Complexes de métaux de transition à partir de nouveaux ligands quinazolinones et de bases de Schiff
Etude par spectroscopie infrarouge
Le spectre IR du ligand L1 représenté à la figure 2, met en évidence une absence de la bande ν(C=O), une apparition de la bande moyenne observée à 1649 cm-1 attribuée aux vibrations ν(C=N) du groupement imine [129, 130] et celles apparues dans la région 1589-1435 cm-1 Thèse de Doctorat d’Université. Spécialité : Chimie Moléculaire. Option : Inorganique Page 15 sont dues aux vibrations ν(C=C) et ν(C=N) des cycles pyridines [131, 132]. Les absorptions pointées dans la région 1371-1285 cm-1 sont assignées aux vibrations ν(C-N) de l’imine et des cycles pyridines.
Etude par spectroscopie RMN
Figure 3: Spectre RMN 1H du ligand L1 dans le chloroforme. Ce ligand L1 est représenté sur le schéma 1. Son spectre RMN du proton 1H enregistré dans le chloroforme et représenté à la figure 3, révèle deux signaux sous forme de triplet à 2,72 ppm et 3,58 ppm attribués respectivement aux protons des deux groupes -CH2- à savoir H8 et H7 respectivement. Les signaux qui apparaissent entre 7,21 et 8,60 ppm sont attribués aux huit protons des deux noyaux pyridines H10, H12, H2, H3, H4, H11, H13 et H1. Le signal à 8,47 ppm sous forme de singulet est attribué au proton H6. Thèse de Doctorat d’Université. Spécialité : Chimie Moléculaire. Option : Inorganique Page 16 Tableau 6 : Attribution des signaux du spectre de RMN 1H du ligand L1 δ 1H (ppm) multiplicité intégrale attributions J(H3) 2,67 t 2 CH2 4 3 ,64 t 2 CH2 4 7,21-8,61 m 8 CH pyridine – 8,47 s 1 H6 – Figure 4: Spectre RMN 13C du ligand L1 Le spectre RMN du carbone 13C du ligand L1 représenté à la figure 4, révèle deux signaux observés à 39,6 et 60,6 ppm qui sont attribués respectivement aux atomes de carbone C8 et C7. Les signaux observés sur les déplacements chimiques 159,80 : 155,54 et 153,75 Thèse de Doctorat d’Université. Spécialité : Chimie Moléculaire. Option : Inorganique Page 17 ppm sont attribués respectivement aux atomes de carbone C9, C6, et C5. Les autres huit signaux observés entre 149,30 à 122,32 ppm sont attribués aux huit atomes de carbone porteurs de protons des deux noyaux aromatiques. Tableau 7 : Attribution des signaux du spectre de RMN 13C du ligand L1 δ13C (ppm) 159,80 155,54 153,75 149,30-122,32 60,60 39,6 Attribution C9 C6 C5 C Aromatique C7 C8 C.I.2. Etude du ligand 3-(2-hydroxybenzylidèneamino)-2-(2-hydroxyphényl)-2,3- dihydroquinazolin-(1H)-one (H3L 2 ). N H N O N HO HO Schéma 2: Structure du ligand H3L
Etude par spectroscopie infrarouge
Le spectre infrarouge du ligand H3L 2 montre dans la zone des hautes fréquences deux bandes à 3210 cm-1 et 3370 cm-1. Elles sont attribuées respectivement à ν(N-H) et ν(O-H) Thèse de Doctorat d’Université. Spécialité : Chimie Moléculaire. Option : Inorganique Page 18 phénolique [133]. Nous observons deux bandes très intenses, l’une à 1640 cm-1 et l’autre à 1615 cm-1 qui sont respectivement attribuées aux vibrations ν(C=O) et ν(C=N). On constate que le spectre est dépourvu de bandes caractéristiques de ν(NH2) et ν(C=O)aldéhyde qui sont respectivement attendues vers 3500 cm-1 et 1720 cm-1. Ces absences et l’apparition de la bande attribuée à ν(C=N) sont bien la preuve que la réaction de condensation entre les deux fonctions réactives a bien eu lieu. La présence de la bande intense à 751 cm-1 justifie la présence d’un noyau aromatique ortho-disubstitué.
Etude par spectroscopie RMN 1H du ligand H3L
La structure du ligand est représentée sur le schéma 2. Son spectre RMN du proton 1H enregistré dans le DMSO et représenté à la figure 6, révèle des signaux sous forme de multiplets dans l’intervalle (6,68 et 7,79) ppm. Ils sont attribués aux protons des noyaux aromatiques. Les signaux à 8,44 et 9,01ppm sous forme de singulet et intégrant un proton chacun, sont respectivement attribués au proton du carbone iminique et au proton de l’atome de carbone HC15. Le spectre révèle trois autres signaux sous forme de singulet à 10,20 ; 11,12 et 11,42 ppm intégrant chacun un proton qui sont respectivement attribués au groupe amine secondaire (HN<), et les deux autres protons aux deux groupes phénoliques (HO-) du ligand. Tableau 8 : Attribution des signaux du spectre de RMN 1H du ligand H3L 2 δ 1H (ppm) multiplicité intégrale Attribution 6,68-7,79 m 12 Ar-H 8,44 s 1 H-C=N 9,01 s 1 H-C15 10,20 s 1 HN< 11,12 s 1 HO-Ar 11,42 s 1 HO-Ar Thèse de Doctorat d’Université. Spécialité : Chimie Moléculaire. Option : Inorganique Page 19 Figure 6 : Spectre RMN 1H du ligand H3L 2 dans le DMSO. C.I.2.3. Etude cristallographique du ligand H3L 2 La structure déterminée par diffraction aux rayons-X révèle que le composé cristallise dans le système orthorhombique avec comme groupe d’espace C 2 2 21. Les paramètres de la maille sont a= 10,246 (2) Å ; b= 14,448 (4) Å ; c= 23,688 (6) Å et α= β =γ=90°. Les distances des liaisons C8-O5= 1,230 (3) Å ; N1-C7= 1,276 (4) Å, indiquent que ces liaisons sont doubles et permettent de conclure que le composé se présente bien sous sa forme cétonique. Les valeurs des distances des liaisons C8-N2= 1,366 (3) Å ; C15-N3= 1,454 (3) Å ; C15-N2= 1,469 (3) Å et N2-N1= 1,382 (3) Å du noyau quinazolinone prouvent bien que ces dernières sont simples mais aussi, elles sont comparables à celles observées par Hoonur et coll. [134] Les angles de liaison autour du carbone C15 qui sont N3-C15-C16=113,47 (19)°, N3-C15-H15=107,8° ; C16-C15-H15=107,8° ; N2-C15-C16=113,0 (2)° ; N2-C15- Thèse de Doctorat d’Université. Spécialité : Chimie Moléculaire. Option : Inorganique Page 20 H15=107,8° ; N3-C15-N2=106,83 (19)° révèlent que toutes ces valeurs d’angles sont proches de la valeur de l’angle observée autour d’un carbone tétraédrique d’hybridation sp3 de valeur 109°28 min. Quant à la valeur de l’angle de liaison autour de l’atome d’azote N1 ; C7-N1- N2=121,3 (2)°, elle est au voisinage de la valeur idéale 120°. Elle indique que cet atome N1 est trigonal d’hybridation sp2 . En plus la structure cristalline de ce ligand (figure 7), confirme la formation d’un noyau quinazolinone. On observe des liaisons hydrogènes de type O—H—–O et N—H—–O. La structure cristalline est stabilisée par ces liaisons hydrogènes intermoléculaires et intramoléculaires. Les atomes d’hydrogène des groupes amines forment des liaisons intramoléculaires avec les atomes d’oxygène phénolique et les atomes d’hydrogène de l’autre groupement phénol forment des liaisons hydrogènes intermoléculaires avec l’atome d’oxygène du groupe carbonyle. Il en résulte un réseau tridimensionnel (figure 8).
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