CONCEPTION ET RÉALISATION DE FORAGE D’EAU CAPTANT LA NAPPE DES SABLES DU CONTINENTAL TERMINAL
Description hydrogéologique
Hydrogéologie Régionale
Le Sénégal est caractérisé par deux grands ensembles géologiques et structuraux distincts de dimensions très inégales. L’un situé au Sud-Est du pays est constitué de roches anciennes, précambriennes ou paléozoïques le plus souvent cristallines ou métamorphiques. L’autre est un vaste bassin sédimentaire (bassin Sénégalo-mauritanien) d’âge mésozoïque et tertiaire qui couvre la majeure partie du territoire sénégalais. Il est constitué de couches d’épaisseur variable alternant sable, grès, argiles, calcaires et marno calcaires qui se sont déposées depuis le Mésozoïque. Cette configuration géologique conditionne la nature et le type de gisement des eaux souterraines du Sénégal où l’on distingue en effet deux grands ensembles. Les aquifères de type fissurés discontinus ou du socle, où l’eau circule dans les fissures et fractures des roches et/ou dans la frange altérée. Ils présentent des potentiels exploitables limités et difficiles à explorer. Les aquifères des formations sédimentaires sont plus étendus et disposent d’un potentiel exploitable important. V.2.Hydrogéologie Locale Sur la base des logs de forage et des travaux de Noel (1975), Diluca (1976), Dieng (1987), et du rapport COWI (2000), le système hydrogéologique du bassin du Saloum est constitué de plusieurs aquifères dont les plus importants (et qui sont exploités) sont deux grands aquifères sableux correspondant au Maastrichtien et la Formation du Saloum. C’est cet aquifère qui est capté par le forage réalisé. Ces deux aquifères sont séparés par les formations, semiimperméables du Paléocène et de l’Éocène qui contiennent cependant des aquifères calcaires moins importants dont l’extension reste modérée. Aquifère du maastrichtien Cet aquifère est constitué de sables avec de rares intercalations d’argiles. Il renferme la nappe la plus importante du Sénégal. Son épaisseur est, en moyenne de 200 à 250 m et la productivité de la nappe est assez bonne. Les forages, bien que captant souvent les niveaux supérieurs du réservoir, donnent facilement des débits de 150 à 250 m3 /h à l’Ouest de la zone d’étude, le toit de cet acquifère est rencontré entre 467 et et 390 m respectivement aux forages pétroliers de Néma Nding et de Toubacouta. Selon Dieng (1987).
Moyens mobilises
Les moyens mobilisés sont d’ordres matériels et humains
Moyens humains Pour une réalisation rapide, respectant les délais exigés par le client l’EBGF a mobilisé une équipe composé d’un ingénieur chef de projet, un stagiaire, un foreur et deux aides foreurs, un chauffeur, un mécanicien, un soudeur métallique et deux gardiens locaux. Le travail est hiérarchisé selon l’organigramme ci-dessous : Figure 11 : Organisation du personnelle du chantier En tant que stagiaire j’étais sous le commandement de l’ingénieur chef de projet. La gestion du matériel et du personnel du chantier était sous ma responsabilité, avec l’aide de l’ingénieur, il m’a toujours guidée malgré qu’il vienne de temps en temps au chantier. Il me donnait des explications concernant la conduction des travaux de forage ainsi que les mesures à faire. J’étais également chargé de faire des rapports Les autres était chargé du fonctionnement des engins.
Matériels utilisés
Le matériel est constitué par une machine foreuse (avec tous ses accessoires : pompe à boue, vibrateur, pompe à eau, outils de forage, émulseur, tiges et groupes électrogènes), les véhicules de liaison, le compresseur, la pompe immergée, les sondes et le petit matériel et accessoires nécessaires. La foreuse elle est de type DH150 et peut forer jusqu’à 150m de profondeur avec un diamètre qui peut atteindre 420mm qui répond au besoin du forage à réaliser Comme toutes les foreuses au rotary elle est composé de : Les outils de Foration : qui sont de deux types des trilames et des tricônes avec des diamètres différents permettant de faire l’alésage par les plus grossiers selon le diamètre de foration demandé Les tiges : elles ont une longueur de 1.5m chacune et sont vissés les unes après les autres. Ils sont principalement soumis à l’effort de tension. La tige carrée ou Kelly : c’est une pièce unique dans la ligne de sonde qui n’existe que dans les grands ateliers de forage dotés de table de rotation. Tête d’injection : elle est un organe délicat qui sert de liaison hydraulique étanche du circuit de fluide entre le flexible d’alimentation et la conduite intérieur des tiges. La voiture de marque 4X4 qui servait en même temps pour le transport du matériel et du personnel pour leur déplacement. Le compresseur : pour le développement par air lift, il est de 25 bars. Les groupes électrogènes : qui fournissent d’énergie à la pompe immergé pour le remplissage des fosses à boue mais aussi pour le développement après foration. Une pompe immergée : Elle a une forme cylindrique qui lui permet de se loger facilement dans la chambre de pompage. Les instruments de mesure : qui sont : une sonde piézométrique, un tube d’essai à la tache de sable, des décamètres.