Concordance entre la clinique, l’imagerie et la thérapeutique

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Abdomen sans préparation (ASP)

Réalisé seul chez un patient a permis de poser le diagnostic de volvulus du colon gauche.
Chez 18 patients ou il a été complété par la TDM, il a permis de mettre en évidence
– Chez 05 patients, un aspect en «U» inversé avec un double jambage en rapport avec un volvulus du colon.
– Chez 9 patients, des NHA de type grêlique ou colique.
-Chez 4 patients n’a pas été contributif
Les figures ci-dessous illustrent un volvulus du grele et une occlusion intestinale.
Figure 5: Importante clarté gazeuse en « U » inversé (flèches rouges) en rapport avec un volvulus du sigmoïde chez un patient de 67 ans.
Figure 6: Patiente de 38 ans reçue pour arrêt des matières et des gaz douleur et ballonnement abdominale ; l’ASP montre des niveaux hydro-aérique (flèches bleues) avec ampoule rectale non aéré en rapport avec une occlusion intestinale

Echographie abdomino-pelvienne

L’échographie a été réalisée seule chez 79 patients et complétée par la TDM chez 08 patients.
Les appendicites aigues simple et compliquées représentaient 54,23%.

TDM abdomino-pelvienne

La TDM a été réalisée seule chez 12 patients, en complément de l’échographie chez 08 patients et de l’ASP chez 18 patients.
Les occlusions intestinales représentaient 47.37% dont les étiologies étaient dominées par les volvulus (06 cas) ; la bride (07 cas). Le tableau VI montre la répartition des étiologies

Concordance entre la clinique, l’imagerie et la thérapeutique

Le tableau VII résume la concordance entre la clinique, l’imagerie et les diagnostics retenus.

Corrélation radio-clinique

L’imagerie a confirmé le diagnostic clinique dans 92,37% des cas.
Elle a permis de redresser un certain nombre de diagnostics évoqués à la clinique. Ainsi nous avons note :
6 suspicions cliniques d’appendicites étaient des adenolymphites mésentériques
1 suspicion clinique d’appendicite était une salpingite droite
1 suspicion clinique d’appendicite était une lithiase du bas uretère droit
1 suspicion clinique d’appendicite était une pyélonéphrite droite La corrélation radio-clinique est représentée dans le tableau IX :

Corrélation radio-chirurgicale :

Une concordance entre le diagnostic évoqué à l’imagerie et les résultats de la chirurgie a été observée dans 98,08%
Le traitement chirurgical a également permis de redresser deux diagnostics évoqués après réalisation de l’imagerie:
Un diagnostic d’une invagination intestinale aiguë était un hémangiome du grêle
Un diagnostic d’une GEU rompue était un kyste hémorragique ovarien rompu La corrélation radio-chirurgicale est représentée dans ce tableau.

Corrélation radio-thérapeutique (traitement médical) :

Cent pour cent (100%) des pathologies médicales évoquées à l’imagerie ont eu une évolution favorable après un traitement médical .Il s’agit de :
-Huit (8) cas d’adénolymphites mésentériques
-Trois (3) cas de colique nephretique avec micro-lithiase sans retentissement sur le haut appareil urinaire.
-un cas de pyélonéphrite aigue
-un cas de salpingite
-un cas d’abcès hépatique.

Sensibilité

ASP :

Il n’a été demandé que dans les syndromes occlusifs et sa sensibilité était de 78.94 % sur l’ensemble des 19 cas d’occlusions intestinales où elle a objectivé 06 cas de volvulus avec l’aspect d’un U inversé et 9 autres cas avec des NHA.

Échographie :

La sensibilité globale était calculée à environ 93% dans les DAANT.
Elle était de :
– 100% pour les appendicites aigues non compliquées (tableau XIII)
– 92 % pour les appendicites compliquées (tableau XIV).
-83,33% pour les GEU.

TDM

La sensibilité de la TDM était de 100% pour l’ensemble des diagnostics étiologiques retenus de DAANT.
Les tableaux suivants représentent la sensibilité de la TDM sur les diagnostics étiologiques des DAANT
La TDM abdominale était sensible dans 100% des cas dans les OIA, les lithiases urinaires, dans les appendicites aigues et compliquées.

DISCUSSION

Imagerie médicale

L’imagerie a été réalisée chez les 118 patients et a permis de confirmer le diagnostic clinique initial chez 109 patients soit un taux de 92,37% et la tranche d’âge la plus fréquemment rencontrée était 15-45 ans. Tous les patients avaient présenté un tableau d’abdomen aigue non traumatique dominé par la douleur, la défense (88,7%), la fièvre (63,7%) et les vomissements (47,46%).
Ce résultat est plus élevé que ceux trouvés au Sénégal dans les études faites par BEN MANSOUR W à Kaolack et ABDELBAKI H à saint louis dans lesquelles l’imagerie a confirmé le diagnostic clinique respectivement dans 50,9% et 48% des cas [10 ; 1].
Notre résultat peut s’expliquer par le fait que la plupart des patients présentant un abdomen chirurgical ont bénéficié d’une consultation faite par un chirurgien señor.
Devant le tableau clinique d’abdomen aigu, l’imagerie occupe une place importante dans la prise en charge des patients. Les différentes techniques de l’imagerie ont une sensibilité variable en fonction des pathologies. Elles ont permis dans notre étude de redresser certaines hypothèses évoquées à la clinique dans 7,62% des cas.
Par contre la sensibilité de l’examen d’imagerie par rapport au diagnostic étiologique final retenu était de 98,30% .Ce taux est comparable à celui retrouvé par Ben Mansour à Kaolack qui est de 96,2% [10]. Ce résultat illustre la performance de l’imagerie dans le diagnostic et la prise en charge des DAANT.

L’ASP :

Dans notre série, les demandes d’ASP au SAU n’ont été réservées qu’aux syndromes occlusifs. Ainsi l’ASP a été réalisé seul chez un patient et couplé à la TDM sur 18 patients soit 16,10% de l’ensemble des patients. Ceci était inférieur au taux de l’étude faite par Deme H à Dakar qui était de 53,8% [23] et proche de celui de Ben Mansour à Kaolack qui était de 18,9% [10].
Il a permis de poser l’hypothèse d’occlusion intestinale aiguë en montrant des NHA dans 09 cas soit 47,36% des cas d’occlusions.
L’étiologie d’occlusion intestinale n’a pu être précisée à l’ASP que s’il s’agit d’un volvulus du colon sigmoïde qui apparait sur le cliche sous forme d’une importante clarté abdomino-pelvienne en U inversé ou en grain de café avec « double cloison» centrale épaisse renfermant le méso sigmoïde [24].
Dans notre étude l’ASP a mis en évidence un volvulus chez 06 patients soit 31,57% des cas d’occlusions.
La sensibilité globale de l’ASP dans notre étude était de 78,94% avec 100% des diagnostics de volvulus confirmés à la chirurgie. Ce résultat montre la performance de l’ASP dans le diagnostic des occlusions même s’il ne permet pas dans la plupart des cas de déterminer le mécanisme lésionnel ni d’évaluer les signes de gravite de l’occlusion.
La sensibilité de l’ASP dans le diagnostic de volvulus est identique au résultat retrouvé par Ben Mansour qui est de 100% [10] et supérieur au taux retrouvé par Dème (87,5%) [23].
Les résultats de notre étude confortent les résultats d’études menées par Yzet T [47] et par Deme[23] selon lesquelles la réalisation de l’ASP doit être réservée aux indications d’occlusion intestinale et de perforation digestive.

L’échographie abdomino-pelvienne :

L’échographie a été réalisée chez 87 patients soit 73.72% de la population d’étude. Elle a été réalisée seule chez 79 patients et couplée à la TDM chez 08 patients.
Ces résultats sont supérieurs à ceux trouvés par Deme à Dakar (59%)[23] ,Abdelbaki à Saint louis (58%)[1] et Ben Mansour à Kaolack (49%)[10].Par contre ces résultats sont proches de ceux de l’étude de Dembele Y[22] à Bamako où le taux était de 85%.Ceci peut s’expliquer par : -la faisabilité de l’échographie en urgence
-les larges indications de cet examen dans les abdomens aigues -le cout accessible de cet examen.
La sensibilité diagnostique de l’échographie par rapport au diagnostic retenu était de 93,1%.Elle est proche de celles trouvées par Ben Mansour à Kaolack (95,6%)[10] et Abdelbaki à Saint Louis (100%)[1].Elle était supérieure à celle trouvée dans l’étude réalisée par Wytze L et coll[49] où l’échographie était sensible à 70%.
Dans notre travail l’échographie abdomino-pelvienne s’est révélée particulièrement performante dans les appendicites aigues non compliquées (100%), les appendicites compliquées (92%) et les GEU (83,33%).Elle a redressé le diagnostic clinique d’appendicite dans 06 cas ou elle a retrouvé des adenolymphites mésentériques confirmés à 100% par le traitement médical.
Dans la pathologie appendiculaire ces résultats corroborent ceux des études faites par Abdelbaki à Saint Louis (100%) [1], Ben Mansour à Kaolack (95%)[10] mais restent supérieurs au résultat de Dème H pour les appendicites compliquées (62%)[23].Dans la littérature la sensibilité de l’échographie dans la pathologie appendiculaire varie entre 88-97% [42 ; 6]
Dans la GEU nos résultats sont inférieurs à ceux trouvés dans l’étude menée à Dakar par Dème H [23] et par Abdelbaki à Saint Louis [1] qui ont tous deux trouvé un taux de 100% mais restent proches des résultats de la littérature où la sensibilité de l’échographie dans le diagnostic des GEU est de 92%[6 ;46]

La TDM abdomino-pelvienne :

Dans notre étude la TDM abdomino-pelvienne a été réalisée chez 38 patients soit 32,20% de la population d’étude. Elle a été faite seule chez 12 patients, couplée à l’échographie chez 08 patients et couplée à l’ASP chez 18 patients.
Ce taux est supérieur à ceux trouvés par Deme H à Dakar (12,3%) [23], par Dembélé (10%) à Bamako [22] et dans l’enquête de l’AFC (19,1%) [13].
Dans notre travail, la sensibilité de la TDM par rapport au diagnostic final retenu était de 100%.Cette sensibilité est proche de celle trouvée dans les travaux de Ben Mansour à Kaolack (95,3%)[10] et de Abdelbaki à saint louis (97%) [1] mais reste légèrement supérieur à celle trouvée dans la littérature (90%) [43 ; 44].
Selon la littérature, la TDM est particulièrement sensible aux pathologies appendiculaires (88-97%) [14 ,34 ; 42], à l’occlusion intestinale (95%) [20 ; 37 ; 45 ] et à la lithiase urinaire (96%)[16 ;29 ;38]. La TDM a rectifié le diagnostic clinique initial dans 02 cas soit 5,2% des cas ayant fait cet examen et a permis de porter un diagnostic dans 04 cas d’occlusions intestinal où l’ASP n’était pas contributif.
Dans notre étude il y’a eu plus d’indication de TDM dans la suspicion d’occlusion intestinale aiguë portant sur 18 cas soit 47,36% et dans les pathologies appendiculaires portant sur 10 cas soit 26,31%.Ces résultats sont retrouvés dans les études de Ben Mansour. W [10] et Deme. H [23] où ces deux pathologies occupent les premières places dans les indications de TDM abdominopelviennes.
Le principal intérêt de la TDM seule ou couplée à l’ASP dans les occlusions est d’établir le diagnostic positif, de déterminer la topographie, le mécanisme lésionnel et de rechercher des signes de gravité.

Table des matières

INTRODUCTION
MATERIELS ET METHODES
1. Type et période d’étude
2. Cadre d’étude
3. Critères d’inclusion
4. Critères de non inclusion
5. Populations d’étude
5.1. Le genre
5.2. Tranche d’âge
5.3. Provenance des patients
5.4. Clinique
5.4.1. Signes
5.4.2. Signes cliniques associés
5.5. Biologie
6. Appareillage
6.1. Radiographie standard
6.2. Appareil d’échographie
6.3. Le scanner
6.4. Paramètres étudiés
6.4.1 Analyse morphologique des images avec comme paramètres étudiés
6.4.2 Corrélation clinique, radiologique, chirurgical et thérapeutique.
6.5 Examens réalisés
7. Traitement des données et analyse statistique
RESULTATS
1. Résultats globaux
1.1. Abdomen sans préparation
1.2. Echographie abdomino-pelvienne
1.3. TDM abdomino-pelvienne
1.4. Concordance entre la clinique, l’imagerie et la thérapeutique
1.5. Corrélation radio-clinique
1.6. Corrélation radio-chirurgicale
1.7. Corrélation radio-thérapeutique
1.8. Sensibilité
1.8.1 ASP
1.8.2. Échographie
1.8.3 TDM
DISCUSSION
1. Imagerie médicale
1.1. L’ASP
1.2. L’échographie abdomino-pelvienne
1.3. La TDM abdomino-pelvienne
2. Les étiologies des DAANT
2.1. L’appendicite
2.2. Les occlusions intestinales aigues
2.3. Les lithiases urinaires
2.4. Les adénolymphites mésentériques
2.5. Les abcès hépatiques
2.6. La grossesse extra-utérine
2.7 Autres étiologies
2.7.1 Hemangiome du grêle
2.7.2 Péritonite aigue généralisée
2.7.3 Pyélonéphrite aigue et kyste hémorragique rompu de l’ovaire
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXES

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