Complexe cristallophyllien

 Complexe cristallophyllien

En Algérie, le massif de l’Edough est le plus oriental des massifs cristallophylliens du littoral (Fig.4) (Gleizes G., et al 1988). C’est un massif cristallin externe de la chaîne Alpine périméditerranéenne, considéré souvent comme étant la continuité des massifs internes kabyle de la chaîne des maghrebides. Il se présente en un brachyanticlinal à prédominance de gneiss entourés de micaschistes à intercalations de marbres, d’amphibolites et de schistes satinées (Vila J.M., 1980), il s’étend de 50 km de long sur 20 km de large et d’orientation axiale N60 (Fig.4).

Subdivision du complexe

D’après les travaux de G. Gleizes et al (1988) le massif de l’Edough pourrait être subdivisé en trois unités (Fig.5) : · L’unité supérieure · L’unité intermédiaire · L’unité de base 

L’unité supérieure

Elle affleure essentiellement au Cap de Garde, elle est composée de micaschistes à grenats, de sericitoschistes, de chloritoschistes et de quartzites. Elle contient des niveaux caractéristiques de tourmaline qui forment parfois des amas ou des lentilles souvent très continue. La découverte d’Acritarches dans les intercalations de quartzites et de lydiennes précise l’âge paléozoïque de cette série (Ilavsky et Snopkova, 1987). Les schistes contiennent une grande quantité de grenats et de baguettes d’andalousite et de staurotide. Vers sa base s’intercale une dalle de gneiss oeillés dont la puissance varie de 10 à 100 m issue de la déformation d’un leucogranite : il s’agit en effet de roches claires pratiquement dépourvus de biotites, toujours riche en tourmaline à grains grossiers et à texture porphyroïde, il existe aussi des faciès à grain fin d’aspect léptynitique. Les horizons de tourmaline dans les micaschistes sont plus nombreux à l’approche de la lame de gneiss. Le contacte entre cette unité et l’unité intermédiaire est anormal, matérialisé par une faille majeur (le cas du Cap de Garde). 

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L’unité intermédiaire

Elle est caractérisée par une alternance de micaschistes à grenats et parfois même à disthène et de calcaires métamorphiques. Les micaschistes ne forment que des lames d’épaisseur réduite (quelques mètres à une centaine de mètres) sauf dans le secteur périphérique de Cap de Garde où ils réapparaissent en position verticale avec une épaisseur cumulée de plus de 1000 m. Ces micaschistes riches en feldspaths sont jalonnés par un ou plusieurs horizons de marbres constitués presque uniquement de calcite bien cristallisée et d’autres minéraux accessoires comme la muscovite, phlogopite, pyrite, diopside, trémolite, grenat. Outre les marbres on rencontre aussi des amphibolites et des pyroxénites souvent réduit à des amas plus au moins continus à lenticulaires. Au Cap de garde le contact entre les marbres et les micaschistes est souligné par des skarns. Le contact entre cette série et la série gneissique de base est parallèle à la foliation régionale (Hammor D, 1992). 

L’unité de base

On y distingue des gneiss clairs, des gneiss sombres et des leptynites. L’ensemble constitue le cœur de l’anticlinal et sont observés à la périphérie grâce aux accidents tectoniques. Cette unité gneissique est riche en matériel quartzo-feldspathiques, en micas, sillimanite et parfois tourmaline. Les gneiss clairs sont pauvres en biotite et sont caractérisés par de gros yeux de feldspath de 3 à 5 cm. Quant aux gneiss sombres, on les trouve à la périphérie du massif tel que le Cap de Garde, au Nord du massif de Beléléita et au Sud-Ouest de Berrahal. Ce sont des gneiss finement lités, très riches en biotite, renfermant des grenats et de la tourmaline. Les leptynites sont des niveaux holo-leucocratiques riches en quartz, feldspath, muscovite et renfermant parfois des grenats et de la tourmaline qui forment souvent des linéations parallèles à la foliation.

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