CONCOURS DE RECRUTEMENT
Vous avez été nommé(e) principal(e) du collège Y à la rentrée de septembre 2010. Cet établissement est implanté en zone rurbaine, dans une ville de 5000 habitants. Les 650 élèves scolarisés proviennent de 16 groupes scolaires répartis au sein de 36 communes. La poursuite des études est assurée par un lycée professionnel dans la commune et un lycée général et technologique distant de 30 km. L’équipe enseignante, plutôt stable, a toujours refusé l’installation du conseil pédagogique au sein de l’établissement. Par ailleurs, le contrat d’objectifs arrive à échéance. Lors d’un entretien avec l’Inspecteur d’Académie D.S.D.E.N, le président du Conseil Général, élu de la circonscription sur laquelle se trouve le collège Y, s’inquiète de la baisse tendancielle des résultats scolaires depuis quelques années et se fait le relais de l’interrogation des familles à ce sujet. 1/ En mai 2011, suite à cet entretien et à la lecture de votre diagnostic, l’Inspecteur d’Académie vous demande une courte note précisant la stratégie que vous comptez mettre en place afin d’améliorer les performances du collège. 2/ Par ailleurs, afin d’impliquer la communauté éducative dans l’élaboration du contrat d’objectifs, vous présenterez les arguments et les propositions d’axes de progrès que vous leur soumettrez. Le dossier est composé de 9 annexes paginées de 2 à 22 – Annexe 1 : Extrait du projet académique 2010/2013 (pages 2 à 5) – Annexe 2 : Extrait de la loi du 10 avril 2005 sur l’avenir de l’Ecole (page 6) – Annexe 3 : Extraits des BO du 31 mars 2006 et du 4 février 2010 (page 7) – Annexe 4 : Comptes rendus d’une commission de bassin sur la liaison 3ème-2de (page 8 et 9) – Annexe 5 : Projet d’actions du bassin pour l’année 2010-2011 (page 10) – Annexe 6 : Circulaire de rentrée 2011(pages 11 et 12) – Annexe 7 : Données statistiques (pages 13 à 20) – Annexe 8 : Fiche de synthèse du collège Y 2010-2011 (page 21) – Annexe 9 : Extrait du diagnostic du chef d’établissement, décembre 2010 (page 22) Annexe 1 : Extrait du projet académique (pages 2 à 5) Axe 1 : Pour une amélioration des parcours scolaires Un vecteur de performance Basé sur une politique d’évaluation construite au niveau national et international, le système éducatif français développe une culture de l’évaluation fondée sur la recherche de la performance. Celle-ci suppose que notre académie fasse preuve d’efficacité en élevant le niveau de tous les élèves tout en réduisant les écarts entre les meilleurs et les plus faibles. Si les résultats obtenus par nos élèves aux évaluations et aux examens nationaux sont excellents et nous placent au dessus de la moyenne nationale, leurs trajectoires le sont moins et différent fortement selon l’appartenance sociale et les territoires.
Constat ❚ L’insuffisante fluidité des parcours scolaires résulte à la fois de taux de redoublements dans le premier degré et au collège importants et de taux d’orientation vers les secondes générales et technologiques et les secondes professionnelles insuffisants. Les écarts territoriaux renforcent ce phénomène qui nuit à la performance de notre système éducatif. Indicateur 2010 en % 2010 Amplitude* Constat Cible Élèves en retard en 6ème 15,4 7,0 < 3 Élèves en retard en 3ème 25,3 7,9 < 4 Taux de passage 3ème vers 2ème GT 65,1 9,5 < 4 Taux de passage 3ème vers LP 19,4 6,8 < 4 Taux de sortants en cours de formation professionnelle 14,2 7,4 < 4 * écarts (en points) entre le département présentant les taux les plus élevés et celui où les taux sont les plus faibles. ❚ Les taux de poursuite d’études dans l’enseignement supérieur des bacheliers technologiques et des bacheliers professionnels dépendent de l’offre de formation. Les admissions en BTS et en IUT sont encore déséquilibrées, au détriment des baccalauréats technologiques et des baccalauréats professionnels. Indicateur 2009 en % : Répartition des admissions dans l’enseignement supérieur selon le type de Baccalauréat BTS CPGE DUT Université Baccalauréat général 24,5 94,4 62,9 85 Baccalauréat technologique 54,6 5,6 36,4 11,1 Baccalauréat professionnel 20,9 0 0,7 3,9 Total 100 100 100 100 Objectifs C’est par une mobilisation de plusieurs leviers relevant de champs et d’acteurs distincts (pédagogie, organisation des parcours, accompagnement des acteurs) que notre académie pourra atteindre un niveau de fluidité garant d’une amélioration sensible de sa performance éducative. De manière encore plus déterminante, compte tenu des caractéristiques géographiques de notre académie, c’est également par une réduction des écarts territoriaux que nous pourrons améliorer la performance globale de l’académie Les facteurs de la fluidité des parcours La linéarité des parcours Le principal frein à la fluidité est constitué par le redoublement. Les études comparatives entre des nations au développement comparable et la recherche universitaire remettent sérieusement en cause l’efficacité supposée des redoublements. Multiplicité, diversité, réversibilité des parcours. Cette forme de fluidité est très dépendante de l’offre de formation existante et de la souplesse d’usage entre les voies (générale, technologique et professionnelle). Les abandons précoces en cours de formation, les taux de sorties du système scolaire, le manque d’ambition, voire les choix stéréotypés sont autant de facteurs qui viennent également agir sur la fluidité des parcours.
Les objectifs à atteindre doivent pouvoir être mesurés au vu des indicateurs établis et des cibles à atteindre. Ils constituent une feuille de route pour les différents acteurs. ❚ Du préélémentaire à la 3ème : La fluidité des parcours est conditionnée par l’acquisition par tous du socle commun de connaissances et de compétences ainsi que la prise en compte de l’hétérogénéité des élèves. Atteindre ces objectifs doit nous conduire à identifier les besoins éducatifs de chaque élève afin de construire collectivement un dispositif d’aide personnalisée. ❚ A partir de la 3ème : La fluidité doit être recherchée dans le cadre de la diversité des parcours vers les voies générales, technologiques et professionnelles. Elle doit permettre les conditions d’une réussite dans les parcours post baccalauréat en développant les liaisons pédagogiques collège-lycée et lycée-enseignement supérieur. Leviers d’action Du préélémentaire à la troisième L’amélioration des parcours et l’acquisition par tous du socle commun de connaissances et de compétences A partir de la troisième L’amélioration des parcours et l’accès au niveau IV et à l’enseignement supérieur Des objectifs chiffrés pour les 3 années à venir ◆ Objectif indissociable de l’acquisition du socle commun de connaissances et de compétences, notre académie doit arriver à diviser par 2 le taux de redoublement dans le premier degré et au collège. ◆ Les écarts territoriaux de plus de 5 points constatés dans les parcours scolaires à l’issue de la troisième doivent nous conduire à augmenter les taux d’orientation vers les secondes générales technologiques et professionnelles et à réduire d’un tiers le taux de sortie à l’issue de la troisième. ◆ Réduire les abandons en cours de formation professionnelle à moins de 10 % pour les baccalauréats professionnels et les Certificats d’Aptitude Professionnelle (CAP).
Assurer et augmenter les poursuites d’études des bacheliers professionnels. ◆ Augmenter le taux de passage seconde – première générale et technologique pour atteindre 95% par une réduction des écarts territoriaux. A mettre en œuvre par des leviers d’action spécifiques Agir sur les pratiques pédagogiques ◆ Promouvoir l’appropriation généralisée du socle commun de connaissances et de compétences en tant qu’outil de référence de l’évaluation des acquis des élèves et de régulation des apprentissages. ◆ Généraliser la pratique du PPRE pour les élèves les plus fragiles avec des contenus adaptés afi n de favoriser la validation et la valorisation des compétences attendues, par un recours ciblé aux divers dispositifs d’aide aux élèves (aide personnalisée, accompagnement éducatif, aide spécialisée, stages de remise à niveau,…). ◆ Développer les actions pédagogiques partagées répondant à la notion de responsabilité collective dans la réussite scolaire des élèves tant en primaire qu’au collège (découverte professionnelle trois heures, Parcours de Découverte des Métiers et des Formations…). ◆ Privilégier dans le cadre de la rénovation de la voie professionnelle et de la réforme du lycée une logique de construction progressive des apprentissages au cours des trois années de formation. ◆ Mobiliser de manière plus cohérente et plus efficiente les dispositifs d’accompagnement personnalisé, de tutorat et de stages (remise à niveau et passerelles). ◆ Développer le Parcours de Découverte des Métiers et des Formations (PDMF) et en particulier les actions d’orientation active. ◆ Préparer l’entrée à l’université pour les bacheliers généraux et en BTS/IUT pour les bacheliers technologiques et professionnels.