Poumons 14. Cœur 15. Trachées 16.Œsophage 17. Langue Figure 1: Anatomie d’un dauphin mâle (Source http://www.cetacea.free.fr/anatomie.html )   1. Nageoire 2. Vertèbres 3. Nageoire dorsale 4. Rein 5. Intestin 6. Poumon 7. Omoplate 8. Event 9. Trachée 10. Cœur 11. Foie 12. Estomac 13. Côte 14. Vessie 15. Orifice sexuel 16. Anus Figure 2: Anatomie de la baleine (Source Microsoft Encarta 2009) A.2.3 Squelette Le squelette est à la fois robuste, capable de supporter la masse musculaire, et d’une grande souplesse. Il joue un rôle essentiel dans l’efficacité de la propulsion. L’adaptation du squelette dépend des mouvements de l’animal et du milieu dans lequel il évolue. Le rôle du squelette, n’est pas de porter le corps, mais de servir de support aux ligaments. Le poids moyen du squelette a été évalué à 17 %. La colonne vertébrale est rectiligne et le bassin est atrophié. Les vertèbres sacrées sont soudées aux autres vertèbres. On note par ailleurs la disparition des membres postérieurs. Par contre, il y a persistance au niveau de la ceinture pelvienne d’un os vestigial : le pelvis. C’est sur le pelvis que s’attache chez le mâle, le muscle rétracteur du pénis. (Brunet & al., 2007)  1. Rostre 2. Crâne 3. Vertèbres cervicales 4. Vertèbres thoraciques 5. Vertèbres lombaires 6. Vertèbres Caudales 7. Membre postérieur rudimentaire 8. Cage thoracique 9. Phalanges 10. Omoplate 11. Mandibule 12. Sternum Figure 3 : Squelette de deux types de Cétacés (d’après Harrison & Bryden, 1989) 

Respiration

Les dauphins ont un métabolisme très élevé, ils consomment donc beaucoup d’oxygène. Chez les dauphins, les narines ont migré vers le sommet de la tête et ont fusionné pour donner un orifice unique appelé évent. À l’inverse des Mysticètes (cétacés à fanons) qui respirent avec deux évents, les Odontocètes (cétacés à dents) n’en possèdent qu’un seul (Brunet & al., 2007). Cet évent permet au dauphin de respirer rapidement, sans avoir ni à s’arrêter ni à lever la tête pour sortir les narines. Par ailleurs, l’amplitude respiratoire a été augmentée grâce à une mobilité plus grande de la cage thoracique donnée par les premières paires de côtes qui sont articulées. Les poumons sont de la sorte mieux employés : tandis que les humains n’utilisent que 10 à 15 % de leur capacité pulmonaire maximale lors d’une respiration normale, les 10 Mémoire Master II Ecologie et Gestion des Ecosystèmes / Oumar Yaya BA / 2012 dauphins renouvellent 80 à 90 % du volume maximal de leurs poumons à chaque inspiration. Le rythme respiratoire est lent et irrégulier. On compte en moyenne 1 à 3 inspirations par minute, soit une fréquence de 10 à 15 fois plus lente que celle de l’homme. 1. Narines internes 2. Évent 3. Sac vestibulaire 4. Sac tubulaire 5. Bouchon nasal pénétrant dans 4 6. Melon 7. Sac prémaxillaire 8. Os tympanopériotique 9. Jonction du canal graisseux à 8 10. Fenêtre mandibulaire 11. Canal graisseux 12. Cartilage mésorostral Figure 4 : Coupe longitudinale de la tête d’un Tursiops truncatus (Grand dauphin) A.2.5 Alimentation Les mysticètes filtrent leur nourriture. Les baleines ont la faculté d’extraire de l’eau de mer les petites particules de nourriture comme le krill, plancton et crevettes. Les odontocètes se nourrissent d’une grande diversité de proies (poissons, calmars, mollusques, crustacés benthiques, écrevisses, reptiles, oiseaux et mammifères). Selon leur préférence, on peut distinguer les ichthyophages qui mangent principalement des poissons, les teutophages qui se nourrissent de céphalopodes et les sarcophages (« mangeurs de chair »), qui en plus des poissons, chassent des reptiles, des oiseaux et même d’autres espèces de cétacés. Toutefois, c’est avant tout la disponibilité de nourriture qui conditionne les habitudes alimentaires des cétacés.

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Définition des échouages

Il y a échouage lorsqu’un ou plusieurs cétacés se retrouvent morts sur les plages. Les échouages sont une source d’informations scientifiques. Ils permettent entre autre :  l’étude des pathologies dont les cétacés peuvent être atteints en milieu naturel, étant donne que ce sont les seules occasions où on a la possibilité d’étudier ces pathologies ;  la collecte des informations sur les différentes espèces méconnues (par exemple : l’ e xa me n du contenu stomacal d’un individu per met de co nna ît r e son régime alimentaire) (Fall & al., 2008);  une meilleure compréhension des espèces dans une région, la distribution de chaque espèce et les causes de mortalité (Jepson, 2005 ; Leeney & al., 2008) ;  la découverte de nouvelles espèces ;  C’est aussi beaucoup d’informations scientifiques sur la biométrie (taille/poids) à déterminer. (Fall & al., 2008) C’est également en grande partie grâce aux échouages que l’ampleur des massacres causés par les filets dérivants a pu être dénoncée. Toutefois, l’océan ne ramène pas tous les animaux morts à terre la plupart d’entre eux coulent ou sont dévorées par des nécrophages. (Seck, 2009). Tout échouage est d’abord et avant tout, un drame écologique, surtout lorsqu’il est massif. Paradoxalement, certaines populations, non soumises à des interdits (alimentaires, culturels ou réglementaires), y voient plutôt une « manne céleste» en raison des impressionnantes quantités de viande et d’huile qu’ils peuvent en tirer. (Fall & al., 2008)

Cause des échouages

Le phénomène des échouages de Cétacés est connu depuis longtemps, Aristote décrivait déjà des corps de dauphins échoués sur les côtes grecques dès le IVe siècle av. J.-C., mais n’en proposait aucune explication (Fall & al., 2008) .Un échouage massif était souvent considéré comme un présent des Dieux, amenant des tonnes de viande et d’huile aux villageois des environs. Devant une telle aubaine, pourquoi chercher à comprendre ? De nos jours personne n’a encore donné d’explications satisfaisantes, de nombreuses hypothèses furent posées : Ils ont été pris dans des filets. Quant un dauphin se retrouve piégé dans un filet de pêche, il se blessera dans la plupart des cas. Si les dégâts touchent ses organes de navigation, il peut perdre tout sens de l’orientation et s’échouer. Mais cette hypothèse ne permet pas d’expliquer les échouages massifs au moins que sa soit l’individu qui pilote le groupe qui et pris dans un filet. Ils ont été perturbés magnétiquement. Certaines anomalies magnétiques pourraient en être la cause Ils ont été perturbés par des sons. Ces sons affectent les cétacés, parfois même lorsqu’ils se trouvent à des milliers de kilomètres. Il est possible que certains animaux proches du sonar subissent des lésions de l’oreille interne, ce qui les déboussole, ou encore que les dauphins affolés subissent des accidents de décompression en remontant trop vite vers la surface. Ils peuvent subir des collisions avec les bateaux. Ce qui entraine la plupart du temps d’importantes blessures qui peuvent être à l’origine d’une mort et d’une dérive sur les plages. Ils ont été trompés par leur pilote. Le système de navigation de ce dernier, s’il est vieux ou malade, pourrait se dérégler. Ils ont été piégés par la marée descendante en chassant trop près des côtes. .

Table des matières

INTRODUCTION
I – SYNTHESES BIBLIOGRAPHIQUES
A. BIOLOGIE
A.1 Biologie des cétacés
Sous-ordre des mysticètes
Sous-ordre des odontocètes
A.2 Organisation interne et quelques fonctions
A.2.1 Morphologie
A.2.2 Organisation interne
A.2.3 Squelette
A.2.4 Respiration
A.2.5 Alimentation
B – ECHOUAGES
B.1. Définition et intérêt des échouages
B.2. Cause des échouages
II- MATERIELS ET METHODES
1. MATERIELS
1.1 Présentation de l’IFAN-CH.A.D
1.2. Présentations des espèces étudiées
a. Delphinus delphis
b.Tursiops truncatus
2. METHODES
2.1. Mensuration des crânes
2.2. Utilisation du Quantum GIS
III- RESULTATS ET DISCUSSIONS
1. RESULTATS
Craniométrie
Echouages
2. DISCUSSION
Craniométrie
Echouages
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
SOLUTIONS FACE AUX PROBLEMES QUI MENACENT LA SURVIE DES CETACES

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