CONTRACEPTION DU POST-PARTUM
La contraception, telle que définie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), est l’ensemble des méthodes, dispositifs et procédures temporaires et totalement réversibles utilisés pour diminuer la probabilité de conception ou l’éviter. La planification familiale du post-partum (PFPP) est définie comme la prévention des grossesses durant les 12 premiers mois qui suivent l’accouchement
Critères de choix d’un contraceptif
Critères de qualité d’une méthode contraceptive Une méthode contraceptive doit, pour être de bonne qualité, obéir à un certain nombre de critères [60, 82] : – Efficacité L’efficacité d’une méthode contraceptive se mesure par l’Indice de Pearl (IP): Nombre de grossesses « accidentelles » × 1200 IP = Nombre total de mois d’exposition (12 mois) L’IP s’exprime en pourcentage année-femme (% AF). C’est le nombre de grossesses accidentelles observées chez 100 femmes utilisant une méthode contraceptive pendant 12 mois. Plus l’IP est proche de zéro (0), plus la contraception sera efficace. À titre d’exemple, IP = 2 veut dire que 2 femmes sur 100 soumises à la méthode pendant 1 an ont été enceintes au cours de cette période d’exposition. 15 – Innocuité La méthode contraceptive ne doit pas exposer une femme à des risques supérieurs aux bénéfices attendus. Les incidents doivent être tolérables et peu fréquents. – Acceptabilité La méthode contraceptive doit être simple d’utilisation, bien acceptée pour que l’observance soit bonne. Il est donc indispensable d’établir la prescription en fonction des valeurs morales, religieuses, de la sexualité, du profil psychologique et du niveau de compréhension de la cliente. – Coût Il doit être acceptable pour l’individu et la collectivité. – Réversibilité Elle se définit par la rapidité du retour à la fécondité normale après l’arrêt de la méthode. Ce retour à la fertilité normale ne donne pas lieu forcément au développement d’une nouvelle grossesse.
Critères d’éligibilité à la contraception selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
L’OMS a mis en place un système de classification pour l’adoption et l’utilisation continue des méthodes contraceptives en évaluant les risques et les avantages, sur le plan de la santé et par rapport aux « conditions » spécifiques. Par condition ou état, on entend des caractéristiques individuelles (âge, antécédents gestationnels) ou une pathologie préexistante connue (diabète, hypertension). Les situations cliniques qui ont une incidence sur l’acceptabilité des diverses méthodes contraceptives ont été classées dans l’une des quatre (4) catégories suivantes [24]: 16 – classe 1 : l’utilisation de la méthode contraceptive n’appelle aucune restriction ; – classe 2 : les avantages de la méthode contraceptive l’emportent en général sur les risques théoriques ou avérés ; – classe 3 : les risques théoriques ou avérés l’emportent généralement sur les avantages procurés par l’emploi de la méthode ; – classe 4 : le risque est inacceptable pour la santé en cas d’utilisation de la méthode contraceptive. Les catégories 1 et 4 sont explicites. La classification d’une méthode ou d’un état dans la catégorie 2 indique qu’on peut en général utiliser la méthode, mais qu’un suivi attentif peut être nécessaire [60, 95]. Par ailleurs, le fait de fournir une méthode à une femme dont l’état clinique est classé dans la catégorie 3 nécessite une évaluation clinique soigneuse ; dans ce cas, il faudra tenir compte de la gravité de la pathologie ainsi que de la disponibilité, des modalités pratiques d’utilisation et de l’acceptabilité d’autres méthodes. Pour une méthode ou un état classé (e) dans la catégorie 3, il n’est en général pas recommandé d’utiliser la dite méthode sauf si d’autres méthodes plus appropriées ne sont pas disponibles ou pas acceptables. Un suivi rigoureux sera alors nécessaire. Les différentes catégories sont matérialisées par des couleurs (Tableau I) [26, 96]
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