connaissance du système éducatif burkinabè et du système de formation

connaissance du système éducatif burkinabè et du système de formation

Ce travail de recherche se déroule dans le contexte burkinabé. Dans ce chapitre, nous abordons l’organisation et le fonctionnement du système éducatif de ce pays et la stratégie de formation et d’encadrement des enseignants. d’orientation de l’éducation. Nous inspirant du document du Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (MENA, 2018) sur la stratégie intégrée de la formation continue des enseignants et des encadreurs pédagogiques (SIFCEEP) au Burkina Faso 2019-2030, et conformément à la loi d’orientation de l’éducation, nous pouvons dire que le système éducatif burkinabé est organisé en éducation formelle, éducation non formelle, éducation informelle et éducation spécialisée. L’éducation formelle comprend l’ensemble des activités éducatives se déroulant dans un cadre scolaire, universitaire ou de formation professionnelle (loi N° 013-2007/AN portant loi d’orientation de l’éducation). Elle est réalisée dans les structures bien définies soumises à des règlementations institutionnelles (les écoles primaires, les lycées et collèges, les centres de formation professionnelle, les universités…). L’éducation non formelle concerne toutes les activités d’éducation et de formation, structurées et organisées dans un cadre non scolaire (loi N° 013-2007/AN portant loi d’orientation de l’éducation).

L’éducation non formelle est celle pratiquée dans les centres d’alphabétisation, les centres d’éducation de base non formelle, les cours du soir, au sein des groupes socioprofessionnels, économiques et politiques, des associations de jeunes. Au Burkina Faso, elle concerne les adolescents de 9 à 15 ans non scolarisés ou précocement déscolarisés, et les jeunes et adultes de plus de 15 ans (MENA, 2018). L’éducation informelle est toute forme d’éducation non structurée concourant à la formation de l’individu et à son insertion sociale (loi N° 013-2007/AN portant loi d’orientation de l’éducation). Elle est celle acquise de façon fortuite et diffuse, à travers notamment les canaux suivants : la cellule familiale, les communautés traditionnelles et religieuses, les organisations politiques, les groupes sociaux, les mass media et les autres moyens de communication, les mouvements associatifs, les scènes de la vie, le spectacle de la rue. décret N° 2020-0245/PRES/PM/ MFPTPS/MINEFID du 30 mars 2020 portant statut particulier du métier éducation, formation et promotion de l’emploi. Quel que soit l’ordre d’enseignement, dans lequel ils se trouvent, les enseignants sont chargés de dispenser un enseignement aux élèves/apprenants, de les éduquer, de les évaluer. Les enseignants au Burkina Faso occupaient les emplois ci-après :  les professeurs des collèges, les professeurs certifiés des collèges, les professeurs des lycées et collèges, les professeurs certifiés des lycées et collèges pour le post primaire et le secondaire2(MENA, 2018).

Ils sont recrutés par concours direct à partir du BAC, DEUG et licence et accèdent aux emplois supérieurs par la voie d’examens et concours professionnels. À la faveur du statut particulier ci-dessus cité, nous connaissons désormais les nouveaux emplois suivants : professeurs des écoles, professeurs certifiés des écoles pour le primaire. Les professeurs des écoles sont recrutés par concours direct à partir du BAC et accèdent à l’emploi supérieur par la voie d’un examen professionnel. Au post primaire et secondaire, on parle de professeurs certifiés des lycées et collèges, de professeurs agrégés de l’enseignement et professionnel y compris. En 2017-2018, le nombre d’encadreurs pédagogiques3 est estimé à 4420 au primaire et 748 au post primaire et secondaire. Ainsi, de par leurs attributions, les encadreurs pédagogiques se positionnent comme des acteurs principaux de la formation continue des enseignants (MENA, 2018). Les enseignants sont placés sous la responsabilité d’un directeur. Il est choisi et nommé parmi les enseignants en raison de ses compétences professionnelles et de ses qualités humaines, sociales et morales. Au primaire, l’emploi d’instituteur principal prédispose à assumer cette fonction mais des instituteurs certifiés sont également nommés à ce poste.

Le rôle du directeur est d’organiser la vie de l’école, les conseils des enseignants, de traiter le courrier ; de tenir à jour les cahiers, registres et fichiers ; d’élaborer les contrats d’objectifs et les fiches d’évaluation pour ses enseignants. Au primaire, celui-ci contrôle les préparations et vise les cahiers de ses enseignants en les accompagnant d’observations et de conseils, assiste à leur classe, prend part et encourage ses enseignants à participer aux activités de l’établissement ou de la circonscription d’éducation de base. le programme comprend les disciplines du français (lecture, écriture, copie, grammaire, conjugaison, vocabulaire, expression orale, expression écrite), les disciplines des mathématiques (calcul, système métrique, arithmétique, géométrie), les disciplines d’éveil (sciences de la vie et de la terre, histoire et géographie, éducation morale et civique, éducation physique et sportive, dessin, récitation et chant, activités pratiques de production).