Complexes organométalliques présentant une coordination de type η1 -monométallique
Les CDP ont été les premiers complexes C(0) à être étudiés en tant que ligands pour les métaux de transitions,10 et en particulier l’hex aphényl carbodiphosphorane (HPCDP).
Coordination aux métaux du groupe
Très peu d’exemples de coordination des complexes de C(0) aux métaux du groupe 6 ont été décrits. Le groupe de Kaska a travaillé sur la coordination de l’HPCDP à un complexe de tungstène carbonyle.10 L’ajout du complexe précurseur [W(CO)5(THF)] à une solution d’hexaphénylcarbodiphosphorane conduit à la formation du complexe 26 (Schéma 19), dans laquelle la coordination du CDP est de type η1 . Schéma 19 : Complexes de tungstènes 26 et 27 Bien que la structure du composé n’ait pas été pas été obtenue par diffraction RX, Kaska et al. se sont basés sur plusieurs données spectroscopiques afin d’établir la structure du complexe. Le déplacement chimique de 26 en RMN 31P est proche de celui des sels cationiques [(Ph3P)2C-R]+ X- (18,4 – 20,9 ppm). De plus, l’analyse infrarouge du composé révèle la présence de 3 bandes d’élongations des CO, ce qui est attendue pour des complexes du type M(CO)5L. Le complexe 26 est stable sous atmosphère inerte à température ambiante. En revanche, la présence d’eau entraine l’oxydation d’une des phosphines avec formation du complexe de tungstène 27, qui a pu être identifié par diffraction des rayons-X (Schéma 19). En revanche, la réaction entre l’HPCDP et le tungstène hexacarbonyle sous irradiation mène à la formation du complexe acétylénique 28 (Schéma 20). Là encore la structure n’a pas pu être déterminée par DRX, seules les données infrarouges et de spectroscopie de masse ont permis d’identifier le complexe 28 résultant d’une réaction de Wittig entre l’HPCDP et un carbonyle du complexe de tungstène. Ce type de réaction à également pu être observé dans le cas des métaux du groupe . Schéma 20 : Réaction sous irradiation de l’HPCDP avec le précurseur hexacarbonyle de tungstène D’autre part, un complexe de molybdène carbonyle a pu être obtenu, par substitution d’un ligand CO par une molécule de bis-ylure P,S cyclique . Cependant, étant instable en solution, un réarrangement est observé menant à la formation du complexe, présentant une coordination bidente au molybdène par les atomes de carbone et de soufre. Ce réarrangement a été rationnalisé par calculs DFT, qui suggèrent la formation d’un métallacyclopropane comme premier état de transition, mettant en jeu la coordination des deux paires libres du bis-ylure.
Coordination aux métaux du groupe
La coordination de l’HPCDP aux précurseurs carbonyles de Mn(I) ou de Re(I) mène à la formation de complexes instables 32a,b, 49 qui se réarrangent via une réaction de Wittig intramoléculaire, entre un CO et l’une des fonctions ylures du CDP, pour former les complexes 33a,b et un équivalent d’oxyde de triphénylphosphine (Schéma 22).
Coordination aux métaux du groupe
La coordination des complexes de C(0) aux métaux de transition du groupe 8 a été très peu étudiée. L’un des rares exemples concerne la coordination de l’HPCDP à un complexe de fer pentacarbonyle (Schéma 23). 50 Comme dans le cas des métaux du groupe 7, une réaction de Wittig intramoléculaire conduit à un complexe de type hétéroallène (34). Ce complexe 34 présente une liaison P=C (1,694 Å) de l’ordre d’une liaison double (1,667 Å) ainsi qu’un angle
Avant-propos |