CONTEXTES GEOGRAPHIQUE ET GEOLOGIQUE DE LA MAURITANIE
Dorsale Réguibat
La dorsale Reguibat nom donné par Menchikoff en 1949 pour désigner l’ensemble des terrains métamorphiques et granitiques situés entre les formations sédimentaires du bassin de Tindouf et celles du bassin de Taoudeni. La dorsale Rgueibat est une vaste boutonnière longue de 1500 km et large d’environ 250 à 400km, s’étendant depuis Akjoujt au sud-ouest jusqu’en Algérie au nord-est. Elle est située entre les parallèles 20° et 27° N et les méridiens 3° à 16° W. Sur le plan géographique, la majeure partie de la dorsale se situe en Mauritanie, mais elle se prolonge à l’est en Algérie (Eglabs) et au nord et au nord- ouest du Maroc. La dorsale Reguibat est constituée par des formations d’âges Archéen et Paléoprotérozoïque. L’Archéen correspond à un socle formé essentiellement de granites, de gneiss et de ceintures de roches vertes. Il est affecté par un métamorphisme catazonal et une tectonique dominée par les diapirs. L’ensemble est recoupé par des granites tardifs datés à 2.6 Ga. Les formations d’âge Paléoprotérozoïque ou formations birimiennes sont représentées essentiellement par des granites intrusifs à l’Ouest et des formations volcaniques à l’Est (Bronner, 1975).
Bassin de Taoudéni
Le bassin de Taoudéni constitue une vaste entité (plus de 1 500 000 km2) formant un bassin de plate-forme intracratonique limité à l’ouest par la chaîne des Mauritanides, au NNW par la dorsale Rgueibat au sud, par la dorsale de Léo et à l’est. Le bassin de Taoudéni s’étend surtout au Mali et se prolonge marginalement en Algérie, au Burkina Faso, en Guinée et au Sénégal. Il est composé de formations protérozoïques supérieures, de formations cambro-ordoviciennes, de roches sédimentaires du Silurien au Carbonifère, sa partie orientale est couverte par de sédiments mésozoïques à cénozoïques.
Bassin de Tindouf
Situé à l’extrême Nord de la Mauritanie, près des frontières avec l’Algérie et le Maroc, il dessine un vaste synclinal Est-Ouest, constitué par un remplissage sédimentaire. Les termes de base, discordants sur le socle, sont progressivement plus anciens en se dirigeant vers l’Ouest. D’un point de vue lithologique, ce sont des dolomies du Protérozoïque supérieur et des grès, schistes et calcaires de l’Ordovicien-Dévonien (BRGM, 1975). II.4. Chaîne des Mauritanides La ceinture des Mauritanides ou Chaîne des Mauritanides s’étend sur plus de 1500 km à travers la Mauritanie et les régions voisines du Maroc et du Sénégal oriental. La ceinture mobile est composée d’une imbrication de roches essentiellement néoprotérozoïques à paléozoïques inférieures avec des fenêtres tectoniques et des lambeaux de charriage du soubassement archéen à paléoprotérozoïque (BRGM,1975). Cette ceinture a enregistré une évolution tectonothermique polyphasée correspondant localement à deux évènements ‘panafricains’ (protérozoïque tardif et ordovicien – silurien) et un événement orogénique hercynien (paléozoïque tardif). II.5. Bassin côtier ou bassin sénégalo-mauritanien Le bassin côtier sénégalo-mauritanien atteint jusqu’à 300 km de large et s’étend sur une région de plus de 160.000 km². Ce bassin s’est développé au cours du Permo-trias le long de la marge continentale occidentale passive en distension durant l’époque d’ouverture du proto-atlantique. Il contient des sédiments mésozoïques à cénozoïques s’épaississant vers la mer du fait que le soubassement est progressivement affaissé par des failles normales le long des marges faillées de rift. Il recouvre de manière discordante la partie occidentale des Mauritanides, le point de sédimentation maximum atteint jusqu’à 9 km d’épaisseur à l’ouest de Nouakchott. Le remplissage du bassin comprend deux mégaséquences : une succession syn-rift du Trias tardif – Jurassique inférieure composée de sédiments clastiques suivis par des évaporites et une succession post-rift du Jurassique moyen – Tertiaire.