Contexture des surfaces arborescentes
Les mesures télémétriques ne permettent pas une reconnaissance précise des formes notamment parce que la méthode repose sur l’analyse d’une surface plutôt que d’un point (cf. §. II. C.2.a). A une hauteur de 40 m, le point culminant est recherché sur un plan optique de 3,6 x 2,4 m, donc plus large que la maille au sol. Ce biais provoque un lissage de la surface topographique et agit toujours par excès. Les émergents ou les trouées qui provoquent une rupture franche dans le plan vertical peuvent être circonscrits. En revanche, les petites variations de hauteur ou les espaces qui interviennent entre les couronnes n’apparaîtront pas dans le modelé de la surface. Finalement, les mesures télémétriques se limitent à la description topographique, c’est-à-dire aux événements du relief qui forment les convexités et les concavités autour du plan moyen des surfaces du volume arborescent. Dans la canopée, la hauteur moyenne sépare les unités de canopée de sorte que les convexités seront exclusivement des UCH et les concavités des UCB. Les convexités de la surface arborescente inférieure forment avec le sol des cavités qui creusent le volume arborescent (Figure 35). La parcelle 5B-10B a été parcourue avec des cartes isométriques de 5 m, obtenues par une interpolation des points au plus proche voisin, qui délimitent des unités de même hauteur dans la canopée et dans le sous-bois. L’intervalle de 5 m entre les courbes de niveau constitue un filtre qui sélectionne les grands changements de relief. Une définition supérieure augmente la fréquence des convexités et concavités mais leur superficie diminue parallèlement et devient inférieure au champ optique de mise au point. Par ailleurs, cet écart de hauteur se révèle être une limite en deçà de laquelle il devient difficile de qualifier les changements de relief par une observation faite depuis le sol. Dans certains secteurs, pour accroître la précision, la carte est effectuée avec une maille de 1 m et dans ce cas, lorsque la mesure est inférieure aux limites du télémètre, la hauteur est estimée à l’œil. A. La surface de la canopée La carte isométrique définit les changements de relief dans les unités de canopée haute (UCH) et basse (UCB). Ces dernières traduisent la fréquence et la répartition du niveau de la surface par rapport à la hauteur moyenne sur l’ensemble de la parcelle. Dans ces unités, les ondulations interviennent mais elles se situent toujours, soit au-dessus (UCH), soit en dessous (UCB) du plan moyen de la canopée. Le Tableau 7 indique la superficie planaire (planimétrie) de chaque courbe de hauteur de la canopée et leur représentation dans les unités de canopée. Plus des trois quarts de la surface de la canopée se situe entre 20 et 40 m tandis que les extrêmes (trouées et émergents) occupent chacun moins de 1 % de la superficie totale. Comment se répartissent les différentes classes de hauteur dans les unités de canopée ? Comment interviennent et quelle forme ont les ondulations dans ces unités ? Quelles sont les causes des changements de hauteur ? A quelle échelle se produisent-ils ?