Madagascar a tous les atouts et les potentialités nécessaires pour dynamiser sa croissance, d’améliorer le bien-être de sa population. Vu toutes ses capacités énormes en ressources naturelles et humaines, la performance économique de Madagascar ne serait aussi médiocre durant ces années, et sa place ne se trouve pas dans le plus bas d’échelle des pays pauvres. En effet, il est classé l’insuffisance de l’épargne nationale malgache. Par conséquent, Madagascar se parmi les pays moins avancés (il se situe au 196è rang sur les 209 pays classé selon l’index de développement du PNUD) et dont environ 75% de la population vivent sous le seuil de la pauvreté (330$) et 85%d’entre eux vivent dans les campagnes (selon l’Atlas de la Banque Mondiale). De même, son économie est caractérisée par un déficit budgétaire et un déficit commercial chronique, par un climat d’instabilité peu propice aux investissements privés, par les pouvoirs d’achat déprimé des ménages et l’inertie des exportations. Ce qui explique l’insuffisance de l’épargne malgache. Par conséquent, Madagascar se trouve confronter au problème de financement de son activité économique avec des ressources domestiques souvent dérisoire. C’est pour cette raison que les gouvernements qui se sont succédé, au recours des aides extérieures, contractent des prêts internationaux (bilatéral ou multilatéral) pour compenser ce double déficit et pour permettre de financer les investissements ou d’appuyer les activités locales. Toutefois, cette forme de capitaux étrangers se trouve onéreux pour les pays bénéficiaires et que les recours aux crédits internationaux sont limités par le niveau d’endettement (aides au développement insuffisante) et dont la part du budget des pays riches affectés à cet aide fléchit de temps en temps.
Les IDE et son rôle mondial considérable
La globalisation économique et commerciale est marquée par les faits suivants : une libéralisation des échanges des biens et des services, l’accroissement multilatéral du flux financier, la délocalisation de la production, l’implantation des transnationales. Ainsi, de nos jours, la tendance mondiale en économie est la libéralisation .De même, l’investissement direct est considéré comme un instrument majeur de développement. C’est pourquoi les pays en développement prônent la venue des IDE en offrant divers avantages aux investisseurs étrangers et en mettant en place toutes les conditions favorables à ces activités. Dans ce contexte, nous essayons d’analyser dans cette partie les manières par lesquelles les IDE contribuent au développement économique d’un pays hôte.
CONCEPT DE DEVELOPPEMENT ET CROISSANCE ECONOMIQUE
Du point de vue conceptuel. Il y a une certaine nuance entre développement et croissance économique et qu’il est important de savoir le différencier. En effet, la croissance économique ressort d’une notion plus quantitative tandis que le développement considère plutôt la qualité. Par ailleurs, différentes théories exposent les facteurs explicatifs de ces deux concepts et dont la croissance conditionne au préalable le développement.
LA CROISSANCE ECONOMIQUE
La croissance économique est un phénomène quantitatif, mesurable, caractérisant l’augmentation des richesses produites par un pays pour une période donnée. L’élévation de la production de biens et services dans un pays, par quelque moyen que ce soit, peut être appelé donc croissance économique.
Deux théories ont, en effet, essayé de déterminer les facteurs explicatifs de cette croissance à travers de modèle suivant : le modèle d’Harrod-Domar ou le modèle de croissance équilibrée et la théorie de la croissance endogène.
Le modèle d’Harrod-Domar
Dans ce modèle, l’investissement est considéré comme un facteur principal de la croissance. Cette analyse Keynésienne privilégie le facteur capital K qui est à la fois un produit et un facteur de la croissance économique.
La théorie de la croissance endogène
La théorie de la croissance endogène considère la croissance comme un phénomène économique. La croissance résulte d’investissements effectués par des agents motivés par le gain. Le taux de croissance de l’économie est déterminé par les comportements des agents et par des variables macro économique. Le modèle de croissance endogène est caractérisée par une grande diversité des sources retenues : investissement en capital physique, en capital public, en capital humain, apprentissage par la pratique, division de travail, recherche et innovation technologique.
• Le capital physique :
Le modèle fondateur de la croissance endogène (Romer 1986) repose des externalités entre firmes : l’investissement de chacune à non seulement pour effet d’accroître sa production, mais aussi d’accroître la productivité des autres firmes du fait de l’existence d’externalités technologiques. L’investissement est une source d’apprentissage par la pratique, et ce savoir peut être approprié par la firme qui le produit : il se diffuse inévitablement aux autres firmes. L’investissement cause la croissance directement et par se effets sur les progrès techniques. Parmi les formes d’apprentissage, citons : l’amélioration des équipements en place, les travaux d’ingénierie (agencement de technologie existante), l’augmentation de la compétente des travailleurs.
• La technologie :
Elle peut être définie comme un ensemble des connaissances relatives à certain type d’évènement et d’activités associés à la production et à la transformation de matériaux [Rosenberg, 1982]. Le progrès technique désigne donc une augmentation de la capacité des hommes à maîtriser la nature ; sous la forme d’une plus grande productivité ou de nouveaux produits.
• Le capital humain :
Le capital humain désigne le stock de connaissances valorisables économiquement et incorporés aux individus. Ce sont non seulement la qualification mais aussi (et dans le cas de PED surtout) l’état de santé, la nutrition, l’hygiène. Le capital humain disponible dans l’économie est reparti en deux catégories : celui qui est utilisé dans la production (les travailleurs), celui qui est utilisé dans le système de formation (c’est-à-dire à la fois les professeurs et les élèves laquelle permet d’accroître l’efficacité futur de travail (puisque les personnes formés sont plus efficace).
• Le capital public :
Le capital public est constitué de l’ensemble des infrastructures possédées par les collectivités publiques : transport, télécommunication. On peut y adjoindre d’autres biens et services fournis par les collectivités publiques, telles la sécurité ou l’éducation. Il est clair que la croissance des secteurs privés requiert l’existence d’infrastructures.
Après avoir déterminé et analysé le concept « croissance » voyons maintenant en ce qui concerne le développement.
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