Contraintes et suggestions sur l’agriculture biologique
Contraintes
Cette section se divisera en deux sous-sections pour mieux montrer les obstacles de développement de l’agriculture biologique à Madagascar. D’abord nous parlerons des contraintes environnementales et ensuite les contraintes liées aux conditions socioéconomiques.
Contraintes liées aux aspects environnementaux
Les problèmes environnementaux se répercutent surtout sur l’agriculture en général. Mais ils sont aussi valables pour l’agriculture biologique. D’abord le problème de la terre est le premier à avoir des impacts sur ce secteur. En effet il s’agit de la propriété foncière selon laquelle l’accès à la terre reste très difficile malgré les réformes de la réglementation en la matière. Ensuite les variabilités climatiques touchent également le développement de l’agriculture biologique à Madagascar. Certes le secteur agricole contribue à la dégradation de l’environnement selon son mode de production que ce soit animal ou végétal ou encore par la dégradation de la biodiversité mais les comportements des autres secteurs notamment l’industrie ne devraient être pas négligés. Les aléas naturels comme le passage annuel de cyclones, l’irrégularité de la précipitation, etc. auront tous des répercussions non seulement sur l’agriculture, la production mais aussi sur la vie de la société. Contraintes et suggestions sur l’agriculture biologique à Madagascar 40 Puis la conversion en bio peut être difficile surtout que la qualité du sol et de l’eau est détruite par l’utilisation excessive des produits chimiques. Le développement de cette filière rencontrera ainsi des difficultés. Les paysans seront obligés d’attendre longtemps pour bénéficier des profits générés par l’agriculture biologique. Ainsi leurs motivations de convertir en bio ne sont pas poussées.
Contraintes liées aux aspects socio-économiques
L’intervention de l’Etat : aucun appui étatique mis en exergue pour le moment
D’après la théorie générale de Keynes en 1936, l’intervention de l’Etat est nécessaire dans la régulation de l’économie d’un pays. A Madagascar, la filière biologique ne privilégie pas de celle-ci alors que cette dernière impacte positivement sur l’économie. En effet, l’Etat reste désintéresser en matière de l’agriculture biologique. Leur préoccupation se focalise surtout sur comment nourrir la population sans considérer la dégradation de l’environnement. La politique agricole est d’ailleurs de favoriser l’accès aux intrants chimiques afin de favoriser la production. L’importation des engrais et pesticides accroissent toujours. L’Etat favorise plutôt un développement rapide sans être durable. Certes, l’amélioration de la productivité est une préoccupation majeure et que l’utilisation des intrants chimiques peut contribuer à cela mais cette augmentation est limitée dans le temps car les propriétés physiques, chimiques et biologiques du sol se dégradent avec une utilisation irrationnelle des intrants chimiques entraînant ensuite une baisse de la fertilité et de la productivité. Ce sont des organisations non gouvernementales qui s’intéressent en la matière mais ces ONG n’arriveront pas à développer ce secteur eux seules sans appui venant de l’Etat, des administrations publiques.
La règlementation
La règlementation malagasy n’existe pas encore. Les opérateurs doivent se conformer aux réglementations en vigueur dans les pays de destination de leurs produits. Ce qui complique davantage la pratique du commerce international. En effet, les réglementations étrangères sont surtout faites au profit des opérateurs du pays qui l’ont faites bien qu’elles ont prévu des contrats pour l’importation.
Le coût de la certification
A Madagascar, certes il existe déjà un organisme certificateur (ECOCERT) mais le coût de la certification pose encore de difficultés pour les producteurs à cause de sa cherté. De plus il faut renouveler annuellement la certification et les démarches à suivre sont également difficiles et longues.