QUAND LA DIFFUSION CONDUIT A LA COMPILATION DE FILMS DE MONTAGE ET DE PROGRAMMES A PARTIR DES COLLECTIONS DU NFM (1993-1995)
Entre 1993 et 1995, le NFM développe davantage sa politique de préservation combinée avec des programmes de projections en salle, de rencontres académiques, de publications et de productions à partir d’archives. Dans ce cadre, d’une part Del peut réalise deux productions représentatives des archives en pleine découverte : d’un côté un fil m de montage et d’un autre un programme. Il se se rt de c es compilations comme des outils d e diffusion des collection s mais aussi comme un moyen de recherche es thétique. (I) D’autre part, la production éditoriale du Musée est enrichie surtout par le contenu inédit des NFM themareeks et les mémoires de leurs rencontres académiques. Ces espaces, en particulier sous la forme d’ateliers mettent en accès de façon inédite, leurs archives pour plusieurs secteurs au niveau local comme international. L’équipe adapte son agenda en fonction de sujets inédits et notamment autour des problématiques de la non-fiction (II) et de la couleur au cinéma muet. (III) Nous voudrions faire quelques précisions de vocabulaire utilisé ensuite. Ca r utiliser le terme de compilation exclusivement comme un genre est problématique par l’usage élargi du lexique comme par ses traductions. Par exemple le terme de tradition francophone film de montage désigne la catégorie des film s qui se traduit dans plusieurs langues par exemple actualités, non-fiction) selon un concept propre. 547 A partir de là les définitions ont quelques variations.
Pour certains chercheurs la cohérence de ces matériaux hétéroclites est généralement apportée par le commentaire et par la bande sonore. Parfois un film de montage est considéré seulement comme celui qui est entièrement réalisé en salle de montage et com posé par de images récemment tournées, comme par exemple les entretiens. 549 La diversité des films de montage est grande dans la pratique car d’abord cet te catégorie de films regroupe d’autres genres et de sources. Il y a une tendance à établir un équivalent entre film de montage et de non-fiction justement parce que les collections des films muets du NFM sont très riches. Egalement l’action de com piler est employée comme un synonyme de de la pratique de programmer sans arriver au point de la réalisation à base des archives fixées. Un programme de fil ms partage les procédés de la compilation qui cherche à pro duire des associations et de façon (in)volontaire apporte un concept à partir de la réunion des film s. La programmation dans une cinémathèque emprunte les films sous prétexte de le montrer.
Le film de montage dépasse sans doute ce but. Mais si la compilation reste fixée sur un support film ou audiovisuel, il nous reste une trace reproductible de ces associations et de son concept distinctif. Parfois les programmes sont montés sur support fixe. Ce qui explique qu’ils soient traités comme de fil ms à part entière. Cependant en générale la programmation ne reste pas fixée et pourtant elle fait objet d’existence dans les cinémathèques. Ces programm es contiennent une partie de la mémoire de travail, de la politique de la cinémathèque. Le terme de programmation a multiplié ses usag es aux institutions. C’es t une notion utilisée pour désigner l’organi sation des programm es des industrie s culturelles, par exemple les émissions de radio, de télévision. La programmati on se réfère aussi au contenu de la politiqu e éditoriale.
Le programme peut être un écrit qui annonce les diverses parties et le déroulement d’un événement ou d’un spectacle. 553 Cependant pour l’archivistique audiovisuelle il peut s’agir également de la distri bution des copies d’un film en salles. Par exam ple il y a d e cinémathèques qui proposent des programmes de projection de films de répertoire et d’œuvres ayant fait l’objet de m esures de conservation. Les archives de « programmation », comme le NFM, mettent l’accent sur la nature artistique du cinéma. Dans notre étude, nous considérons un programme ce qui est annoncé et projeté ensem ble en salle. Il n’est pas nécessaire qu’il y ait les m êmes caractéristiques d’une production form elle ou l’évidence d’une signature d’intervention. Il suffit que le programme soit monté dans la cabine de projection, m ême si c’est bobine après bobine, dans la mesure où cela produit des effets et des associations chez les spectateurs.