Construction et passation du questionnaire
Le questionnaire a été élaboré par Cécile Ouvrier-Buffet, Aviva Szpirglas, relu par Simon Modeste et Jacques Wolfmann dans le cadre d’un travail prospectif au sein de la commission enseignement de la SMF (Société Mathématiques en France). Nous avons exploité les résultats de ce questionnaire en France, organisé sa traduction en anglais, sa diffusion, et le recueil de données au Liban.
Le questionnaire est composé de vingt-et-une questions (quinze à choix multiples et six questions ouvertes) autour des types de contenus, des types de raisonnements, et des liens avec autres disciplines. Le questionnaire a été diffusé dans plusieurs universités en France et au Liban (dans différentes structures de licences : mathématiques, informatique, et mathématiques-informatique) à l’aide de la plateforme LimeSurvey.
Au Liban, le questionnaire couvre quatre universités différentes (francophones et anglophones) ; en France, le questionnaire couvre plus de dix universités et plus de trois IUT (Institut universitaire de technologie). Nous assurons l’anonymat des participants, qui était distribués de la façon suivante : Type de Licence/ Pays Distribution des parcours par Pays Liban France Licence Mathématiques Licence Maths-Info 4 16 Licence Informatique 3 2 MIASHS 3 3 DUT N/A 1 DUT Réseaux et communications N/A 1 DUT Informatique N/A 1 DUT génie civil N/A 2 IUT Informatique N/A 1 Nombre total N/A 1 Tableau 3-54: Distribution des parcours par Pays
Analyse et résultats du questionnaire
Nous présentons dans un premier temps les résultats de la première partie du questionnaire (les questions à choix multiples), puis les résultats de la deuxième partie (les questions ouvertes). Pour la première partie du questionnaire, nous avons fait le choix de présenter les objets enseignés (et dans quels cours) pour chaque type de licence. Les graphes des résultats seront 112 donnés entièrement en Annexe D.
Nous présentons ici les éléments pertinents pour conduire nos analyses. Nous commençons par présenter les résultats obtenus au Liban, puis ceux obtenus en France. Ce travail nous permettra d’effectuer des comparaisons avec les résultats des entretiens.
Résultats et analyse de la première partie du questionnaire
Cas du Liban Théorie des graphes Tout d’abord, comme nous avons précisé l’objet de notre étude sur la théorie des graphes, nous cherchons en particulier à regarder sa place au sein de l’enseignement supérieur. Le questionnaire génère les graphiques suivants : Théorie des Graphes – Licence Mathématiques Modélisation de problèmes par des graphes Graphes aléatoires Enumération de graphes Arbres : propriétés et algorithmes
Problème de planification de tâches Problèmes de flot dans un graphe Algorithmes de graphes (recherche de plus… Coloration (sousensemble stable, nombre de … Graphe valué orienté, non orienté Problème de Koenisberg et théorème Graphe, chemin, cycle : Eulérien, Hamiltonien Densité Connexité Graphe non orienté (chaines, cycles) Relation d’ordre: recherche d’éléments … Relations binaires et graphes, graphe… Généralités : sommets, arcs représentations, …
0 en cours de maths 1 en cours de maths/info en cours de logique en option 2 3 en cours d’info Figure 3-4: Théorie des Graphes – Licence Mathématiques – Liban 4 5 113 Figure 3-5: Théorie des Graphes – Licence Mathématiques-Informatique – Liban Figure 3-6: Théorie des Graphes – Licence Informatique – Liban Les trois figures ci-dessus (Figure 3-4 jusqu’à Figure 3-6) nous fournissent plusieurs éléments intéressants.
Premièrement, nous remarquons que la théorie des graphes est enseignée dans les trois types de licence, ce qui confirme les déclarations des enseignants-chercheurs, ainsi que les résultats de l’état de l’art. Plus précisément, nous voyons que dans les trois types de licence, les objets de la théorie des graphes sont enseignés dans diverse cours (cours de mathématiques, cours d’informatique, cours de mathématiques-informatique, et parfois dans un cours d’option).
Cette homogénéité entre les types de licence ne doit pas dissimuler l’existence d’une variabilité qui apparaît dans la répartition différente des cours présentant ces objets. Par exemple, dans la licence d’Informatique, les objets sont enseignés dans les cours de maths et les cours d’informatique. Un seul enseignant déclare qu’il étudier les « relations binaires et graphes, graphe transitif, symétrique etc. » en cours de mathématiques-informatique. Les deux autres types de licence présente une répartition plus variée