Consultations prénatales au CSB II d’antanimena

La filière pelvienne 

Le bassin maternel comporte trois étages : le détroit supérieur Il est limité : en avant par le bord supérieur de la symphyse pubienne ; latéralement par les lignes innominées, crêtes osseuses saillantes sur la face interne de l’os iliaque ; en arrière par le promontoire, angle saillant en avant formé par l’union du sacrum et de la dernière vertèbre lombaire (L5 – S1).
C’est à son niveau que se produit l’engagement de la présentation. Ses diamètres les plus importants sont : diamètre antéropostérieur : 11cm; diamètre transverse : 12cm; diamètres obliques: 12,5cm.
l’excavation pelvienne : C’est le canal que le fœtus doit parcourir de haut en bas. L’excavation pelvienne est limitée par : en avant : la symphyse pubienne, en arrière : la face antérieure du sacrum, concave, latéralement : la face interne des ischions et des trous obturateurs. Les diamètres de l’excavation sont sensiblement égaux et mesurent 12cm.
le détroit inférieur : C’est le plan du dégagement de la présentation. Il est ostéo-fibreux. Il est limité par : en avant : le bord inférieur de la symphyse pubienne, l’ogive pubienne, en arrière : la pointe du sacrum et le coccyx, latéralement : les tubérosités ischiatiques. Les dimensions sont sensiblement égales dans toutes les directions 11cm.

La fécondation 

La fécondation est la rencontre d’un ovule et d’une cellule sexuelle mâle : le spermatozoïde. Chaque mois, au milieu du cycle menstruel un des ovaires donne naissance à une cellule sexuelle femelle : l’ovule. Par la trompe l’ovule descend vers l’utérus.
En l’absence de fécondation il meurt au bout de 48 heures. A l’inverse des cellules sexuelles femelles, les spermatozoïdes sont extrêmement nombreux : 100.000 par mm3 de sperme. Au cours du rapport sexuel, ils sont répandus par millions dans le vagin. Ils pénètrent dans l’utérus par le col et remontent jusque dans les trompes où ils rencontrent l’ovule. Un seul spermatozoïde pénètre dans l’ovule. Les deux cellules sexuelles fusionnent en une seule qui commence aussitôt à se diviser tout en continuant sa progression vers l’utérus.
L’ovule fécondé par le spermatozoïde porte désormais le nom d’œuf. L’œuf se divise en deux cellules. Ces deux nouvelles cellules se divisent à leur tour en deux et ainsi de suite. L’œuf grossit et se modifie. En son centre apparaît une minuscule partie qui devient l’embryon.

La croissance de l’enfant in utéro

Elle dure 280 jours à partir du moment de la fécondation. Au début la phase de multiplication cellulaire intense correspond à la mise en place des différents tissus et organes.
C’est le stade embryonnaire qui dure jusqu’à la fin du deuxième mois. Ensuite, une phase d’accroissement rapide caractérise le passage au stade fœtal qui s’étend du troisième au neuvième mois. Au cours de cette période, les différents systèmes du corps humain s’organisent progressivement.
Vers la sixième semaine, des bourgeons apparaissent. Ils donneront les membres. Au troisième mois, les yeux, les oreilles et la bouche sont ébauchés. A partir de la dix huit semaine, l’appareil génital se forme. Au quatrième mois, les battements cardiaques sont audibles à travers la paroi abdominale de la mère. Les mouvements actifs du fœtus peuvent être perçus vers le quatrième mois chez la multipare et vers le cinquième mois pour une première grossesse. Au début ce sont de simples frôlements. Ils peuvent se transformer en véritables chocs qui correspondent tantôt à des mouvements du fœtus entier tantôt à des mouvements partiels des membres.
Entre le troisième et quatrième mois, le placenta se forme et s’insère au fond de l’utérus. C’est une masse charnue vasculaire. Elle résulte de l’union de la muqueuse utérine avec le chorion ovulaire. Au neuvième mois, le placenta pèse environ 500 à 600g soit le 1/6ème du poids du fœtus. Il permet les échanges entre le fœtus et la mère. Il secrète des hormones, substances particulières qui permettent le déroulement normal de la grossesse.
Le cordon ombilical relie l’abdomen du fœtus au placenta. Il est constitué par une veine et deux artères. La veine apporte au fœtus les éléments nutritifs nécessaires. Les deux artères évacuent les déchets vers le placenta d’où ils passent dans le sang maternel.

La grossesse

La grossesse est l’état de la femme enceinte commençant avec la fécondation et se terminant avec l’accouchement.
Pendant cette période la femme subit des modifications physiques, physiologiques et psychologiques. La grossesse est dite normale lorsqu’elle évolue jusqu’à son terme (38 à 40 semaines d’aménorrhée) sans provoquer des altérations marquant l’état général, ni des troubles organiques de la mère tout en permettant avec assurance le développement du produit de conception. La grossesse est dite prolongée ou retardée si elle dure plus de 42 semaines d’aménorrhée (SA). La grossesse est dite pathologique lorsqu’il existe une association avec des maladies ou symptômes gravidiques ou des maladies non gravidiques. La grossesse est à risque si elle présente un danger potentiel.
Diagnostic de la grossesse : Avant le quatrième mois de la gestation le diagnostic repose uniquement sur les signes maternels. En effet, ce n’est qu’au cours du quatrième mois qu’apparaîtront les signes directs de la vie du fœtus au point de vue clinique à savoir les bruits du cœur et les mouvements actifs.

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Evolution naturelle de la grossesse 

Beaucoup d’évènements peuvent se passer dès la fécondation à la naissance. Premier trimestre:  Le risque essentiel est l’avortement. 50% des œufs fécondés avortent avant les règles ou au moment de celles-ci passant donc inaperçues de la femme et du médecin. Une grossesse a 20% de chance de donner lieu à une fausse couche.
Les avortements sont d’origine chromosomique (70% des cas dans les premières semaines dont 50% dans les 10 premières semaines). La môle est rare un pour mille, la grossesse extra-utérine avec un taux de 5%.
Deuxième et troisième trimestre : Le fœtus peut mourir in-utéro dans sept ou huit cas pour mille. Il est surtout menacé par l’accouchement prématuré (5,9%) le retard de croissance intra-utérine (5,7%), une affection maternelle (la toxémie 5%) pyélonéphrite ou infections urinaires (5%), une affection du placenta (placenta praevia 0,5%, hématome rétroplacentaire 0,25%).
Lors de l’accouchement Le risque de mort intra-utérine est rare (0,5 à 1%o). Dans 10 à 16% des cas, la césarienne est nécessaire, le forceps ou le vacuum extracteur dans 6 à 14% environ donc 80% d’accouchements naturels se feront par voie basse.
Dans 97,5% des cas l’enfant sera normal, dans 2,5% des cas sera malformé avec anomalie sévère (cardiovasculaire, neurologique ou avec anomalie bénigne (pied-bot, luxation de la hanche, bec de lièvre). Le risque de mort maternelle est de 1,4 à 2,4 pour 10.000 accouchements. En conclusion : sur 1.000 œufs fécondés, 387 seulement arriveront à terme permettant la naissance de 372 enfants sains et 10 enfants malformés ou handicapés.

Table des matières

Introduction
PREMIERE PARTIE : LA REVUE DE LA LITTERATURE
1. Organes reproducteurs féminins
1.1. Rappel anatomique
1.1.1. L’appareil génital féminin
1.1.2. La filière pelvienne
1.2. Rappel physiologique
1.2.1. La fécondation
1.2.2. La nidation
1.2.3. La croissance de l’enfant in utéro
2. La grossesse
2.1. Définition
2.2. Diagnostic de la grossesse
2.2.1. Deux signes essentiels
2.2.2. Les signes accessoires
2.2.3. Les examens para-cliniques
2.3. Les grossesses à risques
2.3.1. Définitions
2.3.2. Dépistage des grossesses à haut risque
2.4. Evolution naturelle de la grossesse
3. Consultations prénatales
3.1. Définition
3.2. Buts
3.3. Schéma de l’examen prénatal
3.4. Rythme de la consultation prénatale
3.4.1. Première consultation
3.4.2. Les consultations intermédiaires
3.4.3. La dernière consultation
3.5. Hygiène de la grossesse
3.5.1. Hygiène corporelle
3.5.2. Hygiène vestimentaire
3.5.3. Hygiène alimentaire
3.5.4. Genre de vie
DEUXIEME PARTIE : ETUDE PROPREMENT DITE
1. Objectifs de l’étude
2. Cadre de l’étude
2.1. Historique
2.2. Situation géographique
2.3. Structure du service
2.4. Le personnel
2.5. Les différentes activités du CSBII Antanimena
3. Méthodologie
3.1. Méthode
3.2. Matériels d’étude
4. Résultat
4.1. Fréquence de CPN
4.2. Aspects épidémiologiques
4.2.1. Age
4.2.2. Gestité
4.2.3. Parité
4.2.4. Situation matrimoniale
4.2.5. Domicile
4.2.6. Profession
4.2.7. Niveau d’instruction
4.2.8. Examen des urines et albuminurie
4.2.9. Sérologie de la syphilis
4.2.10. Vaccination
4.2.11. Grossesse à risque
4.2.12. Chimioprophylaxie anti-palustre
4.2.13. Fer acide folique (FAF)
4.2.14. Séances de consultations prénatales
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS
1. Commentaires
1.1. Habitude du service
1.2. Aspects épidémiologiques
1.2.1. Fréquence
1.2.2. Age
1.2.3. Gestité et parité
1.2.4. Situation matrimoniale
1.2.5. Profession
1.2.6. Niveau d’instruction
1.2.7. Sérologie de la syphilis.
1.2.8. Vaccination anti-tétanique
1.2.9. Les facteurs de risque
1.2.10. Chimioprophylaxie anti-palustre et F.A.F
1.2.11. Séance de consultation
2. Suggestions
2.1. Améliorer la qualité de service
2.1.1. Pour les personnels
2.1.2. Pour les matériels
2.1.3. Réhabilitation du centre préexistant
2.2. Faciliter l’accès aux soins
Conclusion
Bibliographie

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