CONNAISSANCES ATTITUDES ET PRATIQUES DES FEMMES  VIS A VIS DE LA CONTRACEPTION

CONNAISSANCES ATTITUDES ET PRATIQUES DES FEMMES  VIS A VIS DE LA CONTRACEPTION

Anatomie et physiologie des organes génitaux internes de la femme

Composés du vagin, de l’utérus, des trompes et des ovaires, les organes génitaux internes de la femme (Figure 1) se situent à l’intérieur du corps de la femme et ont pour fonction d’assurer la reproduction. Figure 1 : Coupe transversale des organes génitaux internes de la femme IV.1. Le vagin Conduit musculo-membraneux de 8 à 10 cm de long, le vagin permet la sortie du fœtus pendant l’accouchement ainsi que l’écoulement du flux menstruel. Il constitue également l’organe de la copulation dans lequel seront déposés les spermatozoïdes au cours du rapport sexuel.

L’utérus

Organe musculaire creux richement vascularisé et innervé, situé dans le petit bassin, entre le rectum en avant et la base de la vessie en arrière, l’utérus est composé du corps et du col de l’utérus qui sont séparés par un léger rétrécissement, l’isthme. Il est tapissé par une couche externe musculaire ou 10 myomètre et une couche interne muqueuse ou endomètre qui subit des modifications cycliques en rapport avec les variations des hormones sexuelles sécrétées par les ovaires. Le col de l’utérus assure la communication entre le corps de l’utérus et le vagin et sécrète un mucus, la glaire cervicale. Les fonctions de l’utérus sont d’assurer le transport des spermatozoïdes du vagin vers les trompes, de recevoir l’œuf fécondé (nidation), d’assurer le bon développement de l’embryon puis du fœtus et enfin d’expulser ce dernier lorsqu’il est arrivé à maturité [35]. En fin de cycle, en l’absence de fécondation, la couche fonctionnelle de l’endomètre est éliminée sous l’effet de la chute brutale des hormones sexuelles, c’est la menstruation

Les trompes et les ovaires 

Les trompes

Encore appelées trompes de Fallope ou oviductes, ce sont deux conduits de 10 à 12 cm de long et de 3 cm de diamètre environ qui s’étendent de l’ovaire à l’utérus. La trompe capte l’ovocyte au moment de l’ovulation par l’intermédiaire de la partie terminale de l’ampoule de la trompe ou infundibulum. C’est au niveau du 1/3 externe de la trompe qu’a lieu la fécondation ou rencontre entre l’ovocyte et les spermatozoïdes 

Les ovaires

En forme d’amande, les ovaires sont deux organes pairs situés de part et d’autre de l’utérus. L’ovaire est constitué d’un cortex qui renferme les gamètes en voie de formation et d’une région médullaire, plus profonde, qui contient les nerfs et vaisseaux sanguins. C’est au niveau du cortex que se développent les follicules ovariens jusqu’à leur maturité avant d’être éjectés de l’ovaire de façon cyclique, c’est l’ovulation [35]. Les ovaires assurent également la sécrétion des hormones féminines appelées œstrogènes et progestérone.

Physiologie du cycle menstruel

Le cycle menstruel est un ensemble de phénomènes physiologiques survenant de façon périodique chez la femme et préparant l’organisme à une éventuelle fécondation et une nidation. Cette série d’événements se déroule chaque mois, de la puberté à la ménopause [38]. Le cycle menstruel dure en moyenne 28 jours et la menstruation en est l’expression clinique la plus manifeste (Figure 2). Figure 2 : Différentes phases du cycle menstruel

Cycle hypothalamo-hypophysaire

Il fait intervenir l’hypothalamus, l’hypophyse et les ovaires.

L’hypothalamus

Il régule l’activité de l’hypophyse. C’est une formation nerveuse de petite taille située à la base du cerveau, entre le chiasma optique, l’espace interpédonculaire et le 3ème ventricule. Il coordonne toute l’activité génitale de la femme. L’hypothalamus libère, de façon pulsatile (toutes les 60 à 90 minutes), l’hormone hypothalamique appelée gonadotrophine ou gonadolibérine (GnRH) qui commande la sécrétion également pulsatile de l’hormone lutéinisante (LH) et de l’hormone folliculo-stimulante (FSH) par l’antéhypophyse. Un rythme beaucoup plus rapide ou une libération continuelle de GnRH réduisent la sécrétion de FSH et de LH, ce qui conduit à la stérilité [52]. L’hypothalamus est étroitement lié à tout le système nerveux, dont il reçoit des informations. C’est pourquoi le stress, les perturbations psychologiques, certains médicaments (pilules) et certaines substances (toxiques) peuvent modifier la physiologie du cycle menstruel. 

L’hypophyse ou glande pituitaire

C’est la glande principale du système endocrinien. De la grosseur d’un pois, l’hypophyse est située à la base du cerveau ; elle est reliée à l’hypothalamus par le tronc porte hypothalamo-hypophysaire. L’antéhypophyse produit, stocke et libère les hormones FSH et LH. Elle produit aussi la prolactine

 La FSH

Il s’agit d’une glycoprotéine de poids moléculaire voisin de 32000 daltons, constituée par 56% d’acides aminés, formée de deux sous-unités α et non identiques. Ses principales actions sont la sélection du follicule dominant, la 13 stimulation de la prolifération des cellules de la granulosa et l’induction de la croissance folliculaire, en synergie avec l’œstradiol. La sécrétion de FSH est inhibée au niveau hypothalamo-hypophysaire par les stéroïdes ovariens en particulier l’œstradiol (rétrocontrôle négatif) et par une substance non stéroïdienne, isolée du liquide folliculaire : il s’agit de l’inhibine A et B .

La LH

Il s’agit d’une hormone glycoprotéique de poids moléculaire voisin de 27000 daltons, constituée par 60% de protéines et également formée de deux sous-unités α et non identiques. Ses principales actions sont la production d’androgènes (androstènedione et testostérone) par les cellules de la thèque interne, l’induction de l’ovulation par le pic de LH, la sécrétion de progestérone, 12 heures environ avant l’ovulation, la formation et le maintien du corps jaune

 La prolactine

C’est une hormone polypeptidique de poids moléculaire de 22000daltons environ, sécrétée par les cellules lactotropes de l’antéhypophyse. Sa sécrétion est sous la dépendance de l’hypothalamus qui exerce un double contrôle ; l’un inhibiteur, par le prolactin inhibiting factor (PIF) identique à la dopamine et l’autre stimulateur, par le prolactin releasing factor (PRF). Sa sécrétion est également stimulée par la thyrolibérine (TRH), le stress et la sérotonine. Sa sécrétion est inhibée par la Ldopa, la bromocriptine et par une surcharge hydrique. La prolactine est mammotrope, favorisant la croissance des glandes mammaires et lactotrope, entraînant le déclenchement et le maintien de la lactation.

Cycle ovarien 

Organes pairs et symétriques, les ovaires sont situés de part et d’autre de l’utérus. Ils contiennent les follicules ovariens qui, au cours de leur maturation, sécrètent 14 des hormones stéroïdiennes, dérivées du noyau phénanthrène, ayant comme précurseur le cholestérol. Ces hormones sont les œstrogènes, la progestérone, les androgènes dont le plus important est l’androstènedione. Les ovaires produisent également d’autres substances : l’inhibine et l’activine synthétisées au niveau des cellules de la granulosa. – Au cours de la phase folliculaire précoce qui s’étend du 1er au 7ème jour du cycle, on a une élévation de la concentration plasmatique en FSH qui a commencé dès la fin du cycle précédent. Cela va être responsable de la croissance folliculaire, de la sécrétion d’œstradiol, mais aussi de la sélection du follicule dominant vers le 5ème jour. – A la phase folliculaire tardive allant du 7ème jour du cycle au pic ovulatoire, on note une forte augmentation de la production d’œstradiol, parallèlement à une baisse du taux sanguin de FSH (rétrocontrôle négatif). Ce rétrocontrôle pourrait être également dû à l’inhibine sécrétée par les cellules de la granulosa. Dans le même temps, la LH reste faible, puis présente un pic décalé d’environ 36 heures par rapport au niveau maximal de concentration d’œstradiol, pic suivi de l’ovulation. On note un pic de FSH synchrone du pic de LH, mais de moindre amplitude. On note également une élévation de la progestérone, 12 heures avant le pic ovulatoire et de la 17hydroxyprogestérone et de la 20- hydroxyprogestérone. Il faut noter que l’ovulation est précédée d’une élévation de la température basale d’environ 0,5 °C qui demeure à cette valeur jusqu’à la fin du cycle .

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS SUR LES METHODES
CONTRACEPTIVES
I. DEFINITION
II. HISTORIQUE
III. PREVALENCE CONTRACEPTIVE
IV. ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DES ORGANES GENITAUX INTERNES DE LA FEMME
IV.1. Le vagin
IV.2. L’utérus
IV.3. Les trompes et les ovaires
IV.3.1. Les trompes
IV.3.2. Les ovaires
V. PHYSIOLOGIE DU CYCLE MENSTRUEL
IV.1. Cycle hypothalamo-hypophysaire
IV.1.1. L’hypothalamus
IV.1.2. L’hypophyse ou glande pituitaire
IV.1.2.1. La FSH
IV.1.2.2. La LH
IV.1.2.3. La prolactine
IV.2. Cycle ovarien
VI. CRITERES DE CHOIX D’UN CONTRACEPTIF
IV.1. Critères de qualité d’une méthode contraceptive
IV.2. Critères d’éligibilité à la contraception de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
VII.DIFFERENTES METHODES CONTRACEPTIVES
VII.1. Méthodes hormonales
VII.1.1.Contraceptifs oraux
VII.1.1.1. Contraceptifs oraux combinés (COC)
VII.1.1.1.1. Types de COC
VII.1.1.1.2. Mode d’action des COC
VII.1.1.1.3. Mode d’emploi des COC
VII.1.1.1.4. Indications et contre-indications des COC
VII.1.1.1.5. Effets secondaires des COC
VII.1.1.2. Pilules progestatives (PP)
VII.1.1.2.1. Types de PP
VII.1.1.2.2. Mode d’action des PP
VII.1.1.2.3. Mode d’emploi des PP
VII.1.1.2.4. Indications et contre-indications des PP
VII.1.1.2.5. Effets secondaires des PP
VII.1.2.Contraceptifs injectables
VII.1.2.1. Types de contraceptifs injectables
VII.1.2.2. Mode d’action des contraceptifs injectables
VII.1.2.3. Indications et contre-indications des progestatifs injectables
VII.1.2.4. Effets secondaires des contraceptifs injectables
VII.1.3. Implants
VII.1.3.1. Types d’implants
VII.1.3.2. Mode d’action des implants
VII.1.3.3. Insertion et retrait des implants
VII.1.3.4. Indications et contre-indications des implants progestatifs
VII.1.3.5. Effets secondaires des implants
VII.1.4.Voie transdermique .
VII.1.4.1. Composition du patch contraceptif.
VII.1.4.2. Mode d’action du patch contraceptif
VII.1.4.3. Mode d’emploi du patch contraceptif.
VII.1.4.4. Indications et contre-indications du patch œstroprogestatif
VII.1.4.5. Effets secondaires du patch contraceptif
VII.1.5.Voie transvaginale
VII.1.5.1. Composition de l’anneau vaginal
VII.1.5.2. Mode d’action de l’anneau vaginal
VII.1.5.3. Mode d’emploi de l’anneau vaginal
VII.1.5.4. Indications et contre-indications de l’anneau vaginal
VII.1.5.5. Effets secondaires de l’anneau vaginal
VII.1.6.Dispositifs intra-utérins au lévonorgestrel
VII.1.6.1. Mode d’action du DIU-LNG
VII.1.6.2. Pose et retrait du DIU-LNG
VII.1.6.3. Indications et contre-indications du DIU-LNG
VII.1.6.4. Effets secondaires du DIU-LNG
VII.1.6.5. Complications du DIU-LNG
VII.2. Méthodes non hormonales
VII.2.1.Dispositifs intra-utérins au cuivre (DUI-Cu)
VII.2.1.1. Types de DIU-Cu
VII.2.1.2. Mode d’action du DIU-Cu
VII.2.1.3. Indications et contre-indications du DIU-Cu
VII.2.1.4. Effets secondaires du DIU-Cu
VII.2.1.5. Complications du DIU-Cu
VII.2.2.Méthodes barrières
VII.2.2.1. Préservatif masculin
VII.2.2.2. Préservatif féminin
VII.2.2.3. Spermicides
VII.2.2.4. Diaphragme
VII.2.2.5. Capes cervicales
VII.2.2.6. Contraception d’urgence
VII.2.3.Méthodes naturelles
VII.2.3.1. Retrait
VII.2.3.2. Méthodes d’abstinence périodique
VII.2.3.2.1. Méthode du calendrier ou méthode «OGINO-KNAUS»
VII.2.3.2.2. Méthode des températures basales
VII.2.3.2.3. Méthode de la glaire cervicale ou méthode «BILLINGS»
VII.2.3.2.4. Méthode sympto-thermique
VII.2.3.3. Méthode de l’Allaitement Maternel et de l’Aménorrhée (MAMA)
VII.2.4.Méthodes chirurgicales
VII.2.4.1. Stérilisation tubaire
VII.2.4.2. Vasectomie
VIII. DEFINITION DE CONCEPTS EN CONTRACEPTION
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I. OBJECTIFS
I.1. Objectif général
I.2. Objectifs spécifiques
II. METHODOLOGIE
II.1. Cadre d’étude
II.2. Type d’étude
II.3. Période de l’étude
II.4. Population d’étude
II.5. Critères d’inclusion
II.6. Critères de non inclusion
II.7. Procédure de collecte des données
II.8. Variables de l’étude
II.9. Considération éthique
II.. Saisie et analyse des données
III. RESULTATS
III.1. Résultats globaux
III.1.1. Données épidémiologiques
III.1.1.1. L’âge
III.1.1.2. La nationalité
III.1.1.3. Ethnie
III.1.1.4. Le statut matrimonial
III.1.1.5. Le niveau d’instruction
III.1.1.6. La profession
III.1.1.7. L’adresse
III.1.1.8. La religion
III.1.2. Les antécédents
III.1.2.1. Les antécédents médicaux
III.1.2.2. Les antécédents chirurgicaux
III.1.2.3. Antécédents gynécologiques
III.1.2.3.1. Le nombre de grossesse
III.1.2.3.2. Le nombre d’enfants
III.1.2.3.3. Un antécédent d’avortement
III.1.2.3.3.1. L’Intervalle d’âge entre les 2 dernières naissances
III.1.2.3.3.2. Mode de vie
III.1.3. Connaissances de la contraception
III.1.3.1. Source de connaissance
III.1.3.2. Motifs de la connaissance de la PF
III.1.3.3. Lieu des services de prestation
III.1.3.4. Sources d’approvisionnement en méthode contraceptive
III.1.4. Attitudes
III.1.4.1. Selon celles qui ont parlé de la contraception à leur conjoint
III.1.4.2. Selon l’accord du conjoint
III.1.5. Pratique de la contraception
III.1.5.1. Raisons de non pratique de la contraception
III.1.5.2. Méthode de contraception choisie
III.1.5.3. Changement de méthode
III.1.5.4. Raisons du changement de méthode
III.1.5.5. Durée de l’utilisation de la méthode choisie
III.1.5.6. Suivi de la PF
III.1.5.7. Les effets secondaires ressentis
III.1.5.8. Les types d’effets secondaires ressentis .
III.1.5.9. Le temps d’arrêt de la contraception
III.1.5.. Les motifs d’arrêt de la contraception
III.1.5.. Prise de la pilule du lendemain.
III.1.5.12. Satisfaction des pratiquantes
III.2. Résultats analytiques .
III.2.1. Relation entre l’âge et la pratique de la contraception
III.2.2. Relation entre la nationalité et la pratique de la contraception
III.2.3. Relation entre la profession et la pratique de la contraception
III.2.4. Relation entre la scolarisation et la pratique de la contraception
III.2.5. Relation entre le niveau d’étude (Secondaire/Supérieur) et la
pratique de la contraception
III.2.6. Relation entre le statut matrimoniale et la pratique de la
contraception 99
III.2.7. Relation entre la profession du mari et la pratique de la contraception
III.2.8. Relation entre les antécédents médicaux et la pratique de la contraception
III.2.9. Relation entre les antécédents chirurgicaux et la pratique de la contraception
III.2..Relation entre la connaissance de la contraception et la pratique de la contraception
III.2.Relation entre la source de connaissance (Professionnel de la santé) et la pratique de la contraception
III.2.12.Relation entre la connaissance du lieu des services de prestation de la planification et la pratique de la contraception
III.2.13. Relation entre le nombre d’enfants et la pratique de la contraception
III.2.14. Relation entre l’avortement et la pratique de la contraception
III.2.15Relation entre la prise de la pilule du lendemain et la pratique de la contraception
IV. DISCUSSION
IV.1. Données épidémiologiques
IV.1.1. L’âge
IV.1.2. Le niveau d’instruction
IV.1.3. Profession
IV.2. La parité
IV.3. Connaissances de la contraception
IV.4. Attitudes et Pratiques de la contraception
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXES

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