Confection d’une lame mince
Confection d’un talon de roche par sciage Il est obtenu par sciage de l’échantillon au moyen d’une scie à lame diamantée, selon deux plans parallèles équidistants de 1 à 2 cm en fonction de la rigidité de la roche (photo 1). La plaque de roche obtenue est alors redécoupée en un parallélépipède rectangle de 3,5 x 2,5 cm environ car elle sera à terme collée sur une lame de verre de 4,5 x 3 cm ; elle constitue le talon ou sucre en raison de son gabarit (photo 2). Certains échantillons sont parfois peu cohérents, du fait d’éléments mal cimentés, ou ont une texture vacuolaire : ils sont alors l’objet d’un traitement préalable d’imprégnation à la résine pour garantir leur maintien lors des étapes ultérieures. Surfaçage et rectification d’un des faces du talon Une des deux faces majeures du talon est tout d’abord poncée sur une meule ou lapidaire puis usée sur une rodeuse (photo 3) à l’aide d’une poudre abrasive très fine, à base de carbure de silicium (grains de 250 mm) en suspension dans de l’eau, de manière à gommer toute irrégularité de la surface destinée à être collée sur la lame porte-objet. Le talon est maintenu sur le portoir par aspiration, ce dernier pouvant contenir 6 talons en général. Photo 2 : Sciage et obtention d’un talon Photo 3 : Surfaçage des faces du talon sur rodeuse (exemple de talon) Photo 4 : Surfaçage des faces du talon VI Collage du talon sur la lame porte-objet Le talon est alors nettoyé, séché, puis collé à chaud par ajout d’une résine mélangée à son durcisseur (type Araldite) sur une lame de verre porte-objet. Cette dernière a elle-même été rodée (dépolie) au préalable pour être parfaitement plane et d’épaisseur constante. Le chauffage, de l’ordre de 80 °C durant 1 heure, se déroule sous presse (photo 4) et permet à la résine de polymériser ce qui assurera une parfaite adhérence du talon sur le verre. La lame est gravée sur un des bords à ce stade pour pouvoir être identifié. Photo 5 : Dispositif de presse et table chauffante Arasage et façonnage final par rodage L’ébauche de lame (photo 5) est fiée par aspiration sur un portoir puis le talon est scié ou arasé, toujours à l’aide d’une scie à lame diamantée, de manière à ne lui conserver qu’un ou deux dixièmes de millimètres d’épaisseur (100 à 200 µm) (photo 6). La nouvelle face obtenue est alors usée sur la rodeuse précédente (photo 3) à l’aide d’une succession de poudres abrasives de plus en plus fies (de 250 à 5 µm) lorsque décroît l’épaisseur de la roche restante. L’épaisseur finale requise est de 30 µm. Le respect de cette épaisseur est essentiel puisque les teintes de polarisation dépendent des différences de propagation des radiations lumineuses suite à leur trajet au sein du cristal. Dans un cristal anisotrope, les vitesses de propagation différent selon les directions : le décalage dans le temps des radiations à la sortie du cristal dépend ainsi de la section mais aussi de l’épaisseur traversée. L’épaisseur est contrôlée au microscope polarisant sur les minéraux les plus fréquents et les plus aisés à identifier, comme le quartz ou les plagioclases. À la bonne épaisseur, leurs teintes de polarisation se déclinent dans toute la VII gamme des gris depuis le blanc jusqu’au noir ; si la lame est trop épaisse, ces sections présentent des teintes jaunâtres en lumière polarisée analysée (LPA). Les dernières étapes En règle générale, après nettoyage et séchage de la lame mince, une lamelle de verre est collée au-dessus au moyen d’une résine ce qui protège la fie section de l’échantillon (photo 7). Si la lame est destinée à des analyses géochimiques des minéraux effectués à la microsonde, elle n’est pas recouverte d’une lamelle. Sa surface est polie à l’aide de feutres et de pâtes diamantées très fines (de 1 à 3 mm) puis métallisée, c’est-à-dire recouverte selon les cas d’une très fine couche de carbone ou d’or.
Application et propriétés des bandes du satellite LANDSAT 5 TM en géologie
Bande Micromètre(s) Portion du spectre Applications 1 0,45 – 0,52 Bleu A ne pas utiliser seuls étant donné le faible contraste obtenu et sa sensibilité à la brume 2 0,52 – 0,60 Vert A ne pas utiliser seuls étant donné le faible contraste obtenu et sa sensibilité à la brume 3 0,63 – 0,69 Rouge Parfait pour distinguer les routes et les autres éléments non couverts de végétation comme les affleurements et les régions d’agrégats à découvert. Pas particulièrement utile pour identifier les nappes d’eau ou les relations entre la géologie et la végétation 4 0,76 – 0,90 Proche infrarouge Meilleurs bande pour la délimitation des variations dans une couverture végétale se composant de feuillus et de conifères. Les relations entre les espèces végétales (associations végétales – géologie régionale) indiquent souvent des variations dans la lithologie, la structure ou la géologie des formations superficielles. Enfin, cette bande est utile pour délimiter les nappes d’eau 5 1,55 – 1,75 Infrarouge à ondes courtes (IROC) Peut-être la meilleure ande à utiliser seule pour obtenir des images afin d’interpréter la géologie de terrains couverts de végétation. Produit un contraste entre les chemins et les affleurements, d’une part, et le couvert forestier environnant, d’autre part. Permet de distinguer les nappes d’eau et les variations dans la composition des forêts. Pénètre bien la brume et produit en général un bon contraste sur l’ensemble de l’image 6 10,4 – 12,5 Infraroute thermique (émission) Cette bande spectrale réagit au rayonnement thermique (chaleur émise par la matière). La résolution spatiale de cette bande (120m) est toutefois moins bonne que celle des autres bandes (30m), ce qui cause des difficultés dans l’analyse multispectrale et la combinaison des bandes. Cette bande pourrait être utilisée dans des application géothermiques et hydrogéologiques 7 2,08 – 2,35 Infrarouge à ondes courtes (IROC) Cette bande pénètre mieux la brume que la bande 5 qui est aussi une bande de l’infrarouge réfléchi. Toutefois, la qualité de l’image est en général moins bonne que dans le cas de la bande 5, parce que le rapport signal-bruit est ici moins élevé. La bande 7 peut s’avérer utile pour décaler les minéraux argileux (altération) dans des terrains non couverts de végétation, en raison de l’absorption dans ces longueurs d’onde .