Conséquences de la pollution des sols
L’écosystème est altéré par tous les déchets et les toxines naturelles et souvent anthropiques, ce qui met en danger la faune, la flore et l’être humain qui court de plus en plus de risques sanitaires qui peuvent se solder par l’augmentation des décès couplés à un faible taux de reproduction de l’être humain et de toutes les espèces qui se trouvent sur terre (Jeannot et al., 2001 ; Monas et al., 2004). Les conséquences peuvent être aussi socio-économiques ; il s’agit de la baisse de productivité agricole due à la stérilisation des sols entraînant parfois des conflits sociaux (lutte pour l’occupation des sols) des migrations et autres d’une part et d’autre part l’augmentation des dépenses engendrées par la dépollution des nappes phréatiques, l’eau traitée peut devenir inutilisable pour certain usages (Roger & Jacq, 2000). La pollution des sols et la pollution des eaux peuvent entrainer des maladies qui peuvent contaminer toute une communauté (ALPE-TOGO). Ce qui nous convie à préserver les sols et les nappes. La figure 3 présente sous forme simplifiée l’origine des flux de contaminants et les impacts qu’ils provoquent.
Généralités sur les déchets
Toute activité humaine consomme des matières premières et produit à long terme des déchets. Ces derniers entraînent des problèmes environnementaux qui affectent différemment les collectivités locales, les pays et même la planète (Da, 2003). Ainsi, tout déchet doit être géré de façon écologique pour protéger la santé et l`environnement (Encyclopédie encarta, 2006). En effet, depuis le début des années 1990, la protection de l’environnement est devenue une préoccupation collective. La question des déchets est quotidienne et touche chaque individu tant sur le plan professionnel que familial. Chacun peut et doit être acteur d’une meilleure gestion des déchets. Des gestes simples permettent d’agir concrètement pour améliorer le cadre de vie et préserver le bien-être de l’homme. Selon Gouhier (2005), la gestion des déchets (Rudologie) consiste en la collecte, le transport, le traitement, la réutilisation ou l’élimination des déchets. Un accent est mis depuis quelques décennies sur la valorisation des déchets dans une perspective d’économie circulaire.
La gestion des déchets
La gestion des déchets va de la collecte au transport et enfin aux différentes méthodes de traitement actuellement disponibles et répond à une logique de 3 principes : Réduire, Réutilise et Recycler. Elle se résume comme suit : Nous devons d’abord et avant tout réduire la quantité des déchets-ressources à traiter. Nous devons ensuite les réutiliser le plus possible. C’est seulement après que nous devrons prendre les mesures nécessaires afin de recycler et/ou de composter. Toutes ces opérations doivent se réaliser en respectant la communauté, l’environnement et la santé. Les déchets restants doivent être traités selon leur degré de toxicité (Vaillancourt et al., 1999). Dans les pays du Sud, la gestion des déchets peut se résumer en trois phases : la collecte et le transport des déchets, le tri des déchets et leur traitement (Diagabate, 2009).
La collecte et le transport des déchets La collecte est la première étape du cycle de la gestion des déchets, elle se fait en deux étapes complémentaires : La première étape ou collecte primaire consiste à faire le « porte à porte » pour la collecte des ordures et les conduire directement au lieu de traitement (Saskatchewan et al., 1997 ; Charnay, 2005 ; Akouwerabou, 2007) ; La collecte en un point deregroupement constitue la seconde étape, elle s’effectue grâce à des conteneurs, vidés régulièrement. Enfin la collecte doit concerner aussi l’évacuation des déchets non contrôlées dans les rues (Kambale, 2003). En ce qui concerne le transport, il se fait à partir des bacs, des dépotoirs ou des sites de transfert vers les décharges. Les différents types de collecte des déchets urbains nécessitent des modes de transport urbain. Le camion benne est le véhicule le plus fréquent dans les grandes villes. Le transport des déchets dangereux (exemple : huiles usagées, solvants usagés…) doit respecter la réglementation sur le transport des matières dangereuses et se faire par le producteur lui-même ou une entreprise autorisée (Waas, 1996 ; Zurbrugg, 1996).