CONNAISSANCE, ATTITUDE ET PRATIQUE DU PERSONNEL PARAMEDICAL DES DISTRICTS SANITAIRES
PREVENTION DU DIABETE
Prévention primaire
Le diabète de type 2 peut être prévenu par des moyens simples, agissant sur les facteurs de risque. Une étude, le Diabetes Prevention Program, a démontré que des individus à risque qui pratiquaient 30min par jour d’activité physique et qui avaient réussi à perdre de 5% à 7% de leur poids, diminuaient de 58% leur risque de devenir diabétique. L’embonpoint a pour effet de faire augmenter les besoins en insuline et de surmener le pancréas. Une alimentation saine et variée aide à maintenir un poids santé et une glycémie relativement stable tout au long de la journée. Pour ce faire, manger autant que possible 3 repas par jour à des heures régulières, éviter les excès de gras animal et de sucres ajoutés(glucose, fructose, dextrose…) et privilégier les aliments riches en fibres dont au moins 5 fruits et légumes par jour. La pratique régulière d’activité physique contribue également à maintenir un poids santé ou à éliminer les kilos superflus le cas échéant. On recommande d’être actif au minimum 2h30min par semaine, en répartissant l’activité physique tout au long de la semaine, en des périodes d’au moins 10minutes à la fois (marche rapide, nage, jogging, cyclisme…). Se libérer des addictions notamment le tabac et l’alcool et l’éviction du stress, des facteurs de risque aggravants à ne pas négliger.
Prévention secondaire
Elle repose sur le dépistage le plus précocement possible, l’instauration d’un traitement pour limiter l’évolution de la maladie, l’éducation thérapeutique du patient et un suivi régulier pour éviter les complications. Dépistage D’après les recommandations de l’Association canadienne du diabète : -un test de glycémie à jeun devrait être entrepris tous les 3 ans chez tous les 21 adultes à partir de 40 ans, symptômes ou pas. Ce dépistage devrait être fait plus précocement ou plus fréquemment lorsque des facteurs de risque ont été trouvés ; -Le dépistage de la maladie chez les enfants à haut risque tous les 2 ans est conseillé. Traitement Diabète type 2. Le traitement de base chez un patient diabétique de type 2 réside dans le respect de mesures hygiéno-diététiques telles qu’une alimentation équilibrée et la pratique d’une activité physique régulière. Ces mesures au départ peuvent constituer l’unique traitement du patient si elles permettent un équilibre de la glycémie. Si malgré l’application de ces règles, l’objectif glycémique n’est pas atteint, un traitement médicamenteux est instauré mais les mesures hygiénodiététiques doivent être malgré tout poursuivies. La mise en place du traitement est faite de manière progressive, et se base sur l’atteinte ou non de l’objectif glycémique. Ainsi le patient commencera toujours par une monothérapie avec un antidiabétique oral (ADO) (le plus souvent la metformine voire un sulfamide hypoglycémiant). Si l’objectif glycémique n’est pas atteint, une bithérapie voire une trithérapie pourra être envisagée. Les analogues du Glucagon-like peptide-1 (GLP-1) sont indiqués lors de bithérapie ou de trithérapie dans le cadre d’un surpoids préoccupant ou d’un risque trop élevé d’hypoglycémie. Un patient peut également avoir recours à l’utilisation d’insuline dans le cas d’un diabète compliqué ou mal équilibré. Le schéma d’injections est bien évidemment adapté au patient, et le patient doit être formé à la technique d’injection. Un traitement antidiabétique doit être adapté à chaque patient en fonction des objectifs glycémiques à atteindre.
INTRODUCTION |