Composition chimique du cannabis 

Composition chimique du cannabis 

Le cannabis contient plus de 750 composés chimiques dont environ 104 cannabinoïdes. La composition de Cannabis Sativa est en constante évolution avec de nouveaux constituants découverts régulièrement (4). Les trois principaux cannabinoïdes sont : – Δ9-tétrahydrocannabinol (Δ9-THC) identifié en 1964 (Mechoulam R., Gaoni Y. 1964). – le cannabidiol ou CBD – le cannabinol ou CBN L’activité psychotrope du cannabis est principalement liée à un seul de ces composants : le THC. Il est considéré comme le principe actif du cannabis. Sa concentration n’est pas là même dans toutes les parties de la plante. Elle est maximale dans les sommités fleuries des plantes mâles et femelles. Plus on descend le long de la plante, plus la concentration en THC diminue. Ainsi, elle est pratiquement nulle dans la tige et les racines, ainsi que dans les graines. (6) Aujourd’hui lorsqu’on parle de THC, on désigne le Δ-9-tetrahydrocannabinol et son isomère le Δ-8-tetrahydrocannabinol, presque aussi psychoactif. Ils deviennent facilement inactifs quand ils sont exposés à la lumière, à l’air ou à des changements de température. En effet, par oxydation ils se transforment en cannabinol (6) qui pourrait modifier les effets psychoactifs du THC .

 Produits dérivés du cannabis et modes de consommation 

La plante de cannabis est cultivée pour les fibres textiles depuis des siècles. Les autres produits autorisés du cannabis comprennent les graines de cannabis, l’huile de graine de cannabis et l’huile essentielle de cannabis. Les produits illicites du cannabis appartiennent à trois catégories principales : l’herbe de cannabis, la résine de cannabis et l’huile de cannabis. (4,6) 10 a) L’herbe (marijuana, Ganja, beuh, …) est composée des extrémités florales des plantes femelles, qui sont souvent mêlées de feuilles, et éventuellement de tiges agglomérées sous pression où la concentration du THC est maximale. L’herbe est typiquement fumée pure ou mélangée à du tabac dans des cigarettes roulées (joints) ou dans des pipes à eau (bong, narguilé). Un moyen de plus en plus fréquemment utilisé est la vaporisation (absence de produits induit par la combustion). Elle contient une plus faible teneur en THC que la résine ou l’huile. b) La résine (haschich, shit, …) est issue des secrétions produites par les trichomes glandulaires. En plus des sécrétions, ce produit contient un matériel végétal plus fin et a un aspect de poudre collante. Le haschich est largement coupé par des substances comme le henné, le cirage et l’huile de paraffine, voire même des substances comme le caoutchouc et l’huile de vidange. La résine est surtout mélangée avec du tabac et fumée comme un joint ou fumée dans une pipe avec ou sans tabac. Le haschisch peut également être cuit dans les aliments et consommé. La résine présente une teneur en THC de 8 à 40%, plus élevée que l’herbe. c) L’huile de cannabis (cannabis liquide) est un liquide extrait à partir d’herbe de cannabis ou de résine de cannabis après extraction par de l’alcool, puis exposition au soleil pour évaporer l’alcool. Le THC n’est pas soluble dans l’eau mais il est très liposoluble dans la matière grasse (huile, beurre), et l’alcool. Il peut s’utiliser directement par ingestion sous forme simple, en boisson ou dans des aliments. La teneur en THC de l’huile de cannabis peut s’élever jusqu’à 60%. La teneur moyenne de THC des différentes préparations du cannabis présente une tendance à la hausse sur la dernière décennie avec le croisement de différentes souches de cannabis et de nouvelles techniques de production. 

Pharmacocinétique du Δ9-tétrahydrocannabinol (Δ9-THC)

 Absorption 

 L’inhalation et l’ingestion sont les deux principales voies d’utilisation du cannabis. L’absorption par inhalation, avec une biodisponibilité comprise entre 18 et 50 % de la teneur dans le tabac est extrêmement rapide. Le THC est détecté dans le sang deux minutes après la première inhalation et la concentration maximale est obtenue sept minutes plus tard. Lors de l’administration orale de THC, l’absorption est lente et erratique. Seulement 10-20 % du THC pénètre dans la circulation systémique en raison d’un effet de premier passage intensif qui conduit à une métabolisation hépatique du THC en dérivé hydroxylé. Par voie orale, la biodisponibilité du THC est donc très inférieure à celle observée par inhalation. Le pic de THC est obtenu après 60 à 120 minutes en moyenne avec une très grande variabilité individuelle ainsi que possibilité de plusieurs pics. De plus, les concentrations sanguines maximales observées de THC n’atteignent que 10 % de celles obtenues en fumant des doses équivalentes. Les effets psychomoteurs engendrés surviennent plus vite avec une plus forte concentration sanguine par inhalation qu’en utilisant la voie orale. 

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Distribution 

Le THC est une molécule fortement lipophile et 90% du THC est plasmatique dans le secteur vasculaire. La lipophilie du THC et sa forte fixation tissulaire en particulier dans les graisses sont responsables de la modification de son profil de distribution au cours du temps. Le THC pénètre rapidement dans les tissus richement vascularisés : cerveau, foie, cœur, aboutissant à une décroissance plasmatique rapide. La demi-vie est brève, de l’ordre de quelques dizaines de minutes. Celle-ci n’est pas due à son élimination mais au stockage dans l’organisme. Les tissus moins vascularisés, notamment le tissu adipeux, accumulent le THC plus lentement lorsque celui-ci se redistribue à partir du compartiment vasculaire .

Table des matières

TABLE DES ILLUSTRATIONS
TABLE DES FIGURES
TABLE DES TABLEAUX
INTRODUCTION
1) Justification et objectif
2) Cannabis
2-1) Définition
2-2) Données épidémiologiques
2-3) Cadre Légal
2-4) Composition chimique du cannabis
2-5) Produits dérivés du cannabis et modes de consommation
2-6) Pharmacocinétique du Δ9-tétrahydrocannabinol (Δ9-THC)
2-7) Le système endocannabinoïdes et les cannabinoïdes
3) Syndrome coronarien aigu
3-1) Définition
3-2) Classification universelle de l’infarctus du myocarde et étiologies
3-3) Epidémiologie
3-4) Facteurs de risque cardiovasculaire et circonstances de survenues d’IDM
ETUDE DE CAS
MATERIELS ET METHODE
1) Méthodologie générale
2) Sources documentaires
3) Sélection des études
3-1) Procédure
3-2) Critères d’inclusion
3-3) Critères d’exclusion
3-4) Stratégie de recherche documentaire
3-5) Référencement des études
4) Processus de recueil de données et données recherchées
5) Évaluation des études
6) Analyse des données
RESULTATS
1) Sélection des études
2) Caractéristiques et résultats des études
2-1) Etudes de cas
2-2) Etudes observationnelles
2-3) Etudes expérimentales
3) Synthèse qualitative
3-1) Plausibilité biomécanique
3-1-1) Effets cardiovasculaires aigus du cannabis
3-1-2) Effets du cannabis sur la coagulation
3-1-3) Rôle du système endocannabinoïde dans l’athérosclérose
3-2) Hypothèse d’un lien causal
3-3) Association temporelle : facteurs déclenchant
3-4) Association statistique
3-5) Caractéristiques du syndrome coronarien aigu
3-6) Mortalité cardiovasculaire et facteur pronostic
DISCUSSION
1) Plausibilité biomécanique
1-1) Effets hémodynamiques
1-2) Inadéquation entre demande et apport en oxygène.
1-3) Diminution de la perfusion coronaire
1-4) Vasospasme
1-5) Trouble du rythme
1-6) Trouble de la coagulation
1-7) Flux coronaire lent
1-8) Athérosclérose précoce
1-9) Rupture d’équilibre du système endocannabinoïde
2) Association statistique
3) Association temporelle
4) Analogie de l’association aux maladies cardiovasculaires
5) Facteurs déterminants
5-1) Taux de THC
5-2) Les différents constituants du cannabis
5-3) Les cannabinoïdes synthétiques
5-4) Voies et méthodes de consommation
5-5) Effet synergique déclencheur
5-6) Epidémiologie de l’usage de cannabis
5-7) Polymorphisme et prédisposition individuel
6) Facteurs de confusion
6-1) Tabagisme
6-2) Produit d’adultération
6-3) Facteurs de risque cardiovasculaire
6-4) Etiologies confondantes
6-5) Le sexe du consommateur
7) Forces et Limites
7-1) Forces de notre revue
7-2) Limites et biais de notre revue
8) Protocole de recherche
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
Annexe 1 : CARE statement 2013
Annexe 2: STROBE Statement 2007
Annexe 3 : CONSORT Statement 2010
Annexe 4 : PRISMA Statement 2009
Annexe 5 : Résultats études de cas p115-123
Annexe 6 : Résultats études observationnels p124-129
Annexe 7 : Résultats études expérimentales p131-142
Annexe 8 : Fiche d’information destinée au patient
Annexe 9 : Formulaire de consentement
Annexe 10 : Déclaration à la pharmacovigilance
Annexe 11 : Echelle CAST
ABREVIATIONS

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