Conduite de l’essai

Conduite de l’essai

L’essai était constitué de 11 blocs et 219 parcelles. Chaque parcelle unitaire mesurait 3,2 x 3,2 m. La préparation du sol a consisté en un labour suivi d’un hersage qui a permis d’ameublir le sol pour obtenir un bon lit de semis. Cinq à six graines ont été semés par poquet, avec un démariage à 2 plants par poquet (15 jours après semis). Les sarclages ont été effectués à la demande. L’essai avait été irrigué, en cas de besoin par un système d’irrigation à rampes oscillantes pour permettre aux plantes de boucler leurs cycles. Un gardiennage avait été effectué contre les oiseaux granivores dès l’apparition des premiers grains sur les panicules jusqu’à la maturation.
Mesures et observations
Les mesures et les observations ont été faites à la maturité à l’exception de la date d’épiaison. Nous avons considéré que la maturité physiologique, n’est atteinte par le plant que lorsqu’ au moins la moitié de la panicule est mature. Le point noir sur le grain au niveau du hile nous permet de reconnaître la maturité physiologique. L’épiaison était considérée comme atteinte lorsque la panicule apparaissait (House, 1987). Les caractères comme (nombre d’entrenœuds, nombre de feuilles vertes, nombre de feuilles mortes et le nombre de racines nodales) ont été observés sur chaque plant (4) puis comptés et notés. La surface foliaire de chaque feuille verte a été déterminées suivant la méthode de Stickler et al., (1961). La teneur en chlorophylle a été mesurée suivant la méthode utilisée par Ouedraogo.M. (2014), sans avoir à couper les feuilles à l’aide du chlorophylle mètre version SPAD-502 Plus KONICA MINOLTA (Annex 4). Pour la densité de racines : à l’aide d’une tarière manuelle, nous avons creusé jusqu’à une profondeur d’un diamètre de 0 à 50cm. Le sol récupéré a été tamisé et les racines ont été comptés (Annexe 5). Un certain nombre de variables ont été obtenues par peser à l’aide d’une balance électrique. Il s’agit principalement de : Biomasse aérienne fraiche, biomasse sèche aérienne, poids frais de racines, poids sec de racines.
. Méthodes d’Analyse des données
Les données brutes ont été saisies sous Microsolft Excel 2013. Ces données ont été ensuite importées sous forme de fichiers textes sous logiciel R version 3.1.2. Le package plantbreeding sous R a été utilisé pour ajuster les données. Les coefficients de corrélation de Pearson réalisés à l’aide du logiciel R ont permis d’étudier les corrélations entre les différents paramètres. Les données ajustées ont été soumises à des analyses statistiques avec le logiciel R (Statistiques descriptives, analyse de la variance, analyse en composantes principales)

RESULTATS

Conditions climatiques du site durant l’hivernage
La figure 4 montre pour la campagne 2016 sur la station expérimentale du CNRA/ISRA de Bambey la répartition décadaire de la pluviométrie, la variation des températures et des humidités en fonction du nombre de jours après semis. Il apparaît que le mois d’août a été le plus pluvieux avec un total de 136.9 mm. On constate une bonne répartition de la pluviométrie décadaire allant de 2 à 9 jours.
Figure 4: Répartition de la pluviométrie décadaire, de la variation décadaire des températures et des humidités en fonction du nombre de jours après semis (jas).
Typologie des variétés
Une projection géographique des accessions a été réalisée par rapport aux villages du Nord Cameroun et du Sénégal où la collecte a été faite. Les figures montrent que sur le plan géographique chaque groupe d’accessions est spécifique à un village (Figure 5). Chaque point représente un village. On constate que les villages ne présentent pas une large gamme d’accession. Soit les accessions issues d’un même village sont de type décrue (en bleu) soit elles sont de type pluvial (en rouge). Aucun village ne regroupe les deux. Au Sénégal on observe une forte distinction de zone géographique pour les villages présentant des accessions de type pluvial et ceux présentant des accessions de type décrue. Les accessions de type décrue sont exclusivement positionnées dans les villages proches du fleuve dans la partie nord  du pays. Par contre au Cameroun bien que les accessions de type décrue sont situées du côté nord, on observe plutôt une proximité des villages.
Figure 5: Répartition géographique des accessions collectées au Sénégal (a) et au Cameroun (b). Les diamètres des cercles représentent la quantité d’accession collectée dans le village.

Analyses descriptives

Nous avons effectué des statistiques descriptives pour l’ensemble des caractères mesurés. Les paramètres estimés sont : le minimum, le maximum, la médiane, l’écart-type. Les données ont également été représentées sous forme de graphique (boîtes à moustaches) pour voir la distribution des caractères par rapport aux types de sorgho étudiés. Le tableau 3 montre qu’il y a une variabilité plus ou moins forte pour l’ensemble des variables mesurées. Ainsi la biomasse sèche aérienne varie de 11,71 g à 442,63 g avec une moyenne de 384.86 g.

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