Construction du référentiel du développement durable au niveau international
L‟état de l‟art et la méthodologie constituent le fondement de la réalisation de la recherche. Elles doivent être rédigées de façon à pouvoir maitriser les domaines de recherche en référence avec les
thématiques de la thèse et de bien détailler les démarches à entreprendre. Des recherches ont été réalisées par rapport à la biodiversité, l‟apiculture, les exploitations apicoles, les marchés, …. Il est nécessaire de considérer ces recherches d‟autres auteurs afin de situer les contextes actuelles et les méthodologies adoptées dans cette thèse. L‟état de l‟art permet l‟acquisition des connaissances sur les travaux de recherche déjà réalisés. Elle permet de déterminer les différents concepts, théories et approches des auteurs par rapport aux thématiques de recherche. En outre, la méthodologie détaille les approches et concepts optés pour résoudre la problématique de la recherche. Ainsi, la première partie de la thèse correspond à l‟état de l‟art et la méthodologie générale.
Etat de l’art et cadrage de référence
L‟état de l‟art sert à définir les concepts fondamentaux abordés dans le cadre de la rédaction de la thèse à l‟aide de travail déjà mené par d‟autres auteurs sur le sujet. Le cadre conceptuel est un schéma cohérent mettant en relation les concepts. Il peut être emprunté aux théories déjà existantes et adapté aux contextes de l’étude ou nouvellement construit en fonction des spécificités de l’étude et des insuffisances des cadres déjà existants. Les cadrages conceptuels ont été rédigés de façon à pouvoir montrer : (i) l‟enjeu majeur des AGR comme l‟apiculture en externalité avec les ressources naturelles et les productions agricoles devant ; (ii) l‟importance accordée aux autres dimensions qui lui sont liées dans quelques localités de Madagascar ; ainsi que (iii) la différenciation des populations d‟un territoire et des acteurs de filières dans la valorisation de leurs ressources dans la conquête de marché. Le cadre de la recherche a mobilisé diverses approches et concepts : – (1) le concept de développement durable (DD) pour rappeler son enjeu majeur pour les générations futures compte tenu du contexte actuel et surtout l‟application du concept sur l‟apiculture et la biodiversité ; – (2) Le concept de conservation et de développement pour connaitre la dynamique de gestion locale des actions de conservation dont celle impliquant l‟apiculture ; – (3) Le concept de biodiversité, notamment ses liaisons avec les dimensions contribuant à l‟atteinte du DD ainsi que les services qu‟elle fournit et qu‟elle reçoit de la pratique de l‟apiculture ; – (4) Concept d‟agriculture biologique dont sa contribution pour le bien-être de l‟apiculture et de la biodiversité ;
Développement durable
Le développement durable est indissociable de la cause environnementale liée étroitement aux modes de production et de consommation et influençant la perte de la biodiversité, l‟accroissement des matières premières, le changement climatique, les espèces envahissantes… Ce concept a évolué au fil du temps (Annexe I). Les points qui suivent marquent les évolutions de ce concept.Le DD est pour la première fois évoqué en 1980 par l‟Union Internationale pour la Conservation de la Nature, mais sa « naturation est antérieure. Dans la seconde moitié du XXème siècle apparaissent, dans les pays développés, les emières préoccupations environnementales. En 1972, le Club de Rome remet en cause le modèle de développement économique poursuivi qui conduit à une sensible dégradation des ressources naturelles : la publication du rapport « Halte à la croissance» pointe les problèmes de viabilité écologique et va donner lieu à l‟organisation de la Conférence de Stockholm qui peut être considérée comme le premier « Sommet de la Terre». Par ailleurs, à cette même période, au problème de viabilité s’ajoute un problème d’équité, avec une prise de conscience de l‟augmentation de la auvreté dans les pays envoie de développement.
A la fin des années 1980, le développement est donc abordé à la fois au travers de ses dimensions économiques, sociales et environnementales. Le développement durable est, selon la définition proposée en 1987 par le rapport Brundtland, un développement « qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs». Le concept de développement durable va se consolider et être consacré en 1992, lors de la Conférence des nations unies sur l‟environnement et le développement (CNUED) plus connue sous l‟appellation « Sommet de la Terre». Suite à la Déclaration de Rio sur l‟environnement et le développement et adoption de l‟Agenda 21, la définition Brundtland, alors axée prioritairement sur la préservation de l’environnement, est modifiée par la définition des trois piliers qui doivent être conciliés dans uneperspective de développement durable. Aux trois piliers et selon les auteurs et les courants de pensée, des composantes sont progressivement ajoutées et très diversement prises en compte comme par exemple les dimensions institutionnelles, culturelles et la question de gouvernance.