Généralités sur les eaux usées
Définition et classification des eaux usées
L’utilisation des eaux engendre un nouveau produit appelé effluent ou eau usée. Les problèmes liés aux eaux usées s’aggravent suivant :
➤ la croissance démographique ;
➤ l’amélioration de la qualité de vie des populations ;
➤ le développement des activités industrielles.
Les eaux usées se divisent en deux grandes catégories :
➤ les eaux résiduaires urbaines (ERU) :
• Eaux ménagères ;
• Eaux des vannes ;
• Eaux de ruissellement.
➤ les eaux résiduaires industrielles (ERI).
La composition et les caractéristiques d’une eau résiduaire urbaine sont peu variables par rapport aux eaux usées industrielles. Les eaux usées sont des eaux chargées de polluants, solubles ou insolubles, provenant essentiellement de l’activité humaine. Une eau usée est généralement un mélange de matières polluantes répondant à ces catégories, dispersées ou dissoutes dans l’eau qui avait servi aux besoins domestiques ou industriels.
Origine des eaux usées
On peut classer comme eaux usées, les eaux d’origine urbaines constituées par des eaux ménagères (Lavage corporel et du linge, Lavage des locaux, Eaux de cuisine) et les eaux vannes chargées de fèces et d’urines ; toute cette masse d’effluents est plus ou moins diluée par les eaux de lavage de la voirie et les eaux pluviales. Peuvent s’y ajouter suivant les cas les eaux d’origine industrielle et agricole.
L’eau, ainsi collectée dans un réseau d’égout, apparaît comme un liquide trouble, généralement grisâtre, contenant des matières en suspension d’origine minérale et organique à des teneurs extrêmement variables. En plus des eaux de pluies, les eaux résiduaires urbaines sont principalement d’origine domestique mais peuvent contenir des eaux résiduaires d’origine industrielle d’extrême diversité.
Système d’assainissement
Définition de l’assainissement
L’assainissement est l’ensemble des techniques qui permettent l’évacuation par voie hydraulique des eaux pluviales et usées d’une agglomération. Les eaux sont recueillies à l’intérieur des propriétés par un réseau de canalisations puis évacuées d’une manière gravitaire vers un égout collecteur qui en assure le rejet dans un exutoire étudié à ne pas nuire à l’hygiène public. L’assainissement est de ce fait un outil précieux de lutte contre la pollution, l’inondation, les maladies à transmission hydrique et de sauvegarde de salubrité du milieu (BOURRIER R, 1993).
Historique de l’assainissement
Au siècle précédent, la politique d’assainissement (1894 loi sur le « tout à l’égout ») consistait encore essentiellement en une évacuation rapide des eaux usées et pluviales le plus possible des zones agglomérées. Cette situation comme satisfaction se prolonge jusqu’en 1950.
Dès 1970, la croissance rapide de la population urbaine (22% en 1950, 75% en 1970) rend la situation critique. En effet le développement rapide de l’urbanisation des villes à leur périphérique a entrainé une forte augmentation des surfaces imperméalisées ce qui accru considérablement les volumes et débits ruisselés entrainant ainsi une insuffisance des exutoires. On a donc assisté à une surcharge progressive de réseaux existants et a une augmentation du risque d’inondation. Si la solution traditionnelle de réseaux d’assainissement est une bonne réponse sur le plan de l’évacuation des eaux, elle a sa limite et présente de nombreux inconvénients sur le cycle naturel de l’eau (augmentation des débits vers les rivières entrainant une manque d’eau vers les nappes, une saturation des exutoires, …). Devant l’impasse à laquelle conduisait l’assainissement pluvial classique, il a fallu innover. On a fait appel à des techniques alternatives basées essentiellement sur un stockage temporaire des eaux de pluie permettant de retarder l’écoulement avant l’exutoire ou d’infiltrer au maximum. Pour atteindre cet objectif, les principes sont simples. Ils sont mis en œuvre en particulier dans les bassins de retenues qui ont trois fonctions essentielles :
• recueil des eaux de pluie ;
• rétention de ces eaux ;
• évacuation lente.
On peut distinguer :
• l’assainissement individuel ou non collectif ;
• l’assainissement collectif.
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