Concept de la Sècheresse

La sécheresse est un épisode de manque d’eau plus ou moins long mais suffisant pour que les sols et la flore soient affectés. Ce phénomène peut être cyclique ou bien exceptionnel et peut affecter une zone localisée comme un sous-continent entier. La sècheresse, phénomène conjoncturel, ne doit pas être confondue avec l’aridité qui est un phénomène structurel climatique. La sècheresse se manifeste dans le temps tandis que l’aridité est un phénomène spatial. On distingue trois types de sécheresse en général suivant les situations .Elle est fonction du taux d’humidité du sol à un mètre de profondeur. Cette sécheresse dépend des précipitations, mais aussi de la nature du sol, des pratiques culturales et du type de plante. Ce type de sécheresse a des effets marquants sur la végétation ; Elle se produit quand les réserves en eau des sols (aquifères) et les cours d’eau tombent en dessous de la moyenne. Cela peut être dû à une sécheresse météorologique particulièrement longue et intense, mais aussi à une surexploitation des ressources en eau.

Causes et conséquences

La principale cause de la sécheresse est la variabilité naturelle du climat qui engendre le manqued’eau due principalement à l’insuffisance des précipitations. Une sécheresse persistante peut ruiner la production agricole d’une région, réduire la production hydroélectrique, entraîner des incendies de prairies ou de forêts, stopper la navigation fluviale, provoquer des pénuries d’eau potable et même, dans les cas extrêmes, déclencher un exode. L’association assez naturelle entre les termes « étiage » et « sécheresse » ne se justifie pas de manière systématique, car seuls les étiages les plus sévères sont générés par des situations de sécheresse atmosphérique, c’est-à-dire un important déficit pluviométrique .Pour clôturer cette partie, il s’avère nécessaire de donner quelques généralités sur la zone d’étude. Effectivement, dans le contexte du sujet, l’analyse se basera sur la région Analamanga. Toutes les caractéristiques de la région Analamanga sera détaillées en premier lieu. En tout la région Analamanga est constitué de 7 districts périphériques composant 134 communes dont une Commune urbaine particulière renfermant 6 district.

Les Hauts plateaux situés au Nord et à l’Ouest dépassant l’altitude de 1500m sont séparés par des vastes vallées drainées par le fleuve Betsiboka et ses affluents (en particuliers Ikopa), en particulier à l’Ouest, elle est dominée par le plateau du Tampoketsa d’Ankazobe qui correspond une altitude autour de 1600m. Vers le Sud, succèdent à ces plateaux des reliefs rocheux alignés Est-Ouest ; en gradins devenus caractéristiques de cette partie. Le Sud a une altitude plus élevée, due à la présence de région volcanique comprenant plusieurs bassins aménagés. Les reliefs sont plus accidentés alignés de direction Nord-Sud. De vastes étendues de plaines plus ou moins importantes, d’altitude autour de 1200 m, se distribuent aux alentours des zones habitées ou des cours d’eau : les plaines de Betsimitatatra, Manjakandriana, Mahitsy, les bordures de l’Ikopa et de ses affluents.

Géologie

La grande partie de la région est couverte par des associations des sols ferralitiques rouge et jaune, le reste formé par des sols Hydromorphes, des sols peu évolués et des rankers (Figure 151). Ces sols sont d’évolution diverse, allant des argiles latéritiques relativement fertiles des plaines d’Antananarivo jusqu’aux cuirasses bauxitiques du plateau de Tampoketsa. La couverture végétale de cette Région est de type humide avec principalement la forêt basse sclérophylle en lambeaux ou dégradée en savane arbustive à l’Ouest et quelques « savoka » dérivant de la forêt dense ombrophile à l’Est, Anjozorobe (Figure 16). Sur les prairies et savanes des hautes terres et de l’ouest, de vastes reboisements de mimosas et surtout d’eucalyptus ont modifié agréablement le paysage. Les rizières occupent une surface importante sur les plaines d’Anatananarivo. Les plans d’eau, constitués par les lacs et étangs, occupent une surface de 4927 ha. Les plus connus d’entre eux sont les lacs de Mantasoa et Tsiazompaniry, avec respectivement 1375 ha et 2333 ha. Les surfaces bâties, quant à elles, sont localisées dans les chefs lieu de district, et plus particulièrement, une grande partie d’Antananarivo Renivohitra.

La Région Analamanga a pour principal bassin, le bassin de Betsiboka. Mais dans le contexte d’impact de la fluctuation climatique ENSO sur les ressources en eau, nous ne nous intéressons qu’aux bassins qui ont des aménagements importants, jouant un grand rôle dans le domaine socio-économique de la région ; et les sous bassins de ces derniers. Sur ce point, le réseau hydrographique peut se caractériser par trois éléments : sa hiérarchisation, son développement (nombres et longueurs des cours d’eau) et son profil en long.