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Données démographiques
Les questions de populations sont cruciales pour le développement et l’avenir d’un pays. Pour cela, le Sénégal qui s’est engagé dans une perspective de l’émergence à l’horizon 2035, se doit de maîtriser systématiquement ses paramètres démographiques. Il existe des interrelations entre la dynamique démographique, le développement économique et l’environnement. La population du Sénégal est estimée en 2018 à 15 726 037 d’habitants, selon les projections de l’ANSD. Les femmes font 7 896 040 et les hommes 7 829 997, (ANSD, 2018). Plus de la moitié des personnes vivant au Sénégal résident en milieu rural (53,5%) contre 46,5% de citadins. On constate de fortes disparités dans la répartition de la population entre les entités administratives régionales. La région de Dakar abrite plus de 23% de la population du Sénégal. Elle, est suivie par les régions de Thiès et de Diourbel où vivent respectivement 13,1% et 11,0% de la population. La région de Kédougou est la région la plus faiblement peuplée avec une proportion de la population sénégalaise qui dépasse à peine 1,0%
(ANSD, 2017).
Données socio-économiques
La société sénégalaise constitue un tissu ethnique, culturel et religieux complexe formé de plus d’une vingtaine d’ethnies ayant chacune une langue et des traits culturels spécifiques. Les ethnies majoritaires sont les wolofs (43,7%), les peulhs (23,2%) et les sérères (18%); on y retrouve aussi les diolas, les malinkés, les soninkés et les manjaques respectivement par ordre d’effectif décroissant. La religion musulmane est largement partagée dont 94% des sénégalais suivie du christianisme (BACDI, 2011). Le taux d’inflation en 2010 est de 1,2% comparé aux autres pays du continent africain, le Sénégal est très pauvre en ressources naturelles. La croissance économique mondiale a été de 3,5% en 2017 contre 3,1% en 2016, celle de l’Afrique 2,6% en 2017 contre 3,5% en 2013 mais au Sénégal, elle s’est établie à 6,5% en 2015, après 6,6% en 2016 (ANSD, 2015). Le PIB nominal se situe à 7569 milliards FCFA en 2014, contre 7 325 milliards FCFA en 2013. Cette reprise de l’activité économique est essentiellement imputable au redressement de la croissance du secteur primaire qui a atteint 2,7% contre 0,5% l’année précédente, et à la consolidation de celle du secteur secondaire qui s’est établie à 5,2% contre 5,1% en 2013. En revanche, elle est limitée par le ralentissement du secteur tertiaire qui a perdu 0,5 point de croissance pour ressortir à 4,1%, sous l’effet de la perte de vigueur des services de Poste et Télécommunications et de l’impact de l’épidémie à virus Ebola sur les activités d’hébergement, de restauration et de transport aérien. Selon ANSD (2016), une évolution du PIB résulte de la progression simultanée de l’activité économique dans les secteurs primaire (+8,6%), tertiaire (+7,8%) et secondaire (+3,2%), d’où une croissance en volume de 6,4% du PIB au premier trimestre de l’année 2016 par rapport à la période correspondante de 2015.
CARACTERISTIQUES DES ELEVAGES AVICOLES AU SENEGAL
L’aviculture, du fait de ses nombreuses potentialités (courte durée du cycle de reproduction et de production, retour rapide sur les investissements, forte accessibilité à toutes les couches sociales) occupe une place de choix dans les stratégies de développement et de lutte contre la pauvreté dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne (BEBAY, 2006 ; TRAORE, 2006). L’aviculture au Sénégal est partagée entre deux systèmes d’élevage : le système traditionnel et le système moderne.
Système avicole traditionnel
L’aviculture traditionnelle encore appelée aviculture familiale ou villageoise, se rencontre sur l’ensemble du territoire sénégalais, surtout en milieu rural mais aussi dans certaines zones périurbaines y compris de Dakar (CHAIBOU, 2012). Au Sénégal, l’aviculture traditionnelle regroupe de petites unités de type familial à faible production et qui utilisent des systèmes extensifs avec des effectifs faibles par ferme. Les femmes et les enfants en sont les principaux éleveurs et bénéficiaires de son développement. Le développement de cet élevage est freiné par des maladies et des contres performances zootechniques (FAO, 2014).
Importance de l’aviculture traditionnelle
L’aviculture traditionnelle joue un rôle clé dans la durabilité de sécurité alimentaire et contribue aux moyens de subsistance des populations rurales sur les plans religieux, social et culturel (TADELLE et OGLE, 2001 et MISSOHOU et al., 2002). L’aviculture familiale est une activité financièrement rentable malgré sa faible productivité. En effet, la vente des poulets et des œufs est presque un profit net du moment où l’utilisation d’intrants dans cette activité est faible. Par ailleurs, l’aviculture traditionnelle constitue un moyen d’accumulation de capital (GUEYE, 2003). La volaille joue également un rôle social et culturel important dans la vie des populations rurales, notamment dans l’établissement des relations avec les autres villageois. Elle est utilisée de manière rituelle sur tous les continents et les races locales jouent un rôle spécifique à cet égard (FAO, 2010). Au Sénégal, où la pêche assure dans les zones côtières la couverture des besoins en protéines alimentaires, la volaille traditionnelle constitue en zones rurales la principale source de protéines animales, car en dehors des fêtes, des cérémonies religieuses ou familiales, il n’est pas habituel dans une famille d’abattre un bovin ou un petit ruminant pour l’autoconsommation (BULDGEN et al., 1992).
Caractéristiques et production de la volaille traditionnelle
Au Sénégal comme dans de nombreux pays d’Afrique, l’aviculture traditionnelle est généralement considérée comme une « activité de cueillette » sans intrant et s’oppose à l’aviculture dite moderne ou industrielle souvent regroupée en périphérie des grandes villes africaines (CTA, 1987 ; ITAVI, 2003 ; FOSTA et al., 2007). Les volailles locales au Sénégal et en Afrique sub-saharienne sont des animaux de petit format avec une faible vitesse de croissance. Le coq à l’âge adulte (1 an et plus) peut peser 1700 g tandis que la femelle a un poids qui tourne autour de 1150 g à l’âge adulte (MISSOHOU et NGWE-ASSOUMOU, 1998)
Système avicole moderne
L’aviculture moderne se distingue de l’aviculture traditionnelle par une rationalisation des techniques d’élevage: animaux en claustration, distribution d’aliment équilibré, prophylaxie médicale (CARDINALE, 2000). Elle est localisée surtout dans la périphérie des grandes villes comme Dakar, Thiès et Saint-Louis. Ce type d’aviculture se caractérise par l’élevage des volailles de souches exotiques. Elle est surtout concentrée dans la zone agro-écologique des Niayes. La région de Dakar abrite plus de 80% des activités, la région de Thiès environ 15% et la région de Saint-Louis 3% (TRAORE, 2006). Elle enregistre de bonnes performances comparables, chez certains éleveurs, à celles obtenues dans les pays développés à climat tempéré: un poids moyen de 1,5 à 2 kg en 45 jours d’élevage pour les poulets de chair et une ponte annuelle qui varie entre 260 et 280 œufs par poule et par année de ponte (RIDAF, 2006). La dénomination d’élevage industriel est réservée à des élevages ou établissements qui « à la fois possèdent des effectifs importants, utilisent des poussins d’un jour provenant de multiplicateurs de souches sélectionnées, nourrissent leurs volailles avec des aliments complets ou complémentaires produits par une industrie spécialisée et qui pratique des mesures de lutte (prophylaxie, traitement). Elle utilise des équipements modernes et des techniques perfectionnées en ce qui concerne les différentes opérations» (OSSEBI, 2010).
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’AVICULTURE AU SENEGAL
1. PRESENTATION DU SENEGAL
1.1. Données géographique et climatique
1.2. Données démographiques
1.3. Données socio-économiques
2. CARACTERISTIQUES DES ELEVAGES AVICOLES AU SENEGAL
2.1. Système avicole traditionnel
2.1.1. Importance de l’aviculture traditionnelle
2.1.2. Caractéristiques et production de la volaille traditionnelle
2.2. Système avicole moderne
2.2.1. Importance de l’aviculture moderne au Sénégal
2.2.2. Caractéristiques et production en aviculture moderne
2.3. Performances zootechniques des poulets de chair élevés au Sénégal
2.3.1. Poids vif et vitesse de croissance
2.3.2. Caractéristiques de la carcasse et du blanc
3. CONTRAINTES MAJEURES DE L’AVICULTURE MODERNE AU SENEGAL
3.1. Contraintes pathologiques.
3.2. Contraintes zootechniques
3.3. Contraintes alimentaires
CHAPITRE II : ALIMENTATION DES POULETS DE CHAIR
1. RAPPELS ANATOMIQUES DE L’APPAREIL DIGESTIF DU POULET
2. BESOINS ALIMENTAIRES CHEZ LE POULET DE CHAIR
2.1. Besoins en eau.
2.2. Besoins en énergie
2.3. Besoins en protéines et acides aminés essentiels
2.4. Besoins en minéraux et vitamines
3. CARACTERISTIQUES ET UTILISATION DE SOJA ET L’ARACHIDE
3.1. Le soja
3.1.1 Origine et description
3.1.2 Caractéristiques botaniques
3.1.3 Productions mondiales et aire de distribution
3.1.4 Importance alimentaire
3.1.4.1. Usage chez l’homme
3.1.4.2. Usage chez les animaux
3.2 L’arachide
3.2.1 Origine et description de l’arachide
3.2.2 Caractéristiques botaniques
3.2.3 Productions mondiales et aire de distribution
3.2.4 Importance alimentaire
3.2.4.1. Usage chez l’homme
3.2.4.2 Usage chez les animaux
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
1. Lieu et période d’étude
2. Matériel
2.1. Intrants alimentaires
2.2. Matériel animal
2.3. Bâtiment d’élevage
2.4. Matériel d’élevage et de contrôle de performance
3. Méthodes
3.1. Conduite de l’élevage
3.1.1. Préparation du bâtiment
3.1.2. Réception, identification et mise en lots des poussins
3.1.3. Programme de prophylaxie
3.1.4. Programme d’alimentation et d’abreuvement
3.1.5. Eclairage
3.1.6. Collecte des données
3.1.6.1. Paramètres d’ambiance et qualité de la litière
3.1.6.2. Poids vif à âge type
3.1.6.3. Caractéristiques de la carcasse et du blanc
3.1.7. Calcul des paramètres zootechniques
3.1.7.1. Poids vif (PV)
3.1.7.2. Consommation alimentaire individuelle (CAI)
3.1.7.3. Consommation d’eau individuelle (CEI)
3.1.7.4. Gain moyen quotidien (GMQ)
3.1.7.5. Indice de consommation (IC)
3.1.7.6. Rendements de la carcasse (RC) et du blanc (RB)
3.1.7.7. Taux de mortalité (TM)
3.1.8. Méthode d’appréciation des pododermatites
3.1.9. Traitement et analyse statistique des données
CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION
I. RESULTATS
1. Paramètres d’ambiance
1.1. Température d’ambiance
1.2. Qualité de litière
2. Effet de la substitution du tourteau de soja par le tourteau d’arachide la ration sur les performances et le bien-être du poulet de chair
2.1. Effet sur le poids vif des poulets de chair
2.2. Effet sur le gain moyen quotidien (GMQ) des poulets
2.3. Effet sur la consommation d’eau individuelle (CEI) des poulets
2.4. Effet sur la consommation alimentaire individuelle (CAI) de chair
2.5. Effet sur l’indice de consommation (IC) alimentaire des poulets
2.6. Effet sur les caractéristiques de la carcasse et du blanc
2.7. Effet sur l’état sanitaire et la mortalité des poulets de chair
3. Effet sur les pododermatites des poulets de chair
II. DISCUSSION
1. Paramètre d’ambiance
1.1. Température d’ambiance
1.2. Qualité de litière
2. Effet de substitution du tourteau de soja par le tourteau d’arachide ration sur les performances de croissance et le bien-être du poulet de chair
2.1. Effet sur le poids vif des poulets de chair
2.2. Effet sur le gain moyen quotidien (GMQ) des poulets de chair
2.3. Effet sur la consommation alimentaire individuelle des poulets de
2.4. Effet sur la consommation d’eau individuelle des poulets de chair
2.5. Effet sur l’indice de consommation (IC) alimentaire des poulets de
2.6. Effet sur les caractéristiques de la carcasse et du blanc des poulets chair
2.7. Effet sur l’état sanitaire et la mortalité des poulets de chair
3. Effet sur les pododermatites des poulets de chair
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES