Conception des cartes thématiques et de la matrice de transition

Conception des cartes thématiques et de la matrice de transition

Exploitation des données de base

Pour la collecte des informations, nous avons parcouru toute la documentation à notre disposition sur le PRECOBA et sa zone d’intervention. Ensuite nous avons effectué une recherche de données relatives à la population humaine du département de Fatick, auprès de l’ANSD. Pour l’obtention des données climatiques du département de Fatick, nous nous sommes adressés à l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM).

Acquisition et traitement des images

Après avoir téléchargé les trois images satellitaires à partir du site internet Earth Explorer, nous avons effectué au niveau de chacune d’elles, une extraction du territoire départementale de Fatick (Les images satellitaires étant lourdes et couvrant de vastes superficies, il est nécessaire d’en extraire une image couvrant uniquement la zone d’intérêt, pour faciliter le traitement). Le choix des années 1979 (une année avant l’intervention du PRECOBA), 1998 (une année après) et 2017 (20 ans plus tard), permet d’apprécier la contribution du PRECOBA dans le cours et le long terme. Subséquemment à l’extraction du territoire départementale de Fatick, nous avons réalisé une composition colorée. Il s’agit de combiner les informations que contiennent trois bandes en les affichant simultanément dans les trois couleurs primaires : rouge, vert et bleu. Les compositions colorées constituent certainement la forme de visualisation des images satellitaires la plus connue et l’une des plus spectaculaires (Donnay, 2000). Les composés colorés obtenues à l’issue de cette opération nous ont permis de bien discriminer les types d’occupation du sol. 

Elaboration des cartes d’occupation du sol et réalisation des traitements statistiques

Actuellement, l’interprétation la plus efficace des images satellitaires combine l’utilisation des méthodes assistées par ordinateur et l’analyse visuelle (Girard, 1995). Il n’en reste pas moins que l’interprétation visuelle permet l’analyse la plus sûre des structures de l’image (Girard & Girard, 1973). La couche des données vectorielles de l’édition 2015 de la carte d’occupation du sol du Sénégal a été superposée avec celle de chaque image satellitaire. Les classes d’occupation du sol ont été identifiées conformément à la légende préalablement fixée. Dans un objectif de standardisation et d’harmonisation, l’édition 2015 de la carte d’occupation du sol du Sénégal a été réalisée suivant une légende formée de 24 classes développée sur la base du système de classification Land Cover Classification System (LCCS) de la FAO, qui constitue un standard international en la matière (OSS, 2015). Cependant, compte tenu du niveau de résolution de nos images, nous avons procédé par un regroupement de classes nous amenant à une légende synthétique (voir annexe 2). Ainsi dans chacune des images toutes les variations observées au niveau de chaque type d’occupation du sol, ont été numérisées à l’écran. Les plantations du PRECOBA situées dans le département de Fatick, ont été identifiées et délimitées à travers le logiciel Google Earth, avec l’assistance d’une personne ressource. Le résultat émanant de cette opération a été transféré au logiciel ArcGIS. Ce qui nous a permis d’intégrer avec précision les plantations du PRECOBA dans le processus de 13 numérisation. Les trois couches de données vectorielles obtenues après la numérisation à l’écran correspondant chacune à une année de référence (1979,1998 et 2017), ont été géoréférencées (projection UTM zone 28N, système de coordonnées géographiques WGS 84). Ainsi nous avons pu obtenir les valeurs surfaciques des différentes entités dans chacune des couches. Pour chacune des trois couches, une carte d’occupation du sol a été élaborée et une table regroupant les superficies de chaque classe d’occupation du sol a été réalisée. A l’aide du logiciel Excel, nous avons calculé les pourcentages de superficies pour chaque classe d’occupation du sol. Le pourcentage de superficie est égal à la superficie partielle divisée par la superficie totale, le tout multiplié par cent. Elaboration de la carte de changement et de la matrice de transition : après avoir attribué un code à chaque classe d’occupation du sol les vecteurs issus de l’interprétation de l’image satellitaire de l’an 1979 sont combinés avec ceux de l’an 2017. Cette opération nous a permis d’obtenir d’une part une classification croisée à partir de laquelle nous avons élaboré une carte thématique et d’autre part une tabulation croisée correspondant à la matrice de transition. La couche résultante nous permet de localiser les changements et la matrice indique pour chaque classe la superficie de l’année la plus ancienne qui est restée à la même classe ou qui est passée à une autre classe d’occupation du sol. Compte tenu de l’objet de notre étude, la lecture de la matrice concernait spécifiquement la végétation. Ainsi, plusieurs cas sont distingués : des zones où la catégorie végétation est restée la même entre les deux années (zones de stabilité), des zones où la végétation est convertie en territoire anthropisé (exemple : zones agricoles) ou en territoire non anthropisé (exemple : tannes), ce sont les zones de régression et enfin les zones d’expansion où la catégorie végétation remplace les autres classes d’occupation du sol. Cette végétation nouvelle correspond soit à la classe plantation du PRECOBA soit aux autres classes de végétation. Cette distinction nous a permis de décelé la surface reboisées du fait de l’intervention du PRECOBA au sein de notre zone d’étude. Pour déterminer les pourcentages des terres où la végétation n’a pas varié, a régressé ou a progressé, chacune des superficies partielles respectives a été divisée par la superficie totale et le tout multiplié par cent. La division de la surface partielle occupée par la végétation convertie en zone anthropisée sur la superficie totale de terres où la végétation a régressé, le tout multiplié par cent nous a permis de déterminer les pourcentages de terres couvertes de végétation converties en zone anthropisée. Le même procédé a été appliqué pour déterminer le pourcentage des autres types de dynamismes détectés. Le schéma suivant met en exergue les différentes étapes de la cartographie de l’occupation du sol et détection des changements 14 de la végétation. La figure ci-dessous récapitule les différentes étapes de la cartographie de l’occupation du sol et la détection des changements de la végétation. 

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